Vous connaissez sûrement déjà le constructeur automobile Lotus. Célèbre pour ses voitures de sport, la marque britannique vient d'annoncer... un vélo électrique. Vous allez le voir, le Lotus Type 136, puisque c'est son nom, débarque avec un concept hyper novateur... mais aussi hyper cher.
Lotus Type 136 : d'où sort ce nouveau vélo électrique ?
Pas de nulle part, déjà. Dans les années 1990, Lotus a fabriqué 2 vélos de courses conçus pour la compétition à très haut niveau, le Type 108 et le Type 110. Afin de mieux situer de quels produits le nouveau 136 est l'héritier, revenons sur ces monstres, qui ont marqué leurs temps.
Le Lotus Type 108, également connu sous le nom de "LotusSport Pursuit Bicycle", est un vélo de piste qui a été conçu pour la poursuite individuelle sur piste. Il a été développé en collaboration avec l'Université de Norwich et a été introduit pour la première fois aux Jeux olympiques d'été de 1992 à Barcelone. Dans le petit monde des fans de vélo, ce produit est célèbre pour son design aérodynamique (révolutionnaire à l'époque) et son utilisation intensive de matériaux composites en fibre de carbone. Le cycliste britannique Chris Boardman a utilisé le Type 108 lorsqu'il a remporté la médaille d'or de la poursuite individuelle sur piste aux Jeux olympiques de 1992... battant même le record du monde dans le processus.
Face au succès du Type 108, Lotus a décidé de produire une version routière de ce vélo, appelée le Lotus Type 110. Il a été introduit en 1994, deux ans après le succès olympique de Boardman. Le Lotus Type 110 a conservé de nombreuses caractéristiques de conception du Type 108, y compris son cadre en fibre de carbone et son design aérodynamique. Il a également été équipé de pneus spécifiques pour la route et d'un système de freinage adapté à cette utilisation plus classique. Le Type 110 a été utilisé par Chris Boardman, encore lui, lors du Tour de France 1994, où il a remporté le prologue, lui permettant ainsi de porter le maillot jaune pour la première fois de sa carrière.
Ce qui nous amène à aujourd'hui avec le Type 136. Environ 30 ans après les deux phénomènes dont nous venons de parler, Lotus revient avec un vélo hyper haut de gamme taillé pour la compétition. Puisqu'il est devenu presque impossible d'innover au point de révolutionner le vélo de course classique, Lotus s'est attaqué à la typologie de produit la plus actuelle : le vélo à assistance électrique. Le cycliste Chris Broadman, toujours lui, est devenu ambassadeur de Lotus, et c'est pour cela qu'il pose fièrement avec le Type 136 en miniature de cet article.
Lotus Type 136 : un vélo électrique aux caractéristiques et au prix hallucinants
Si vous ne deviez retenir que 3 choses à propos de ce produit, ce serait :
- Son poids : seulement 9,8 kg... pour un vélo électrique c'est extraordinnaire.
- Sa batterie et son moteur révolutionnaires (nous y reviendrons).
- Son prix : 25 000 euros pour les 136 première unités produites, qui débarquent sur le marché dès maintenant. Le vélo sera construit à plus large échelle l'an prochain et tombera alors à... 18 000€.
Le moteur du Type 136 est le Watt Assist Pro de chez HPS. Il s'agit ni plus ni moins que d'un dérivé du moteur d'une machine de la NASA conçue pour voyager sur Mars. Dans l'espace, construire petit, léger et puissant sont des impératifs. Ce moteur, dissimulé dans le pédalier (et donc presque invisible) ne prèse que 300 petits grammes.
Mais l'idée de génie de laquelle est née le titre de ce papier n'est pas là. Vous le savez, sur tous les appareils électriques mobiles, ce qui pèse lourd et pose problème, c'est la batterie. Et bien, pour son Type 136, Lotus a eu l'idée de lui donner la forme d'une gourde accrochée au cadre du vélo. Hyper légère et hyper discrète, cette batterie reste puissante : elle peut envoyer 193 Wh de puissance pendant 3 bonnes heures. Bien évidemment, puisqu'il s'agit avant tout d'un vélo de course en fibre de carbone très haut de gamme, n'importe qui peut utiliser le Type 136 comme un cycle classique lorsque la batterie tombe à plat.