L'événement aujourd'hui, c'est bien sûr la sortie en salle de Final Fantasy : Les Créatures De L'Esprit. Nous avons eu la chance de pouvoir assister à une projection en avant-première du long métrage, et nous profitons de l'occasion pour en révéler un peu plus sur ce chef d'œuvre d'images de synthèse.
Nous sommes projetés en 2065, dans un futur sombre et chaotique où la désolation règne sur Terre depuis que des fantômes extraterrestres y sont apparus. Nous suivons la jeune Aki Ross qui tente désespérément de sauver la planète aidée par son professeur-mentor le Dr. Cid et par l'escouade des Deep Eyes, dirigée par Gray. Comme si la tâche n'était pas assez difficile comme ça, ils devront faire face au général Hein qui pense pour sa part que la libération de la Terre passe obligatoirement par la force et par l'utilisation d'une arme destructrice baptisée Zeus.
Commençons déjà par clarifier la situation, le film n'emprunte à Final Fantasy que son nom et celui du personnage de Cid (récurrent dans la série). Mis à part ces deux points, il n'y a aucune référence directe aux jeux. Pas de mogs, de chocobos ou de magie. On peut toutefois retrouver les valeurs morales traditionnelles de la série que sont le courage, l'amour et le sacrifice de soi. On pourrait également faire un léger rapprochement entre le scénario du film et celui de FF 7 (sauvez la Terre), mais c'est vraiment tout.
D'un point de vue esthétique, le film est une pure merveille. Jamais nous n'avions vu une telle qualité dans les textures et un tel souci du détail. Du grain de la peau, aux reflets dans les yeux, en passant par les cheveux de Aki, la barbe de Cid ou les effets de poussières, de transparence ou de lumière, tout est représenté avec une incroyable minutie. Dans les gros plans, on peut même aperçevoir quelques taches de rousseur sur les joues d'Aki et un grain de beauté sur la nuque de Cid. Pour résumer on pourrait dire que tout est parfaitement imparfait. Cela dit, alors que la version américaine du film possède une réelle cohésion entre les voix et les mouvements de lèvres, on est un peu déçu du résultat de la version française. Les paroles ne sont pas toujours synchronisées avec la bouche et à de rares occasions, les personnages parlent dans le vide.
En sortant de la projection, la tête pleine de belles images, nous nous sommes quand même demandés ce qu'il restait au film si on lui enlevait l'exploit technologique qu'il présente. Supposons un instant que le film ait été tourné avec de vrais comédiens tout en gardant exactement le même scénario, les mêmes dialogues, la même mise en scène et le même jeu d'acteurs. Il y a fort à parier que celui-ci ne rencontrerait pas tout à fait le même accueil enthousiaste de la part du public. Cela prouve bien que le véritable intérêt du film repose sur les épaules virtuelles de ses personnages et que c'est pour admirer leurs performances, bien réelles cette fois, que vous devez aller voir ce bijou d'esthétisme.
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