L'aller simple pour une destination inondée de soleil est décidément en train de devenir l'élément indispensable à tout shoot d'action qui se respecte. En effet, après les îles paradisiaques de FarCry, après la république bananière de Boiling Point, El Matador vous proposera de faire parler la poudre en Colombie. Comme on pouvait s'y attendre, vous vous y rendrez muni d'une plaque d'agent de la DEA, l'agence des narcotiques de l'Oncle Sam. Votre mission consistera à tuer dans l'oeuf le projet de méga livraison que différents barons de la drogue tentent d'échafauder. Inutile de préciser que tous ces autochtones habillés en Gucci par 45° à l'ombre ne vont pas l'entendre de cette oreille. Heureusement, pour faire face, vous pourrez compter sur des coéquipiers qui, comme nous avons pu le constater dans une première présentation, n'auront d'autre raison d'être que de vous protéger. Ils réagissent particulièrement bien dès que vous vous déplacez, se glissent en permanence entre vous et les très nombreux ennemis mais n'oublient pas pour autant de se servir du terrain pour éviter de mourir bêtement si loin de chez eux. El Matador est donc ça : un jeu d'action se voulant réaliste se déroulant dans un contexte qui ne l'est pas moins et qui devrait, entre autres, satisfaire les amateurs d'armes puisqu'il propose une trentaine de pistolets et revolvers, fusils, fusils d'assaut, carabines de sniper et armes lourdes. Avec sa quinzaine de missions dont chacune devrait vous demander une heure de jeu pour en voir le bout (en tout cas, d'après les développeurs), vous aurez largement le temps de parcourir cet arsenal et de décider quel sera votre modèle d'AK-47 préféré parmi les trois dont vous disposerez. Pour dénouer certaines situations tendues, vous pourrez compter sur le fameux Bullet Time, cet effet qui ralentit tout et permet d'ajuster ses tirs afin de gagner en efficacité. Pas de doute, cette adaptation du trucage le plus célèbre de la série des "Matrix" aura atteint grâce aux jeux vidéo un statut de valeur refuge.

A côté de cela, il y a ce qu'El Matador n'est plus. Longtemps, les développeurs l'avaient présenté comme un mix entre action et furtivité. Aujourd'hui, il n'est absolument plus question de donner dans la discrétion. On défouraille en priant pour avoir suffisamment de munitions afin de maîtriser des situations largement en défaveur du personnage que l'on dirige, voilà tout. Autre disparition sans doute regrettable : les véhicules. Il avait été question un moment qu'on puisse utiliser des voitures mais ce n'est plus le cas. En fait, si les différents points chauds qu'on doit traverser sont effectivement assez rapprochés pour qu'on fasse le chemin à pied sans risquer d'ampoules, il faut aussi signaler que le parcours est très clairement délimité par des débris, des murs, etc. L'endroit est joli donc on visite mais il est clair que cette visite est guidée. Nous ferons un point plus précis sur cet aspect du jeu d'ici sa sortie prévue pour le 25 août 2006.

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