Difficile d'entrer dans les détails avec les représentants de FunCom quand ils évoquent la suite de The Longest Journey : Dreamfall. De leur propre avis, le premier volet paru en 2000 a atteint le statut de jeu-culte réunissant autour de lui une communauté de fans envers laquelle il serait pratiquement criminel de trop en dévoiler sur le nouvel opus. Pourtant, lors d'une récente présentation, nous avons pu voir une version quasiment finalisée de ce titre et faire le point sur ses grandes lignes.
L'action de Dreamfall se déroule 10 ans après The Longest Journey et on y retrouvera l'un des personnages de ce dernier, April, qui interviendra dans la seconde moitié de cette suite. Le jeu se déroulera sur trois mondes différents. On parcourra dans un premier temps les paysages de Stark qui n'est autre que la Terre en 2219. L'Asie et l'Afrique sont devenues des super-puissances alors que les Etats-Unis sont dirigés par des multinationales et que l'Europe est en perdition. Ensuite, on se déplacera vers Arcadia, un monde très "heroic-fantasy" où la magie est monnaie courante. Enfin, on atteindra les frontières de "The Winter" (l'hiver en anglais), un univers encore bien mystérieux où, information facile à déduire mais vérifiée auprès de FunCom, le froid et la neige règneront en maître.
La démonstration à proprement parler portait sur un passage se déroulant dans les rues d'un Casablanca futuriste, plus proche des visions claires et lumineuses d'Arthur C.Clarke que du rendu sombre et surchargé de Blade Runner. On est immédiatement frappé par l'absence d'interface à l'écran. Pour interagir avec les éléments du décor ou parler avec d'autres personnages, le joueur déplace le champ de vision de son avatar symbolisé par un cône bleu. Quand il croise un objet pouvant être utilisé, un halo azur l'entoure et il suffit de cliquer pour l'atteindre et l'actionner. Simplissime ! Il en va de même des conversations. Deux ou trois bulles contenant un mot résumant la réponse qu'on peut faire apparaissent et c'est tout. Evidemment, chaque répartie aura des conséquences bien différentes allant de la sympathie de l'interlocuteur jusqu'à l'incitation à la violence en passant par la manipulation pure et simple vous permettant de dénouer une situation sans faire usage de la force.
L'immersion du joueur dans Dreamfall a été voulue totale. Pour preuve, certains éléments rappelant qu'on se trouve dans un jeu, notamment l'inévitable niveau "Tutoriel", ont été délibérément oubliés. Pour apprendre à se battre, il faudra faire un crochet par une salle de sport et si on évite cet apprentissage, il faudra trouver d'autres moyens de se sortir d'affaire. Et justement, sachez que le recours incessant à la violence peut avoir des conséquences fâcheuses sur l'appréciation que votre personnage a de lui-même mais aussi, et surtout, sur la façon dont les autres le perçoivent. Si votre popularité fait le plongeon, vous pourriez vous voir privé d'importants indices facilitant la résolution des nombreuses énigmes qui jalonnent le scénario.
Si on sait que Dreamfall est développé por Xbox et PC, tout ce que nous avons pu arracher des lèvres du chef de produit en ce qui concerne la date de sortie fut un laconique "Avant fin 2005...". Donc, restez branché sur cette fréquence car il y a fort à parier que d'autres détails essentiels fassent surface dans les semaines qui viennent. Lors de l'E3, par exemple...
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