Même si l’on voit de plus en plus de voitures électriques arpenter nos rues, les Français ne seraient finalement pas aussi enjoués à l’idée de rouler dans ce type de véhicule.
La voiture électrique ne fait pas l’unanimité en France et en Europe
Depuis quelques années, les voitures électriques s'imposent comme une alternative incontournable pour une mobilité plus durable - ce qui reste encore à prouver. Cependant, une récente étude de l'observatoire Cetelem, intitulée « L'automobiliste en plein brouillard » révèle que les automobilistes européens se trouvent actuellement à la croisée des chemins, confrontés à une myriade de questions liées à la réglementation, à la motorisation et à la tarification des véhicules électriques. Selon cette enquête menée dans 16 pays auprès de 15 000 personnes, six automobilistes sur dix estiment qu'acheter une voiture électrique est une tâche complexe.
Et au milieu de ce « brouillard », les Français se démarquent en tant que nation la plus sceptique à l'égard de cette nouvelle ère de l’automobile, malgré la directive de l'Union européenne qui interdira la vente de voitures neuves à moteur thermiques à partir de 2035. Et même si les chiffres de la voiture électrique en France sont loin d’être catastrophiques, l’étude de l’observatoire Cetelem prouve que tout n'est pas tout rose pour ce type de véhicule dans l’hexagone.
Les Français ont beaucoup de doutes sur la voiture électrique
Selon cette étude, le manque d'information est l'un des principaux obstacles, avec une personne sur deux pointant du doigt les nouvelles réglementations relatives aux motorisations et à la circulation. Ce flou est particulièrement ressenti au Japon et en Norvège, tandis que les Italiens, les Chinois et les Espagnols se considèrent mieux informés. À côté de ça, face aux risques de coupure d'électricité et à l'augmentation des prix de l'électricité, les Français, rejoints par 62% des Européens, s'interrogent sur la viabilité de la voiture électrique.
Enfin, et c’est certainement là que se trouve le plus gros morceau de l’étude, plus d'un Européen sur deux identifie le coût d'achat élevé des voitures électriques comme un obstacle significatif. L'écart financier entre les modèles à essence et électriques reste conséquent, ce qui fait de l'accessibilité financière une préoccupation majeure pour de nombreux automobilistes. Assez fréquemment, dès qu’un nouveau VE sort, il n’est pas étonnant de voir de nombreuses personnes crier à « l’arnaque » lors du lever de rideau sur le prix.
Globalement, cette étude de l’observatoire Cetelem montre que l'avenir des voitures électriques en Europe repose sur la résolution de plusieurs préoccupations chez les automobilistes. La transition vers une mobilité plus électrique nécessitera un effort conjoint des autorités, des constructeurs et des consommateurs pour tracer une route à travers ce « brouillard » d'incertitudes.