La voiture électrique fait beaucoup parler d’elle. Trop chère pour certains. pas assez d’autonomie pour d’autres. Il est clair qu’elle ne peut pas convenir à tout le monde. Mais sur l’argument écologique qu’en est il vraiment ? Parce que là aussi, on entend tout et son contraire. Et en général, les voix qui s’élèvent le plus fort sont celles qui parle du désastre écologique qu’elles représentent. Et que malgré leur absence de pot d’échappement, elle sont quand même plus polluantes que les voitures thermique.

Il existe pourtant un certain nombre d’études à ce propos. Et très clairement, elles vont toutes dans le même sens : la voiture électrique pollue plus au moment de la production. Mais une fois sur la route, elle rattrape (plus ou moins) vite son retard. Alors, à partir de quel moment devient elle vraiment meilleure qu’une voiture thermique ?

La dette carbone de l’électrique

Selon les études, le point de bascule entre le moment où la voiture électrique est plus polluante qu’un véhicule thermique et celui où elle l’est moins diffère. Mais toutes sont d’accord pour partir sur le même état de fait : la voiture électrique part avec une dette carbone.

En effet, selon les données de l’Avere, elle serait de 5 à 15 tonnes équivalent CO2. Selon le modèle. Soit deux à trois fois supérieur au moteur à explosion. On peut également lire que la fabrication du véhicule thermique est plus polluante que son équivalent thermique, respectivement 6 et 5 tonnes de CO2. Mais ça, c’est avant l’ajout des batteries, qui double le bilan pour l’électrique.

Dès 30 000 km pour une compacte

Vous l’aurez compris , si l’électrique part plus mal que le thermique, c’est en roulant que la tendance s’inverse. Et là encore, si toutes les études vont dans la même direction, c’est à dire que sur le cycle de vie complet d’une voiture, l’électrique reste largement bénéfique au thermique, le point de bascule peut être très différent. Il faut dire aussi que de nombreux critères rentrent en compte, comme le lieu de production initial de la voiture, mais aussi le lieu où elle roule et la manière dont est produite l’électricité dont elle se nourrit.

Selon les données de Carbone 4, il faudrait entre 30 000 à 40 000 km pour qu’une voiture électrique devienne meilleure pour le climat qu’une voiture… hybride. Donc vous l’aurez compris, il faut attendre encore un peu plus longtemps avec le thermique.

Selon une étude de l’Agence de la transition énergétique (ADEME) publiée lors du Mondial de Paris 2022, la bascule se fait plutôt à 70 000 km pour une voiture de la taille d’une berline compacte (équivalent Renault Mégane).

Enfin, deux études récentes en provenance d’organismes allemands différents en viennent à des conclusions identiques, mais avec des chiffres très différents : la première annonçait un point de bascule à 90 000 km. La seconde à 45 000 km .

Bilan deux à trois fois meilleur pour l’électrique

L’association Transport and Environment de son côté explique qu’une voiture électrique, même produite en Chine et utilisée en Pologne, qui produit majoritairement son électricité au charbon, aura émit 37 % d’émissions de moins durant sa vie que son équivalent thermique. Et si la voiture est produite en Suède, et qu’elle est conduite en Suède, elle est 83 % plus vertueuse !

De manière générale, les études qui prennent aussi en compte le cycle de vie complet de la voiture, souvent en se basant sur un total de 200 000 kilomètres. Selon l’Ademe, une voiture électrique qui roule en France aura un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à son équivalent thermique.

Calculez votre point de bascule

Alors que l’on ne se posait pas la question du cycle de vie en ce qui concerne la voiture thermique, depuis l’avènement de l’automobile électrique, de plus en plus de d’outils existent permettant de comparer les émissions produites pendant la vie d’une voiture électrique, et celle d’une voiture thermique.

Grâce à eux, il est facile de voir les moments de la vie du véhicule qui ont coûté le plus à l’environnement, mais aussi à partir de quel moment l’électrique devient plus vertueux. en Le simulateur le plus complet est celui de Green NCAP qui prend en compte le modèle de voiture, électrique comme thermique, mais aussi le lieu de production, et le lieu où il roule. Celui de Transport & Environment , plus simple, permet de prendre en compte l’évolution mix énergétique à horizon 2030.

https://www.transportenvironment.org/discover/how-clean-are-electric-cars/