La guerre des consoles que peuvent se livrer les joueurs pour savoir qui a la plus performante n'a déjà pas beaucoup de sens, mais quand des développeurs se mettent à avancer des théories bancales sur le sujet, ça devient inquiétant. Selon Mark Randell (président de Terminal Reality), la Xbox 360 limite le développement de Ghostbusters. On veut bien le croire mais son explication est loin d'être convaincante :
La Playstation 3 a 7 processeurs et la Xbox 360 n'en a que 3, donc 7 contre 3, cela signifie que l'on peut faire plus de choses sur PS3.
Sans chercher à entrer dans le débat de "qui c'est le plus fort" puisqu'il n'y a pas vraiment de réponse ou d'intérêt, ni même de mettre en doute l'opinion de Mark Randell, on aimerait tout de même rappeler que les choses ne sont pas aussi simplistes que "plus = mieux". Outre le fait que le CELL est un système radicalement différent des processeurs classiques (donc difficilement comparable) si la PS3 a bien 7 unités de calcul, la Xbox 360 effectue deux cycles d'opérations sur chacun de ses 3 coeurs en pratiquant ce qu'on appelle l'hyperthreading et il est bon de rappeler qu'on ne compare pas des machines en se limitant à leur nombre de coeurs ou leur puissance de calcul brute (impressionnante sur PS3 il est vrai) mais en prenant en compte l'ensemble de la structure, mémoire vive, mémoire vidéo, puissance du chip graphique et sa finalité. Si le plus était vraiment à ce point l'ami du mieux, le monde du PC ne serait pas en train de voir l'importance du processeur central chuter au profit du processeur graphique et les systèmes à base de double cartes graphiques SLI n'auraient pas autant de mal à convaincre. Notons que lorsqu'on demande à Mark Randell l'usage que son équipe fait des fameux processeurs de la PS3 sa réponse a de quoi étonner :
Sur PS3, nous avons réservé un processeur entier à la gestion du son Dolby Digital 5.1.
Pas question ici de prendre position, simplement de rappeler que les phrases toutes faites et la logique imparable, ça n'a pas grand sens dans ce domaine et on aimerait bien que la prochaine fois, on nous donne des explications un peu plus consistantes à ce qui est peut-être vrai... ou pas.