Le vortex polaire est là et il est porteur de bonnes nouvelles.
Après la canicule, c’est au tour du vortex polaire de faire son apparition
Les jours raccourcissent, le rayonnement solaire diminue, les températures baissent, la mer commence à geler et les vents du nord se lèvent. Quelque chose commence à changer au pôle. Au début, c'est subtil, on ne le remarque que dans les détails, mais peu à peu, cela devient le grand phénomène météorologique de l'hiver. Le vortex polaire est là et, si l'on en croit les meilleures informations disponibles, il est porteur de bonnes nouvelles.
Autour des deux pôles de la Terre, il y a toujours une immense zone de basse pression et d'air froid qui les entoure. C'est ce qu'on appelle le vortex. En été, le vortex est réduit au minimum et, bien que nous ne l'ayons pas vu disparaître, il devient si faible qu'il perd toute influence sur le temps qu'il fait dans l'hémisphère. Mais en hiver, c'est une autre affaire. Très souvent, au cours de l'hiver boréal, le tourbillon grossit, se rapproche du courant-jet et commence à envoyer du froid vers le sud. C'est ce qui est en train de se former : une énorme masse d'air froid qui, avec un peu de chance, transformera cet automne et cet hiver en deux saisons « normales ».
Un automne et un hiver sous le signe de la « normalité »
Il va sans dire que toute prévision à plus de 10 jours doit être prise avec des pincettes. Il existe cependant des modèles qui se concentrent sur le « jeu du long terme ». Il s'agit de prévisions qui utilisent « les principaux systèmes de pression à grande échelle, le positionnement du courant-jet, les conditions océaniques ou l'évolution d'El Niño dans le Pacifique équatorial », pour donner une image aussi précise que possible des mois à venir.
Dans notre cas, les modèles du Centre européen ont de bonnes nouvelles. S'ils donnent 50 à 60 % de chances d'avoir des températures élevées (ce que nous pouvions déjà pressentir avec El Niño), ils donnent aussi plus de chances d'avoir des anomalies positives de basse pression et, par conséquent, des précipitations. Si l'on combine les modèles européens et britannique, les prévisions sont encore meilleures.
Va-t-il donc pleuvoir ? Eh bien à vrai dire, c’est difficile à déterminer. Comme vous le savez, la sécheresse revient fréquemment depuis 2014 et, ces dernières années, les circonstances nous ont mis au pied du mur. En l'état actuel des choses, ces anomalies pluviométriques annoncées peuvent tout simplement disparaître, ce qui constituerait un vrai problème pour les terres qui ont souffert avec les récentes températures.