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News jeu Jeux post-apocalyptiques : la vision sombre des studios de l'Est
Profil de [87],  Jeuxvideo.com
[87] - Journaliste jeuxvideo.com

Les univers post-apocalyptiques n'ont jamais véritablement cessé d'avoir le vent en poupe dans l'art en général et dans le jeu vidéo en particulier. Mais la notion est vague, plutôt générale et l'apocalypse comme ses conséquences peuvent se draper de raisons et d'esthétiques bien différentes. Mais une tendance s'est indubitablement dégagée du jeu vidéo tendance dystopique et post-apocalyptique : celle d'être récurrente dans les productions venues des pays de l'Est qui en proposent une vision singulière.

Jeux post-apocalyptiques : la vision sombre des studios de l'Est

L'apocalypse aux mille visages

Il y a plein d'apocalypses. Celle d'une guerre atomique, celle survenue après un accident nucléaire, une contamination biologique, une catastrophe climatique... les scénarios pour éradiquer la Terre et la plupart de ses habitants sont légion, et il faut bien reconnaître que d'une manière générale, le jeu vidéo se prête plutôt bien à l'exercice de la mise en scène des retombées de telles tragédies. Basculer dans un monde totalement remanié, aux codes moraux contemporains anéantis et empreints du retour au comportement primitif et violent sont des terreaux fertiles à la mise en place d'un climat esthétiquement nouveau et au propos sombre et violent.

Jeux post-apocalyptiques : la vision sombre des studios de l'Est

Le post-apo a bien des visages et ce sont essentiellement deux acceptions du genre qui s'opposent : celle, très sérieuse, qui colle au propos et dépeint un univers brutal, désespéré où la survie passe avant l'altruisme et où les rescapés ont basculé dans la folie ou l'agressivité aveugle. Et il existe une vision plus excentrique, plus acidulée et plus hystérique du post-apo. En somme, si l'on devait faire le parallèle avec le cinéma, il existerait, pour faire court, deux écoles : celle de Mad Max Fury Road, et celle de STALKER ou encore de The Road, film de John Hillcoat et adapté de l'excellent roman de Conan McCarthy. La première école propose une vision excentrique et colorée du monde post-apocalyptique. L'hystérique Borderlands ne lésine pas sur les situations démentes, les armes les plus improbables et les propos les plus... farfelus pour bien souligner le fait que la plupart des forces en présence ont basculé dans la folie là où votre personnage et ses camarades seront à peu près les seuls à être sains d'esprit. Far Cry : New Dawn s'est inscrit dans la même veine en proposant un rythme frénétique et des couleurs très saturées, que l'on retrouve notamment dans la philosophie punk de RAGE 2 .

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Dans une certaine mesure, la saga Fallout, incontournable lorsqu'il s'agit d'évoquer le registre post-apo, s'inscrit aussi dans une mouvance assez décomplexée. Outre le regard critique que la franchise porte sur bien des aspects sociétaux, son propos grinçant bien que contrebalancé par une certaine gravité, reste dans une optique assez divertissante, pas totalement dramatique. Un titre comme The Last of Us , de son côté, est la preuve (parmi beaucoup d'autres) que le post-apo occidental sait se faire sérieux et à la mesure du drame que constitue l'anéantissement de la plus grande partie de la population.

La griffe venue du froid

Jeux post-apocalyptiques : la vision sombre des studios de l'Est

Cependant, une vision plus sombre et terre à terre de l'apocalypse s'est progressivement dessinée d'une manière particulièrement marquée dans les productions d'Europe Centrale et de l'Est. Si l'on devait généraliser, de nombreux studios d'Europe de l'Est développent des jeux dévoilant une vision sombre de notre époque ou de notre avenir, de manière parfois différente. Plus souvent appuyée sur la peur du nucléaire et de la guerre que sur l'apocalypse biologique ou l'invasion de zombies, la vision du post-apo de nombreux studios voient le spectre de Tchernobyl planer au-dessus de leurs têtes. Outre la fascination culturelle générale pour le tragique événement d'avril 1986 qui a conduit à la désertion de ce que l'on appelle aujourd'hui la zone d'exclusion, les pays de l'Est, premiers concernés par l'incident, ont gardé des stigmates de la tragédie. Le jeu vidéo issu de ces régions l'Europe ont été nombreux à être empreint de l'accident.

Jeux post-apocalyptiques : la vision sombre des studios de l'Est

Chernobyl, au-delà de la catastrophe humaine et écologique qu'il représente encore aujourd'hui aux yeux de tous, a incontestablement figé une certaine idée de l'esthétique post-apocalyptique, comme un témoin de la folie industrielle de l'Homme. L'architecture brutaliste typiquement soviétique des lieux apparait aujourd'hui totalement désertée et figée dans le temps en raison de l'évacuation massive et rapide qui a suivi l'explosion de la centrale. Tchernobyl et ses environs immédiats, notamment la ville fantôme de Prypiat, sont devenus des représentants terriblement concrets des conséquences d'un accident de ce type et sont auréolés d'une certaine aura que l'on retrouve beaucoup dans la production d'Europe de l'Est. La dimension historique a en tout les cas eu un impact direct sur la vision artistique de nombreux pays de l'Est, comme l'a confié l'Ukrainien Michal Berling, développeur d'Under Leaves, dans les colonnes de gamesindustry :

Même quelque chose d'apparence neutre comme la nature a une esthétique et des points de connexion historique différents. Le Rideau de Fer a empêché aux films et aux animations occidentales d'être montrés dans le Bloc communiste, alors nous avons grandi sans avoir d'autres références.

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On pourrait facilement imputer à S.T.A.L.K.E.R de GCS Game comme le tournant ayant conduit à la démocratisation du style. Et effectivement, quand bien même le titre post-apocalyptique s'inspirait d'un film de 1977 du même nom et réalisé par Andrei Tarkovsky qui lui-même s'était librement inspiré du roman des auteurs russes Arkady et Boris Strugatsky, le choix du studio ukrainien a choisi de poser son univers dans la zone de Tchernobyl. Et la fascination pour les lieux a poursuivi son chemin jusqu'à très récent et encore plus réaliste Chernobylite . Développé par les Polonais de The Farm 51, le titre actuellement en accès anticipé vogue entre survival, fantastique et horreur mais a surtout pour particularité de proposer une reconstitution photoréaliste de la zone d'exclusion et plus particulièrement de ses endroits les plus emblématiques : la centrale en elle-même, Pripyat et la Duga Station.

Jeux post-apocalyptiques : la vision sombre des studios de l'Est

Le choix de Tchernobyl n'est pas anodin, et n'est pas à considérer comme une réponse à une certaine idée esthétique de l'apocalypse nucléaire. Ce choix est davantage culturel et ancré dans la population ukrainienne, qu'elle ait été témoin ou non de la catastrophe. Ainsi, si les Ukrainiens commémorent l'anniversaire du désastre chaque année et célèbrent les individus qui y ont perdu la vie pour sauver celle des autres, les Polonais ont également vécu de plein fouet les retombées de la catastrophe. Une histoire qui résonne d'une manière particulière, notamment chez les membres de The Farm 51, comme ils l'ont confié dans les colonnes de Ind13games :

L'histoire de Tchernobyl n'est pas qu'une « histoire » pour nous. Certains d'entre nous, comme notre directeur créatif Wojciech Pazdur, se rappellent du jour de la tragédie et de l'impact qu'elle a eu sur notre société. Bien des années plus tard, lorsque nous nous sommes rendus dans la zone d'exclusion, l'endroit nous a vraiment hantés. D'abord nous avons fait un documentaire sur la tragédie, Chernobyl VR Projekt, et plus tard, nous avons décidé de faire un jeu situé dans la zone.

UnderRail (Stygian Software – Serbie), Frostpunk (11 Bits Studio – Pologne), la saga Metro (4A Games - Ukraine), Survarium (Vostock Games - Ukraine), Atom (ATOM TEAM – Russie, Ukraine, Pologne)... autant de titres post-apocalyptiques qui ne présentent en aucun cas une version édulcorée de l'après-catastrophe. Au contraire, là ou de nombreuses productions occidentales cherchent à esthétiser à outrance le post-apo ou de s'en servir de support pour faire passer un message politique ou de l'humour, les studios d'Europe de l'Est n'ont assurément pas le même rapport à la tragédie, quelle que soit sa forme.

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Si, bien évidemment, certains titres tels que Metro Exodus témoignent du respect et de l'amour qu'on leurs développeurs pour l'esthétique post-apocalyptique, le propos est majoritairement sombre et désespéré, plus La Route que Mad Max dans l'esprit en somme. Et ce constat a d'ailleurs été confirmé et même revendiqué par certaines équipes de développement. C'est notamment le cas de Andrew Prokhorov, vétéran de l'industrie, actuellement à la tête de 4A Games et Project Lead de STALKER : Shadow of Chernobyl, dans les colonnes d'IGN :

Le fun en lui-même n'est pas notre principal objectif. Le fun n'est pas notre dogme. L'atmosphère et la crédibilité sont notre déité. Introduire de l'optimisme dans les terres dévastées et radioactives de STALKER ou de Metro serait un blasphème. Il n'y a tout simplement rien d'optimiste ou de léger dans l'un ou l'autre de ces univers.

Cependant, la plupart des jeux de ce type ne sont pas tout à fait dénués d'espoir, même en filigrane. Effectivement, dans toutes ces productions, vous incarnez un survivant, nouez des liens avec d'autres et même si l'atmosphère reste hostile et sombre, quelques percées de lumière parviennent jusqu'aux protagonistes. Mais il faut reconnaître que du côté de l'Est, l'humeur n'est pas au déploiement de trésors de cynisme ou d'une hystérie humoristique. Et la griffe orientale est également palpable pour bon nombre de productions de studios locaux, dont il émane une certaine science de l'atmosphère, du design et de l'écriture hérités autant de la culture globale que des multiples événements historiques ayant balloté les populations, rendant ces productions uniques et identifiables ace aux productions occidentales.

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DY0NISOS DY0NISOS
MP
Niveau 9
le 17 janv. 2020 à 20:32

Dayz

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