Lost Odyssey , D4 : Dark Dreams Don’t Die , Blue Dragon ... Xbox aura tenté à de multiples reprises de séduire le public japonais avec des productions typiquement nippones, déboursant pour cela des millions de dollars. Pourtant, le problème ne semble pas réglé et seules quelques dizaines de consoles signées Microsoft se vendent au Pays du Soleil Levant chaque semaine. Une véritable épine dans le pied de la firme, comme l'expliquait tout récemment le Chief Xbox Officer, Phil Spencer, au micro de Gamertag Radio.

Lorsque j'ai eu ce poste, je voyais des studios tiers abandonner la Xbox One et ne même pas sortir leurs jeux sur cette plateforme.

Pour être honnête, il y aura toujours des exemples comme ça de temps en temps et à chaque fois, ça me fera un peu mal. Mais la chose principale que j'ai voulue faire lorsque j'ai commencé à ce poste était de redescendre sur terre quelques fois dans l'année pour jouer avec les patrons des studios, jouer à leurs jeux et leur faire comprendre que j'ai envie de m'engager dans leur réussite.

Je crois que l'un des impacts de tout ça, c'est simplement le nombre de jeux japonais que nous avons pu présenter à l'E3. Je suis très fier de la façon dont nous avons construit notre relation avec presque tous les éditeurs là-bas et de ce que nous avons montré lors de nos conférences E3... Oui, ils sortent sur toutes les plateformes, mais le fait que ces jeux qui n'avaient jamais été sur notre scène auparavant soient présentés chez nous (...) C'est le voyage que j'ai entrepris.

Après une longue traversée du désert, Xbox se retrouve désormais en position de présenter en exclusivité certains titres lors de sa conférence E3. Ce fut notamment le cas du Dragon Ball FighterZ d'Arc System Works lors de l'édition 2017. Mais Spencer souhaite en réalité aller plus loin, séduire pour de bon le Japon et pas uniquement ses studios. Cela passera déjà par une sortie à l'heure de la nouvelle Xbox Series, prévue pour la fin de l'année.

Donc le marché japonais est important pour Xbox. Il est clair que Sony et Nintendo ont tous les deux fait un très bon travail. Je ne sais pas si nous allons nous imposer au Japon prochainement, mais la position que nous occupons actuellement en tant que plateforme est inacceptable pour moi.

Nous allons faire un bien meilleur travail avec le prochain lancement et ne pas attendre dix mois pour sortir au Japon comme nous l'avons fait précédemment. Nous allons faire en sorte que nos services tels que le Game Pass et le xCloud soient disponibles et que tout le monde puisse y accéder.

Bien entendu, en dehors des juteuses parts de marché de ce pays comptant plus de 125 millions d'habitants, ce sont également les talents qu'il renferme qui intéressent le CXO. Si la prochaine console de Microsoft parvient à se faire suffisamment connaître sur l'Archipel, les studios seront probablement plus enclins à développer sur Xbox, voire même à proposer quelques exclusivités.

J'ai l'impression que vous voulez savoir s'il est possible pour nous d'avoir plus de jeux first-party développés là-bas. Je dirais juste que je pense que c'est possible. Je n'annonce rien, mais je pense que le marché japonais est particulièrement important en raison de sa communauté créative et je veux que Xbox signifie plus pour elle que ce n'est le cas aujourd'hui.

Tout cela veut dire travailler sur différents fronts pour rendre cela possible et ça prend du temps. Comme je l'ai dit, je vais continuer à voir des annonces qui ne concernent pas notre plateforme et je vais continuer à grincer des dents à chaque fois. Mais en comparaison avec la situation d'il y a quatre ou cinq ans, je suis heureux de nos progrès et je sais que nous partons pour un long voyage avec ce marché. Dans tous les marchés en fait, et je veux continuer à renforcer l'intérêt et l'importance de la marque Xbox auprès des gens.