En ce qui concerne les premiers, pas de secret. Les cartes prennent l'eau en accueillant des zones favorisant les petits barbotages entre ennemis. Le rayon "armes balistiques et autres outils d'éradication rapide" se verra adjoindre ce qu'on fait de mieux en matière de bataille navale : vedettes d'intervention rapide, destroyers anti sous-marins, lesdits submersibles, porte-avions chargés de "Harrier" à décollage vertical, barges de débarquement, croiseurs furtifs, etc. Pour ce type d'unités comme pour toutes les autres, l'accent est mis sur le "contre" plus que sur l'écrasement du camp ennemi sous le nombre. Bref, il faudra rapidement se doter de l'éventail complet de tout ce qui flotte afin que les facultés spécifiques des uns protègent les flancs des autres dans une interaction éminemment tactique. Cette complexité sera renforcée par le fait qu'un seul et même navire embarquera comme dans la réalité plusieurs types d'armes.
Pour les mercenaires, il s'agira d'unités à louer à la seconde. Elles seront très efficaces mais coûteront très cher, surtout si l'une ou plusieurs d'entre elles venaient à mourir. En effet, dans ce cas-là, vous ne reverriez pas revenir dans votre popoche tout ou partie du dépôt de garantie que ces soldats de fortune auront exigé avant d'être engagés. Divisés en trois sortes (mercenaires officiels, non-officiels et illégaux) qui détermineront leurs capacités sur le terrain, ils regrouperont aussi bien des unités d'infanterie, des blindés et même des avions.
Avec 12 millions de parties disputées sur Internet, il est compréhensible que les développeurs aient mis l'accent sur le mode multi de "High Treason". Ca commence avec de nouveaux types de parties. A côté de l'inoxydable Deathmatch, on trouve par exemple "Marine one is down". Dans l'absolu, il s'agit d'un match de football où le ballon est remplacé par le Président des Etats-Unis. Vos unités devront l'accompagner à travers le camp adverse jusqu'à l'hélicoptère chargé de l'exfiltrer pour marquer des points. Citons également "Scud Hunt" pour lequel les parties se dérouleront sur des cartes où il est impossible de construire de super-armes. Seule possibilité pour se lancer dans la destruction massive : s'emparer du site de lancements balistiques situé au centre et bien entendu le garder pour soi le plus longtemps possible. Enfin, il y aura un mode baptisé "Marine" et plus particulièrement réservé aux batailles navales. Des nombreuses options se chargeront de multiplier les expériences. Par exemple, pour gagner, on pourra au choix raser totalement la base de l'ennemi, juste détruire son ou ses QG, obtenir le monopole des super-armes. Il sera possible de décider si on peut faire des prisonniers ou s'il faudra descendre tout le monde, etc. Autre nouveauté qui intéressera les joueurs sur le Net : "High Treason" prendra en compte la gestion en ligne des replays. Une bonne manière de frimer aux yeux du monde entier en lui montrant ses plus éclatantes victoires mais aussi d'apprendre en visionnant les parties des autres.
Une fois n'est pas coutume, terminons par le mode solo. Celui de "High Treason", sans doute écrit par quelqu'un qui aura bien aimé les différentes saisons de la série "24 heures chrono", mixe allègrement un coup d'état, des vols de technologie et une bonne grosse menace bactériologique comme on les aime. Act of War oblige, les lieux que vous traverserez pour mettre fin à l'horrible machination sont calqués sur des endroits existants. Après une mission dans les murs de l'aéroport JFK à New York pour y mener un assaut contre ceux qui se sont emparés d'Air Force One, vous partirez pour Cape Canaveral. Dans ce haut lieu de l'aventure spatiale, il vous faudra empêcher le décollage d'une navette chargée de fabriquer un virus en gravité zéro. Grosse difficulté en perspective : outre le fait que l'endroit sera plus étanche qu'un poulailler du pays de Bresse dès qu'on prononce "H5N1" et que personne ne répond "Coulé !", vous opérerez sur le territoire national. Il faudra donc éviter le bain de sang et préférer la capture au tir ajusté. C'est toujours cette nécessité de "faire tactique" qu'on retrouve dans une option intéressante réservée aux bombardements. Aux avions qui en seront chargés, on pourra désigner plusieurs objectifs et indiquer d'un ou de plusieurs clics de la souris le nombre de bombes qu'ils devront larguer, optimisant ainsi chacun de leur passage. Bref, vivement la reprise des hostilités, qu'on s'amuse !
A voir aussi : interview d'Alexis Le Dressay, chef de projet d'Act Of War.
- Site officiel de Act Of War : High Treason