Un professeur chinois fait sensation avec un nouvel acier inoxydable, ouvrant des horizons prometteurs pour la production d'hydrogène vert. Après son acier anti COVID-19, cette avancée pourrait révolutionner l'électrolyse, offrant une solution technique et économique.
Révolution dans le domaine de l'acier inoxydable : De l'anti COVID-19 au SS-H2
Il y a quelques années, en pleine période de pandémie, le professeur Mingxin Huang captivait l'attention avec une invention aussi impressionnante que prometteuse : un acier inoxydable anti COVID-19. En collaboration avec son équipe de l'Université de Hong Kong, Huang a mis au point un alliage conçu pour désinfecter efficacement les poignées de porte, les rampes, les boutons d'ascenseurs, ainsi que d'autres surfaces que nous touchons quotidiennement.
Selon les avis d'experts, seulement six heures de contact avec ce matériau étaient nécessaires pour neutraliser 99,99% du virus SARS-CoV-2.
Révolution antimicrobienne
Aujourd'hui, Huang fait à nouveau la Une grâce à ses percées dans le domaine de l'acier, mais cette fois-ci, son regard se porte vers un tout autre horizon : la production d'hydrogène vert.
Malgré un nom peut-être peu accrocheur, le SS-H2 pourrait bien être la clé pour dynamiser la production d'hydrogène vert. La raison en est le nouvel acier inoxydable conçu par l'équipe de Huang, un métal aux caractéristiques particulières susceptibles de réduire les coûts de l'électrolyse nécessaire à la production d'hydrogène.
Deux de ses attributs se démarquent particulièrement : une résistance élevée à la corrosion et un coût abordable.
Le Professeur Mingxin Huang et le Docteur Kaiping Yu
Le SS-H2, un allié économique dans la course à l'hydrogène vert
La résistance du SS-H2
Si l'équipe de Hong Kong soutient que ce nouveau type d'acier est optimal pour la production d'hydrogène vert, c'est principalement en raison de sa haute résistance à la corrosion. Les concepteurs le décrivent comme un acier inoxydable spécialement conçu pour être utilisé dans des dispositifs en contact avec de l'eau salée, ouvrant ainsi des perspectives considérables pour les installations de production d'hydrogène propre.
L'économie en tant que critère clé
Le SS-H2 offre non seulement des bénéfices sur le plan technique, mais il peut également se révéler être un précieux atout du point de vue économique. À l'heure actuelle, les électrolyseurs utilisés avec de l'eau de mer impliquent fréquemment l'utilisation de composants en titane recouverts d'or ou de platine, engendrant ainsi des coûts considérables.
Selon les chercheurs chinois, le nouvel acier pourrait entraîner une réduction d'environ 40 fois du coût du matériau structurel.
Le Dr Kaiping Yu et le Professeur Mingxin Huang
De l'eau de mer à l'hydrogène vert
La production d'hydrogène vert repose sur l'électrolyse, un processus chimique utilisant un courant électrique pour séparer l'hydrogène de l'oxygène présent dans l'eau. Afin d'obtenir le label vert, le combustible résultant doit également être issu de sources d'énergie renouvelable, telles que l'énergie éolienne et solaire, excluant ainsi les émissions de CO2.
Certains scientifiques s'emploient depuis un certain temps à rendre possible cette méthode avec de l'eau de mer, éliminant ainsi la nécessité de prétraitements tels que la désalinisation par osmose inverse.
Le SS-H2 pourrait jouer un rôle décisif dans cette transition énergétique, offrant non seulement une solution technique, mais également une alternative économique pour une production d'hydrogène plus durable.