Voilà que la Chine a frappé fort en concevant son premier superordinateur composé de pièces chinoises. C’est un pas de géant pour la puissance qui affirme un peu plus son empreinte sur la scène technologique.
Un superordinateur pour la souveraineté nationale
La Chine a récemment créé son tout premier superordinateur entièrement conçu avec des technologies nationales. Appelé le "Central Intelligent Computing Center", cette machine révolutionnaire a été développée par China Telecom pour le traitement de modèles de langage d'intelligence artificielle de grande envergure.
L'annonce de cet exploit technologique marque un pas significatif vers l'indépendance technologique que la Chine recherche, surtout dans le contexte des sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés. Sauf que, malgré la mise en avant de ce succès par China Telecom, les détails spécifiques de la machine restent largement cachés, suscitant des interrogations quant au mystère qui l'entoure. Impossible ainsi de savoir si sa puissance est un vrai concurrent aux superordinateurs du reste du globe.
Les États-Unis commencent à avoir peur ?
Gina Raimondo, la Secrétaire au Commerce des États-Unis, a ainsi évoqué la possibilité d'empêcher les entreprises chinoises d'utiliser les services de cloud d'entreprises telles qu'Amazon, Microsoft et Google pour l'entraînement de leurs modèles d'intelligence artificielle. Ce qui confère une importance stratégique supplémentaire au superordinateur de China Telecom, conçu précisément à cette fin.
Le mystère entourant cette machine se prolonge jusqu'à ses composants internes. Les processeurs utilisés restent inconnus, laissant place à la spéculation sur le choix potentiel entre les puces Zhaoxin KaiSheng KH-40000 et le CPU 32 cœurs 3D5000 de Loongson, basé sur l'architecture MIPS.
Cependant, une information cruciale demeure inconnue : la puissance de calcul réelle du superordinateur. China Telecom a gardé secrète cette donnée, une pratique courante chez les entreprises et les centres de recherche chinois. Cela souligne la réticence habituelle de divulguer des informations de performance aux responsables de la classification TOP500.
Malgré ces mystères, le superordinateur représente une avancée majeure dans la quête de souveraineté nationale technologique de la Chine. Alors que le pays s'efforce de se libérer de la dépendance aux technologies étrangères, cette réalisation incarne la première étape concrète vers cet objectif ambitieux.