Avec l’achat d’une nouvelle voiture, se pose souvent la question de l’assurance. Elle est effectivement obligatoire, et peut vite faire augmenter la facture. Mais dans la cas d’un passage à la voiture électrique, paye-t-on plus cher ou pas ?

Comme le révèlent plusieurs études basées sur les prix pratiqués par les assureurs, la prime d’assurance pour un véhicule électrique est moins chère que pour une véhicule thermique. Jusqu’à 12 % selon les assureurs. Pourquoi ? La raison est toute simple : en raison de l’autonomie plus limitée, il est considéré que les voitures électriques sont plus utilisées pour de courts trajets. De plus, elles roulent souvent moins vite que les véhicules thermiques. Ces petits trajets et la vitesse inférieure diminuent le risque d’accident grave. Et donc le prix est plus bas.

Les Tesla ciblées par les assureurs

Bonne nouvelle donc puisque le prix d’achat plus élevé de la voiture électrique ne se répercute donc pas sur celui de l’assurance. Le tarif moyen en 2023 s’élevait à 563 euros par an pour une voiture électrique. Contre 645 euros pour un véhicule thermique.

N’oublions pas que les prix de l’assurance varient en fonction de nombreux facteurs qui vont du lieu de résidence au profil de conducteur, en passant par l’utilisation de la voiture (kilométrage plus ou moins élevé). Sans oublier le type de voiture choisi !

À ce propos, il faut souligner que les Tesla coûtent bien plus cher à assurer que la plupart des autres voitures électriques. Jusqu’à 44 % de plus. Non seulement parce qu’elles sont considérées comme des voitures puissantes, mais en plus c’est la batterie qui fait grimper les prix. Si le constructeur assure lui même sa batterie 8 ans ou 160 000/192 000/240 000 km (selon les modèles), avec une rétention minimale de 70 % de la batterie, au delà, si la batterie subit un dommage, ça peut coûter très cher.

Des prix amenés à augmenter

Attention toutefois aux prix des assurances pour les véhicules électriques qui sont appelés à augmenter. En effet, jusqu’à maintenant, ils avaient droit à un avantage fiscal puisque les primes d’assurance étaient exonérées de TSCA, la Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance. Ce à quoi n’ont pas le droit les voitures diesel ni essence.

Mais en 2024 cette exonération était censée disparaître, entraînant une augmentation de 15 % en tout risque, 18 % sur les garanties dommages et 33 % sur la garantie responsabilité civile. La bonne nouvelle c’est que finalement, un amendement a été déposé, prologeant l’exonération. Mais ça ne devrait pas durer !