Dans un futur qui rappelle le film de science-fiction "Le Cinquième Élément", Ehang, une entreprise basée à Guangzhou en Chine, fait un bond significatif dans l'industrie des taxis aériens autonomes. Grâce à un certificat de type récemment obtenu, Ehang peut désormais faire voler en Chine des aéronefs électriques autonomes à décollage et atterrissage verticaux. Avec des prévisions de déploiement à l'échelle mondiale et une demande croissante, les taxis aériens pourraient devenir monnaie courante dans de nombreuses villes au cours des cinq prochaines années.
image de miniature : capture d'écran YouTube, The Telegraph = L'ascension d'Ehang sur le marché des taxis volants =
À Guangzhou, en Chine, la société Ehang fait un pas de géant vers un futur qui ressemble de plus en plus à celui dépeint dans de nombreux classiques de la SF. Ehang a récemment obtenu un "certificat de type" de l'Administration chinoise de l'aviation civile pour son EH216-S AAV, un drone entièrement autonome capable de transporter deux passagers. Ehang, cotée en bourse aux États-Unis (le cours de l'action a doublé cette année, pour une capitalisation actuelle d1 milliard de dollars), affirme être la première entreprise au monde à obtenir ce type de certificat, qui lui donne le droit de faire voler en Chine des aéronefs électriques autonomes à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) transportant des passagers.
Le PDG d'Ehang, Huazhi Hu, prévoit qu'au cours des cinq prochaines années, les taxis aériens seront couramment utilisés dans de nombreuses villes. Cette prédiction intervient alors qu'Ehang a déjà enregistré des précommandes à l'étranger pour plus de 1 200 unités, notamment de la part de clients tels que Japan AirX, Malaysian Aerotree et Indonesia's Prestige. Pour Huazhi Hu, l'industrie en est encore à ses débuts et l'entreprise préfère procéder à des livraisons échelonnées.
Le chemin vers la certification mondiale
Le chemin vers la commercialisation des véhicules volants autonomes est pavé de défis réglementaires. Aux États-Unis, l'instance locale en charge de ces dossiers a publié un plan en juillet ouvrant la voie à l'autorisation de véhicules volants autonomes similaires. Pour le moment, des entreprises comme Joby Aviation testent le pilotage à distance mais exigent encore la présence d'un pilote à bord, au cas ou. Les États-Unis, plutôt conciliants en matière d'innovations, attendent sûrement de voir comment les choses se passent en Chine avant d'adopter une réglementation plus souple.
En Europe en revanche, les choses risquent de mettre bien plus de temps. Le Vieux Vontinent, déjà assez strict en matière de pilotage automatique sur les voitures électriques, risque de se montrer assez frileux, afin d'assurer au maximum la sécurité de ses résidents. De son côté, Huazhi Hu assure qu'il y a bel et bien eu des soucis de sécurité pendant les phases de test en 2017, mais qu'aucun accident grave ne ne s'est produit au cours des dizaines de milliers de vols qui ont suivi, y compris à l'étranger.
Quoi qu'il en soit, Ehang envisage de se développer à l'étranger dès l'année prochaine. Cette expansion sera simplifiée par le certificat obtenu en Chine, qui facilitera l'obtention de certificats similaires pour l'exploitation commerciale aux États-Unis, en Europe et en Asie du Sud-Est.
Alors que les taxis autonomes commencent à circuler dans les rues de Pékin, Ehang fait un bond en avant en déployant ses taxis volants autonomes. Oui, le futur des transports urbains pourrait bien ressembler à une scène du Cinquième Élément, avec des voitures volantes sillonnant le ciel.