Les objectifs ne semblaient pas si ambitieux lors de la COP21 à Paris en 2015, pourtant à l’heure de les juger, il semble que nous ayons échoué. La COP28 à Dubaï compte déterminer où nous en sommes.
Le temps des résultats
En 2015 ont eu lieu les négociations climatiques de l'ONU à Paris. Un événement majeur de la COP21, qui a pour une fois obligé les États à s’engager pour le climat. Tout le monde devait faire un effort et surtout chaque pays semblait prêt à investir dans le futur.
Les nations se sont engagées à limiter le réchauffement mondial à moins de 2 degrés Celsius d'ici la fin du siècle, avec un second objectif réellement ambitieux de 1,5 degré. Cette année, les pays doivent faire le point sur leurs progrès en vue de l'Accord de Paris. Cet examen évalue la mise en pratique des promesses politiques pour réduire les émissions. Le bilan initial montre que la planète est loin d'atteindre ces objectifs.
Pour atteindre les objectifs de Paris, une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre est nécessaire. Certains pays, principalement en Europe, militent pour des engagements plus contraignants, notamment l'abandon progressif des énergies fossiles. Le but est d’aller vers la stabilisation des émissions d'ici 2025. Mais le débat se trouve autour des énergies neutres en Carbone. Entre les États qui ne jurent que par la transition progressive et ceux qui veulent un changement net.
Financer le climat
La transition vers des technologies propres exige des investissements considérables. Sauf que certains États ne peuvent pas les financer. Les pays riches n'ont ainsi pas toujours tenu leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an en financement climatique aux nations en développement. Cet objectif aurait dû être atteint à la fin de la décennie. Cela fait partie des enjeux des discussions de la COP28. Les pays en développement attendent des engagements financiers supplémentaires et un soutien accru pour un fonds de pertes et dommages, créé lors de la COP27. Son but est d’aider les nations les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique. Un fond commun pour agir rapidement en cas de catastrophe naturelle.
Cette année est un véritable paradoxe, avec la COP28 organisée par l’un des pays détenteurs des plus importantes réserves de pétrole et de gaz : Dubaï, aux Émirats arabes unis. Forcément, cela suscite des préoccupations quant à l'influence des géants de l'industrie pétrochimique dans les négociations. Les opinions divergent sur la manière dont ces acteurs devraient contribuer à la transition vers des sources d'énergie plus propres.
Si d’un côté on peut souligner les efforts de géants comme Total vers les énergies renouvelables, il est impossible de fermer les yeux sur leur impact environnemental. Un juste milieu à trouver au cœur de cette COP28 qui risque de faire pas mal débat.