CONNEXION
  • RetourJeux
    • Tests
    • Soluces
    • Previews
    • Sorties
    • Hit Parade
    • Les + attendus
    • Tous les Jeux
  • RetourActu
    • Culture Geek
    • Astuces
    • Réalité Virtuelle
    • Rétrogaming
    • Toutes les actus
  • RetourHigh-Tech
    • Actus JVTECH
    • Bons plans
    • Tutoriels
    • Tests produits High-Tech
    • Guides d'achat High-Tech
    • JVTECH
  • RetourVidéos
    • A la une
    • Gaming Live
    • Vidéos Tests
    • Vidéos Previews
    • Gameplay
    • Trailers
    • Chroniques
    • Replay Web TV
    • Toutes les vidéos
  • RetourForums
    • Hardware PC
    • PS5
    • Switch
    • Xbox Series
    • Overwatch 2
    • FUT 23
    • League of Legends
    • Genshin Impact
    • Tous les Forums
  • PC
  • PS5
  • Xbox Series
  • PS4
  • One
  • Switch
  • Wii U
  • iOS
  • Android
  • MMO
  • RPG
  • FPS
En ce moment Genshin Impact Valhalla Breath of the wild Animal Crossing GTA 5 Red dead 2
Créer un contenu
News débat et opinion Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
Profil de Panthaa,  Jeuxvideo.com
Panthaa - Journaliste jeuxvideo.com

“Ils engrangent des centaines d’euros en quelques minutes et décrochent des contrats publicitaires à 3 ou 4 zéros, juste en jouant aux jeux vidéo et en se filmant. Certains d’entre eux roulent en Tesla et n’ont même pas encore 30 ans.” Voilà comment un reportage sur le gagne-pain des gros streameurs pourrait probablement commencer. Pour autant, la success story n’est pas systématiquement au rendez-vous pour quiconque dédie son temps libre aux plateformes vidéos telles que Twitch. Entre pièges, lassitude, stress, rythme de vie discutable, et professionnalisation obligatoire, le milieu du “Twitch-game” n’est pas un lieu des plus tendres…

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...

Rappel des faits : D’où vient le phénomène Twitch ?

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
Justin Kan, avec sa fameuse casquette-webcam

La légende raconte que le streaming est né en 2007, losque Justin Kan crée Justin.tv et invente ainsi le “lifecast”, la “diffusion de son quotidien”, en installant un micro et une webcam sur sa casquette. Depuis, le site évolua en service, et fut rapidement et massivement adopté par les joueurs qui y diffusent leur gameplay sur leurs jeux préférés, mais aussi les découvertes vidéoludiques et les exploits, notamment les speedruns. Cette population très active est d’ailleurs vite réunie autour de “Twitch”, la branche Gaming de Justin.tv, créée en 2011 pour regrouper l’écrasante majorité de joueurs qui occupaient le service. Elle devint très rapidement l’unique portail de l’entreprise et le leader du marché du streaming. Evidemment, d’autres essayeront de saper son hégémonie : YouTube, Dailymotion et Mixer, pour ne citer qu’eux, mais force est de constater que Twitch a toujours un coup d’avance et sait instaurer les dynamiques sur le secteur, plutôt que de les suivre. Presque une décennie plus tard, Twitch est un mastodonte, propriété d’Amazon depuis 2014, que l’entreprise de Jeff Bezos a racheté pour la bagatelle de 970 millions de dollars, dans le but d’y injecter un business model presque infaillible. Résultat : sur le premier trimestre 2020, Twitch occupe 72% des parts de marché sur le milieu du streaming (source : businessofapps).

Evolution du nombre de Streameurs Twitch actifs chaque mois entre 2012 et 2020 (source : businessofapps)

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
L'avis des pros : Une évolution très rapide des pratiques et des audiences :

Pour Ken Bogard, "en 2010, le streaming était complètement marginal" et s’est développé avec l’arrivée de Twitch et Dailymotion, mais également avec l’augmentation significative des débits internet durant la dernière décénnie. Titavion, quant à lui, a déjà vu beaucoup de changements depuis ses débuts sur Twitch il y a 5 années. "Beaucoup de gens s’y mettent, autant côté spectateurs que streameurs. "Ces derniers achètent d’ailleurs très vite du matériel coûteux, sans même être sûr de pouvoir en faire une activité à plein temps". Il constate également la métamorphose récente de Twitch, d’une plateforme 100% gaming, vers une plateforme où la section “discussion” est devenue une catégorie majeure. On y cuisine, on y fait de la musique, ce qui apporte en somme beaucoup plus de diversité.

Comment un passe-temps chronophage devient un business lucratif ?

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
Connaissez-vous Twitch Prime ?

Pour financer Twitch et afin que tout le monde y soit attiré, Amazon mise sur deux chevaux. D’une part, il y a les affichages publicitaires en préambule des streams, que les streameurs peuvent désormais éviter aux nouveaux arrivants en diffusant eux-même des coupures pub régulières. Mais le véritable coup de génie vient d’une stratégie croisée entre les différents services d’Amazon, incarnée par le statut Amazon Prime. Cet abonnement annuel pour les clients réguliers de l’entreprise, qui se monnaye 50€ par an, accorde l’accès à plusieurs services et offre, sur Twitch, un “abonnement” gratuit par mois, matérialisant l’attachement à un streameur, et lui offrant théoriquement 5€ contre badges et émoticônes disponibles pendant un mois. C’est aux viewers et membres Amazon Prime de décider, chaque mois, à qui offrir leur “Prime”. Cette dynamique instaure chez les streameurs une volonté forte de fidéliser une communauté, qui va en quelques sortes le financer chaque mois, tandis que du côté du public l’attachement et l’appartenance à un groupe s’en voit renforcée. Bien évidemment, sur ces fameux 5€ théoriques qu’empoche le streamer à chaque abonnement, Amazon prélève une coquette somme, ce qui lui permet de gagner sur tous les tableaux, tout en créant autour de son service un véritable business. Voilà comment la très grande majorité des streameurs Twitch perçoivent les revenus de la plateforme. Pour "l'étape d'après" et notamment pour ceux qui souhaitent en vivre et en faire leur activité principale, il faut bien souvent passer par des activités promotionnelles...

L'avis des pros : les qualités pour devenir un bon streameur :

Pour Ken Bogard, il ne faut pas oublier que c’est “l’incarnation”, c’est à dire le charisme du streameur, qui définit en grande partie son succès : “il faut savoir captiver une audience en créant un univers autour de soi. D’une certaine manière, il y a un culte de la personnalité”. Pour Titavion, il faut de la patience, tant dans les résultats obtenus que pendant ses propres streams. Les deux compères s’accordent également à dire que la régularité est cruciale : “il faut créer un rendez-vous avec son audience” déclare Titavion. Les jeux choisis pour illustrer les sessions stream sont aussi très importants, comme le précise Ken : “tu auras cent fois plus de chance d’exploser en jouant à des jeux PC populaires, ce que consomme la majorité de l’audience Twitch.”

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
Par son aspect mécanique, le Tableaux des Primes rassure...

Au milieu de la précédente décennie, certains streameurs occasionnels en ont effectivement fait leur métier, convaincus par leurs audiences grandissantes et attachés à ce nouveau mode de vie. Cette nouvelle catégorie de vidéaste va évidemment attirer les annonceurs, qui y voient de nouveaux talents, plus vrais, plus proches et peut être aussi moins chers que les stars de YouTube. Ces dernières montent leur vidéos et ne sont donc pas autant dans l'immédiateté que les pros de l’improvisation sur Twitch, qui agissent sans filet et partagent les réussites comme les échecs avec leur audience, en plus de pouvoir directement échanger avec elle. Et comme la plateforme attire énormément de monde et de streamers, grâce au cercle vertueux initié par le Twitch Prime, '''Amazon va avoir en fin de décennie l’excellente idée d'introduire le Tableaux des Primes, une plateforme permettant de faire des “opérations commerciales programmatiques”. Par ce procédé, c’est une myriade de petits streameurs, les micro-influenceurs, qui peuvent désormais espérer vivre de petites opérations promotionnelles, bien mieux acceptées par les communautés de spectateurs car totalement automatisées. On détaillait d’ailleurs le système et ses avantages en vidéo lors de l'annonce du service.

L'avis des pros : Du hobby à la profession :

Titavion voit d’un très bon oeil cette initiative de Twitch, visant à aider les micro-influenceurs : “Les streams rémunérés sont la plupart du temps réservés au gros streameurs/influenceurs. Ce Tableau des Primes permet aux streameurs plus modestes d’avoir aussi une petite part du gâteau. Cela permet d’ajouter un petit plus en fin de mois sans devoir passer par d’autres structures ou agences de communication. Rien n’est forcé, il n’y a aucun texte pré-écrit à réciter et elles sont adaptées à l’audience de chaque streameur, en termes de chiffres à atteindre, mais aussi en termes de revenus”. D’ailleurs en parlant de revenus, nos deux intervenants précisent que la professionnalisation passe évidemment par une déclaration de ces fameux revenus. D’abord en CDI chez Elive.pro en 2011, Ken a décidé de faire les démarches pour continuer à vivre du métier de streameur, montant alors une auto-entreprise et Titavion nous rappelle d’ailleurs qu’à partir du moment où l’on devient partenaire Twitch, et que l’on souhaite en faire une activité rémunérée, on doit créer un statut professionnel correspondant.

Le long chemin de croix avant d’en arriver là

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
Suivre les tendances ou streamer ce que l'on aime... Telle est la question...

Mais avant de tirer des bénéfices du streaming, il faut bien souvent errer de longs mois, et streamer pour un ou deux viewers, voire même, pour personne… Le pire dans cette histoire, c’est qu’il est très probable que les chiffres ne décollent tout simplement jamais. Car, pour percer, il faut attirer l'oeil, et donc être mis en avant. Or, sur Twitch, on classe par audience, et ceux qui sont populaires seront tout en haut, tandis que les moins connus seront en bas de page, voire même dans la section "afficher plus" des streamers suivis, réduisant encore un peu plus leur potentiel d'attrait. Et si par bonheur les chiffres viennent à augmenter et que vous fédérez progressivement plusieurs dizaines de spectateurs, le travail ne s’arrête pas là et le passe-temps devient progressivement une activité qui se doit d’être régulière et dans laquelle l’action de jouer prendra une place de plus en plus ténue. Car, animer, ce n’est pas seulement jouer. Il faut évidemment interagir avec les spectateurs, savoir les relancer lorsque les discussions s'éteignent sur le chat, ou encore être capable de meubler lorsque le jeu se veut longuet. Mais donner vie à une communauté, c’est aussi la modérer et mettre en place des grades pour que des utilisateurs de confiance aient cette responsabilité de chaque instant. C’est aussi parfois créer et entretenir un serveur Discord en y venant régulièrement, pour discuter avec des gens qui deviendront bien souvent des amis après plusieurs mois ou années passées à les fréquenter.

L'avis des pros : Les erreurs à ne pas faire :

Côté conseils, Ken recommande de ne surtout pas vouloir “copier les autres”, de ne jamais se discréditer auprès de sa communauté, et “d’éviter de vouloir se lancer en 2020 sur Twitch sans fan-base ni relation”, soulignant alors les débuts difficiles que connaissent bon nombre de streameurs anonymes . Titavion, quant à lui, insiste sur le côté extrêmement compétitif du milieu : “La plus grosse erreur est de se lancer en se disant qu’on quitte tout pour devenir streameur. Twitch est un milieu très compétitif avec énormément de gens qui font de bons contenus et qui, hélas, ne perceront jamais. Il y a toujours le facteur chance dont il faut tenir compte". Aussi, il prévient quant aux tendances que l’on est souvent tenté de suivre pour être raccord avec l’actualité des sorties, ou avec ce qui fonctionne bien sur Twitch : "il ne faut pas choisir le jeu que l’on veut montrer car “il fait des vues”, surtout s’il ne vous plait pas : ça se verra très rapidement en live".

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...
"Je peux pas aller au Yémen ! Je dois analyser mes stats !"

En dehors de ça et d’un point de vue plus technique, il faut aussi gérer la réalisation du stream : savoir créer et alterner les scènes qui permettent de mettre en valeur notre diffusion. Avoir aussi quelques compétences théoriques et vérifier si les flux vidéo et audio sont nets et sans bavure. C’est également avoir quelques notions de community management sur les réseaux sociaux, et générer de l'intérêt pour chacun de nos streams via des relances Twitter, Facebook, Instagram. Et ça ne s'arrête pas là, car pour se renouveler régulièrement, il est nécessaire de créer ou commander des visuels pour sa chaîne, ainsi que de nouvelles “emotes” pour faire plaisir à ses abonnés. Aussi, pour ne pas voir disparaître vos streams au bout d’un mois, il vous faudra également gérer les VOD, les uploader et veiller à les rendre attractives. Et puis, par pur plaisir ou par besoin d’image, il vous faudra aussi penser à faire ou à commander des best-of de vos performances. Professionnaliser son hobby en vue de réussir, c’est aussi déclarer ses revenus, ouvrir idéalement une auto-entreprise, et se pencher religieusement sur les statistiques après chaque diffusion, en se demandant parfois pourquoi on perd des viewers, et qu’est ce qui motive cette fuite. Evidemment, si tout se passe bien et que l’on est sur la courbe ascendante, on peut très bien éviter la plupart de ces tâches et constater sereinement que l’audience croit naturellement, mais dès qu’il y a un remous ou une chute, le déploiement de toutes ces méthodes, parfois inefficaces d’ailleurs, peut vite atteindre votre moral.

L'avis des pros : Comment vivre un creux d’audience ?

Si Ken nous rappelle que le streaming dépend très souvent des périodes de l’année : “les vacances scolaires sont souvent des périodes calmes, on adapte souvent les programmes”, Titavion, quant à lui, précise qu’il faut garder raison face à certains décrochages d’audience. "Il peut y avoir plusieurs explications : une petite baisse de forme qui se traduit par moins d’entrain en live, un jeu qui intéresse peut être moins de monde ou encore de gros événements sur d’autres chaînes. Il ne faut pas s’en rendre malade et plutôt essayer d’analyser et de comprendre le “pourquoi” derrière une éventuelle baisse".

Quand la vie numérique empiète sur la vie privée

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...

Il est aussi important de constater à quel point le rythme de vie des streameurs peut s'avérer rude. Car pour réussir, il faut avoir de l’audience, et l’audience n’est pas la même que vous streamiez le soir, le matin, ou pendant la nuit. Dès 21h00, sur Twitch, c’est l’embouteillage, tandis que le matin est réputé pour être une plage horaire assez libre, où les gens mettent parfois un stream en tâche de fond et suivent les aventures de leurs champions pendant leur journée de travail. Indirectement, le choix des plages horaires de stream, qui se doivent le plus possible d’être régulières, peuvent impacter la vie sociale du streameur : l’empêcher d’aller boire un verre avec ses amis ou collègues, lui faire rater un repas en groupe, le dissuader d’envisager une relation amoureuse ou saper sa vie de couple actuelle. Ces choix peuvent vous sembler irréalistes, mais lorsqu'on tient enfin quelque chose côté streaming après plusieurs années, on considère parfois les choses autrement...

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...

Que dire aussi de ceux qui se créent une véritable marque et se doivent alors d’occuper l’espace sur une multitude de réseaux sociaux, les alimentant continuellement pour entretenir cette fameuse proximité avec leur communauté. Certains vous diront d’ailleurs que ce partage du quotidien avec les habitués et abonnés, est à double-tranchant. Car certes, cela fonctionne terriblement bien pour fidéliser, mais certains membres de la communauté se voudront parfois très envahissants, car convaincus d’être véritablement perçus comme des amis proche, étant donné qu’on les traite comme tel à longueur de journée.

Dans cette dynamique d’omniprésence sur les réseaux, chaque instant de vie est une occasion de partager, quitte à gâcher légèrement le moment réel et à le mettre en scène pour que le moment numérique puisse exister. Alors, par extension, un instant non exploité peut être source de frustration, voire même un manque à gagner, amincissant un peu plus la frontière entre le privé et le professionnel.

L’American Way of Life numérique

Streameur Twitch : Un métier de rêve ? Pas tant que ça...

D’une certaine manière, l’activité de streameur ressemble parfois à un job "à l’américaine", fait de petits plaisirs et de longues période de disette. Pourtant, il suffit bien souvent d’une lumière, nous plaçant sous les feux de la rampe durant quelques instants, pour que le public nous remarque et nous suive par la même occasion durant toute l’année, mettant en marche l’engrenage de popularité. Plus on fédère, plus on attire. Et plus on attire, plus on peut mettre de beurre dans les épinards. Le rêve du Self-Made-Man devenu réalité, en somme. Mais attention aux rechutes car, comme partout, la célébrité peut engendrer de terribles troubles lorsqu’elles s’estompe. Et sur Twitch, les carrières se font et se défont, encore une fois “à l’américaine”. Vous voulez faire une pause et décrocher quelques semaines ? Très bien, mais vous perdrez une part non-négligeable de vos viewers, de vos revenus, et perdrez peut être quelques contrats, récupérés par vos amis et concurrents. Vous diffusez des données personnelles, des images ou des propos interdits ? Vous vous exposez à un bannissement temporaire qui met en pause toute votre activité pendant plusieurs semaines… Et les chutes libres sont nombreuses. Voilà donc ce qu’est Twitch : un formidable far-west numérique, où l’on prend plaisir à cavaler en meute, rêvant secrètement de braquer la diligence, quitte à croupir dans un bouge...

Commentaires
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Lyselotte Lyselotte
MP
Niveau 6
le 05 janv. 2022 à 06:14

Le conseil des pros du type "Ne streamez pas un jeu car il fait des vues.." C'est juste pour garder son monopole sinon, les gens seront plus nombreux à en vivre et forcément y'en aura moins pour ceux qui monopolise la plateforme en France.

Lire la suite...
Les jeux attendus
1
Grand Theft Auto VI
2025
2
Stellar Blade
26 avr. 2024
3
Star Wars : Outlaws
30 août 2024
4
SAND LAND
26 avr. 2024
5
Senua's Saga : Hellblade II
21 mai 2024
La vidéo du moment