C'est toujours un plaisir de suivre les diatribes passionnées de SEK autour de Paraworld. Le diary d'aujourd'hui concerne le travail de narration, de création des personnages et de background. Toutes ces charges de boulot ont pesé lourd sur les épaules du prestataire externe, spécialisé dans l'élaboration scénaristique, qui a été appelé suite à une première collaboration très positive avec SEK. Comme il est très souvent de fait avec l'écriture, les premiers brouillons sont très éloignés du résultat final. D'une vague histoire d'adolescents disparaissant en bateau, il ne sera retenu au final qu'une partie du synopsis : la présence du monde parallèle. A partir de là les narrateurs ont brodé, prenant grandement appui sur le choix de l'époque victorienne. En effet, cette époque propice à la découverte donne de la coloration à n'importe quelle aventure, un paramètre que l'on peut observer chez Jules Verne ou, tout simplement, dans un jeu comme Impossible Creatures. Quant aux personnages, ils ont aussi connu les tâtonnements du style romanesque : trouver une motivation, un trait de caractère, un événement passé qui va rejaillir sur le comportement général du personnage. Cole, le héros, et Stina, la touche féminine du titre, ont ainsi un caractère en opposition, cette dernière n'appréciant que moyennement le machisme du premier. Enfin, l'intrigue est faite d'une certaine finesse, même si on ne le sent pas forcément dans notre petit résumé. Pour l'intrégation de celle-ci dans le jeu, Thomas Langhanski, le concepteur, à l'origine de ces "pré-mortem" prend Max Payne comme appui pour expliquer à quel point la narration a été pensée pour se fondre parfaitement dans le titre, sans jamais mordre sur sa dynamique et sa fluidité. Pour finir, SEK conclue sur l'importance et l'ingratitude du travail de réécriture, seul sacrifice potable pour ne jamais laisser l'histoire prendre le pas sur le plaisir de jeu, et inversement.

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