Elon Musk, connu pour ses succès avec Tesla et SpaceX, fait face à des critiques sévères après la dévaluation drastique de X (anciennement Twitter), dont il a fait l'acquisition à un prix astronomique. Les récents chiffres révèlent une chute de valeur de 71,5%, mettant en lumière des erreurs de gestion et un endettement croissant qui pourraient ternir sa réputation de visionnaire du business.
X (ex-Twitter) : Une dévaluation vertigineuse qui interroge
Elon Musk, l'homme d'affaires à la réputation de Midas technologique, a initié l'un des plus grands paris de sa carrière avec le rachat de X (anciennement Twitter) pour la somme colossale de 44 milliards de dollars. Un investissement qui semblait pour beaucoup à l'époque, être un pas de plus vers la consolidation d'un empire numérique. Pourtant, d'autres personnes ont toujours été sceptiques vis à vis de ce rachat que Musk met en avant comme un combat pour "la liberté d'expression". Les derniers rapports financiers dressent un bilan alarmant, qui confirment les craintes de ces sceptiques : Fidelity, le gestionnaire de fonds qui avait misé sur le réseau social en y investissant 19,2 millions de dollars, a récemment dévalué son investissement de 71,5%, estimant la valeur de l'entreprise à seulement 12,5 milliards de dollars. Ce chiffre, en chute libre, est révélateur d'une situation que les experts n'ont pas tardé à qualifier de désastreuse.
Beaucoup des problèmes de X étaient certes présents avant l'arrivée de Musk, mais sa gestion post-acquisition, caractérisée par des licenciements massifs et une refonte du modèle d'affaires, semble avoir aggravé la situation. Avec une baisse de la modération des contenus haineux, les investisseurs ont fuit la plateforme et l'abonnement Premium ne convainc toujours pas le grand public. Et puis, Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp...) est venu concurrencé la plateforme en lançant récemment une application similaire à X baptisée Threads.
On rappelle qu'à l'origine, le milliardaire voyait très grand pour son réseau social. La vision de Musk pour X, inspirée par des applications telles que WeChat, envisageait un réseau social tout-en-un, soutenu financièrement par un système d'abonnement payant. Jusqu'à ce jour, cette vision ambitieuse n'a pas porté ses fruits, laissant l'entreprise dans une situation précaire.
Une stratégie en échec et un endettement conséquent pour Elon Musk
Nous l'avons dit : la tentative de réinvention de X sous l'égide de Musk n'a pas seulement échoué à séduire les utilisateurs ; elle a aussi ébranlé la confiance des annonceurs. Même si l'homme d'affaires a nommé Linda Yaccarino, ancienne dirigeante chez NBCU, au poste de CEO de X, il est devenu évident pour tous les experts du monde que Musk, malgré ce recrutement, continue de tirer les ficelles... et souvent de manière controversée. Le comportement erratique du fantasque patron de Tesla a sans doute contribué à la chute libre de la valorisation de X.
Puisque les grands annonceurs fuient et que le système d'abonnement ne prend pas assez, X doit rebondir. L'entreprise semble désormais se tourner vers les petites et moyennes entreprises, espérant ainsi renouveler son modèle publicitaire. Mais est-ce suffisant pour redresser la barre, surtout avec l'émergence de concurrents ? Car oui, nous avons évoqué Threads, mais certaines personnes fuient X pour se diriger vers d'autres réseaux comme Bluesky et Mastodon.
Pendant ce temps, la dette personnelle de Musk s'accumule. Parce que oui, le le patron s'est fait prêter pas moins de 13 milliards de dollars pour racheter Twitter et si l'entreprise perd autant de valeur aujourd'hui, Elon Musk semble avoir perdu énormément d'argent dans l'opération. Heureusement, l'américain peut se permettre de perdre quelques milliards puisqu'il possède toujours énormément de parts dans ses autres entreprises comme les célèbre Tesla et SpaceX, qui continuent à prospérer. Sa position financière personnelle semble donc à l'abri, mais son titre de businessman de génie est sérieusement remis en question par la situation présente de X.
Alors que Musk continue de naviguer dans ces eaux tumultueuses, la communauté financière et technologique observe avec attention : réussira-t-il à transformer un échec apparent en une réussite inattendue, ou X restera-t-il un exemple édifiant de surambition mal gérée ? Seul l'avenir le dira, mais une chose est certaine : les chiffres actuels de X ne mentent pas et continuent de peindre un tableau bien sombre pour l'une des acquisitions les plus médiatisées de l'histoire récente.