Depuis les premiers pas de l'homme sur la Lune en 1969, des théories du complot remettant en question la véracité de cet exploit n’ont cessé d’émerger. Comme pour la première, les images de la prochaine mission lunaire Artemis III risquent de ne pas convaincre les plus sceptiques. C’est pourquoi la NASA est prête à mettre fin à ces spéculations en utilisant une technologie que peu auraient associée à l'exploration spatiale.
La blockchain débarque sur la Lune
Alors que la NASA a pour objectif de ramener à nouveau des humains à la surface de la Lune d'ici 2025, cette nouvelle mission baptisée Artemis III est marquée par l’adoption d’une nouvelle technologie. Avec la collaboration de son partenaire Lonestar (une start-up informatique basée en Floride) et l'île de Man, la NASA envisage d'envoyer des "data cubes" sur la Lune en février 2024.
Ces cubes contiendront des données qui pourront être vérifiées sur Terre grâce à la technologie blockchain – davantage connue pour son rôle dans l’écosystème des cryptomonnaies. Dans le contexte de la mission Artemis III, la technologie blockchain devrait garantir l'intégrité et la transparence des données puisque l’homme n’interviendra pas dessus – rendant théoriquement toute altération ou falsification impossible.
Chaque information sera enregistrée automatiquement de manière sécurisée et immuable. De plus, le registre sera accessible à tout le monde, permettant à quiconque de vérifier les informations récoltées par la NASA sur la croûte lunaire. Dès lors, ce gage d'authenticité permettra de contrer efficacement les spéculations après l’alunissage de l’homme en 2025.
Un nouveau cas d’usage pour la blockchain
L'objectif principal de cette initiative est d'améliorer la transparence des informations relatives aux missions d'exploration lunaire. En utilisant la blockchain, la NASA espère fournir une preuve incontestable de ses activités sur la Lune - mettant ainsi fin aux théories du complot qui ont persisté pendant des décennies.
Mais l’utilisation de la blockchain dans le programme Artemis ne se limite pas à prouver seulement l’atterrissage lunaire aux complotistes. Le but est également de préserver l'héritage de l'humanité dans le monde numérique puisque les informations resteront gravées dans le réseau. Ainsi, la NASA pourrait se servir de cette infrastructure pour stocker des informations sur l’humanité, en vue d’une potentielle extinction de l’espèce humaine.
« Dans l’histoire, nous avons assisté à plusieurs reprises à la perte de corpus de connaissances ou à la disparition de cultures », a déclaré Kurt Roosen, responsable de l’innovation de l'île de Man.
L'utilisation de la blockchain sur la Lune n'est pas une mince affaire. L'équipe d'Artemis devra s'occuper de cette nouvelle infrastructure réseau sur la Lune afin de conserver une transmission avec la terre, une organisation pour le moins couteuse.
Si ces "data cubes" ne parviennent pas à convaincre les plus réticents, alors il faut reconnaître que la technologie devrait s’avérer efficace en termes de logistique. Son registre permanent permettra d’y inscrire de manière minutieuse chaque prochain passage d'humain sur la surface de la Lune.