La couverture 5G s’étend doucement, mais surement à travers le monde. Cependant, les derniers chiffres dévoilés par la GSMA mettent en avant le fait que l’Europe est à la traîne par rapport à d’autres parties du globe, notamment la Chine.
Avec plus d’un milliard de lignes activées en 5G à travers le monde, le très haut débit mobile se présente comme l’une des fortes tendances du moment en matière de télécommunication. Cependant, la répartition de ces lignes mobiles en 5G diffère énormément d’une région du globe à une autre, comme le confirme le dernier rapport en date publié par la GSMA. Cette association, qui regroupe plus de 750 opérateurs du monde entier, souligne une nouvelle fois le retard notable que prend l’Europe dans l’adoption de la 5G, alors que son déploiement mondial est deux fois plus rapide que celui de la 4G.
L’Europe est en retard, la Chine domine
Il s’avère qu’à l’heure actuelle, la Chine concentre 55% de l’ensemble des lignes 5G déployées dans le monde. L’Inde, les États-Unis et le Japon suivent le pays : à eux quatre, ils représentent 77% des lignes 5G actuelles, concentrées chez seulement dix opérateurs de téléphonie mobile. Ces dix opérateurs ne représentent que 35,2% des connexions mobiles de toutes technologies dans le monde, ce qui montre qu’il n’est pas seulement question de la densité de population de ces pays, mais aussi du fort engagement envers la technologie 5G en matière de télécommunication.
Et l’Europe, dans tout ça ? Elle dispose seulement de 9% des lignes 5G mondiales à l’heure actuelle. C’est franchement faible quand on sait que cela regroupe plusieurs dizaines de pays. La situation peut s’expliquer, tout du moins en partie, par la mise à l’écart d’entreprises comme Huawei et ZTE en Europe. Ericsson et Nokia se présentent comme des alternatives, mais leurs solutions sont plus coûteuses et les opérateurs européens, qui voient leurs revenus diminuer depuis des années, ne trouveraient pas une motivation suffisante pour investir dans une technologie dont le retour sur investissement n’est pas garanti rapidement.
Des stratégies de déploiement différentes
Cependant, cette hypothèse à des limites, dans la mesure où les États-Unis ont aussi mis Huawei à l’écart depuis des années, sans que cela n’ait d’impact sur le déploiement de la 5G sur leur territoire. La différence primordiale, c’est que les USA n’hésitent pas à multiplier les investissements pour accélérer le déploiement de la 5G. Cela s’explique aussi par le fait que le réseau 4G américain n’est pas aussi solide que celui proposé en Europe : une mise à niveau rapide et efficace était donc nécessaire.
Forcément, la Chine dispose de ses propres acteurs en matière de 5G, ce qui a forcément son utilité. Dans ce contexte, l’Europe est donc à la traîne, et le retard semble difficile à rattraper. Cependant, la 5G a encore de beaux jours devant elles, alors on imagine que la situation ne va aller qu’en s’améliorant au fil du temps.