Si Elon Musk nous met depuis longtemps en garde contre les intelligences artificielles, il prédit aussi un avenir utopique où l’on n’aurait plus à travailler…
Bientôt la fin du travail grâce aux intelligence artificielles d’après Elon Musk ?
Le jeudi 2 novembre 2023 s’est tenu le premier événement international sur les risques de l’IA au Royaume-Uni. Celui-ci a réuni pas moins de vingt-huit pays et a profité de la venue surprise d’Elon Musk. Le PDG de Tesla a échangé pendant une heure avec le premier ministre britannique Rishi Sunak au sujet des intelligences artificielles.
Alors que des intelligences artificielles comme chatGPT inquiètent les employés de nombreuses branches, craignant de finir par être remplacés et de perdre leur emploi, Elon Musk prédit une “ère d'abondance” où l’homme n’aurait plus à travailler. Le milliardaire a ainsi parlé d’un futur pour le moins utopique sans pénurie de biens et de services que l’on devrait justement aux IA. Celles-ci, vouées à dépasser l'intelligence humaine, permettraient d’obtenir un revenu universel élevé sans que l’homme n'ait à travailler, à moins qu’il n’en ait envie par “satisfaction personnelle”. La principale préoccupation serait alors de trouver le sens que l’on veut donner à notre vie.
Il décrit les IA comme étant “des génies magiques” en mesure de réaliser tous les souhaits. Il rappelle toutefois que les contes de fée ont souvent des conclusions tragiques. Il se réfère également aux films de science-fiction, où les IA finissent indubitablement par se retourner contre les hommes...
Des propos contradictoires qui soulignent aussi le danger que peuvent représenter les IA et les robots
AI discussion with @RishiSunak
— Elon Musk (@elonmusk) November 2, 2023
pic.twitter.com/f5FHGQzE4r
Si d’après Elon Musk l’IA “sera très probablement une force du bien”, les chances que cela tourne mal ne sont pas de zéro pour cent. Cela fait plusieurs mois que l’homme d'affaires met en garde contre les IA. Durant son échange avec Rishi Sunak , il s’est d’ailleurs interrogé sur ce qu’il se passerait si un robot recevait une mise à jour logicielle le rendant moins amical.
Afin d’éviter ce genre de dérives et limiter le risque de "soulèvement des machines", il encourage l’intégration d’un interrupteur physique. Il approuve également la nécessité d’élaborer une régulation internationale et déclare à ce sujet : “ C’est vrai que ce sera ennuyeux mais je pense que nous avons appris au cours des dernières années que la présence d’un arbitre est une bonne chose.”
Pourtant, tout en nous mettant en garde contre les intelligences artificielles et alors qu’il avait lancé une pétition pour suspendre Chat-GPT4 en mars dernier, Elon Musk vient d'officialiser Grok, une IA justement destinée à rivaliser et dépasser ChatGPT. Celle-ci se passerait en plus des limites qui régulent les chatbot actuels étant donné qu’elle sera en mesure de répondre à toutes les questions y compris du contenu “spicy”, mais aussi d'accéder au contenu disponible sur X - anciennement Twitter -. De même, inspirée du Guide du Voyageur galactique, elle aurait pour particularité de répondre avec humour et avec un côté “rebelle”. De quoi proposer des réponses encore plus “humaines”...
Et en plus de Grok, le PDG emploie aussi de l’IA pour la conduite autonome des ses voitures électriques et développe des robots humanoïdes tels qu’Optimus.
La présence d’Elon Musk a toutefois contribué à renforcer l’attention médiatique sur cet événement consacré aux risques de l’IA. De même, durant celui-ci, plus de 25 nations ainsi que l'Union européenne ont signé la Déclaration de Bletchley et ainsi convenu de collaborer quant à l’élaboration d’une stratégie commune concernant la supervision du déploiement de l'IA dans un cadre orienté vers l'homme, digne de confiance et responsable.
D’autres événements concernant les risques de l’IA sont prévus pour 2024 et devraient être organisés par la Corée du Sud et la France.