Tels étaient les mots inscrits sur le livret accompagnant Tomb Raider 2 et que l'on pouvait lire, les mains moîtes d'impatience. Cette fois, la belle Lara Croft devait s'emparer du superbe Opinel chinois conférant le fameux pouvoir du dragon. Malheureusement pour elle, la dague était aussi convoitée par une secte secrète italienne présidée par un certain vénitien du nom de Bartoli. Le deuxième épisode reprenait les ficelles ayant fait le succès du premier volet, à savoir un jeu d'action / aventure à la troisième personne avec une jeune femme sportive, plantureuse et sexy. Et pour être sexy, Lara l'était vraiment. Dans cette nouvelle déclainaison, elle se parait de nouveaux polygones pour davantage ressembler à un canon de beauté qu'à un amas de pixels informes ne faisant aucunement fantasmer les joueurs. Bref, tous ces atouts propres à son corps furent mis en avant avec des formes plus rondes et plus intéressantes visuellement. Toujours dans un souci d'esthétique, la belle se voyait attribuer une natte pour coller avec les scènes en images de synthèse. Il est vrai que l'on se posait la question de savoir pourquoi Lara perdait systématiquement une bonne longueur de cheveux entre chaque coupure cinématique. Coquetterie féminine oblige, l'héroïne changeait aussi souvent de tenues. D'ailleurs, l'une des plus grandes énigmes du jeu n'était-elle pas de savoir comment Lara pouvait tenir en haut des cimes glaciales du Tibet avec son simple petit blouson en cuir ?
Qui dit nouvel épisode, dit normalement "apport de nouveautés pour palier aux défauts du prédécesseurs". C'était le cas avec Tomb Raider 2. Commençons pour les nouvelles aptitudes de l'héroine. Tel Spider-Man, Lara pouvait escalader sur certaines parois afin d'atteindre des plates-formes inaccessibles sans ça. Elle pouvait également éclairer les zones sombres à l'aide de l'une de ses torches fusées et fouiller certaines étagères ou armoires pour découvrir quelques objets. Un des points rageant dans le premier épisode était l'impossiblité de tourner à l'angle d'un plate-forme lors des déplacements en suspension, chose corrigée par l'équipe de développement de Core Design. La partie qui révolutionna réellement le gameplay était la possibilité de piloter des véhicules, qu'ils soient terrestres ou marins. Quelle joie de voguer en vedette sur les canaux de Venise ou de faire de la moto des neiges sur les flancs enneigés des montagnes du Tibet.
Autre amélioration et non des moindres, la disparition des émeraudes. Non, non, je vous rassure tout de suite, vous lisez bien la oldies sur Tomb Raider et non celle sur Sonic. Les émeraudes symbolisaient les différents points de sauvegarde disséminés dans le premier épisode. Elles disparaissent purement et simplement pour faire place à un système de sauvegarde libre permettant d'enregistrer sa partie où bon nous semblait. Il fallait tout de même faire attention de ne pas sauvegarder pendant une chute mortelle sous peine de revoir inlassablement la triste scène.
Après avoir combattu les forces mystiques de la Chine ancestrale et s'être débarassé des sectaires l'ayant surpris sous sa douche (ahhh, la fameuse scène de fin...), Lara pensait avoir mérité un peu de repos. Désillusion totale ! Un an après, Eidos la remit sur la piste d'une nouvelle aventure mais cela fera l'objet d'une nouvelle oldies. A noter qu'entre Tomb Raider 2 et Tomb Raider 3, les joueurs PC et Mac eurent aussi droit à un add-on intitulé Golden Mask. Cette poignée de niveaux proposait une nouvelle quête reprenant le même moteur graphique du jeu original sans pour autant l'améliorer.
Les screenshots proviennent du site tombraiderchronicles.com.
---Jeff
