Au Canada, les joueurs de Pokémon Go investissent depuis quelques années des bases militaires. Un phénomène qui a causé la surprise et l'incompréhension des agents sur place.
Récemment, CBC News a publié un long article relatant une affaire mêlant le succès mobile Pokémon Go et l'armée canadienne. En 2016 déjà, celle-ci avait repéré sur la base de North Bay de premiers chasseurs. Le média s'est alors intéressé à l'affaire, et relate que pas moins de 471 pages de dossiers internes à ce sujet ont vu le jour au Ministère de la Défense nationale. Jeff Monaghan, major de la base de Kingston (Ontario), annonçait au travers d'un courriel :
"On a découvert que plusieurs emplacements dans les établissements accueillent des sites du jeu (Pokestops et Pokemon Gym) et ses créatures numériques mythiques (Pokemon)."
Il précisait d'ailleurs qu'il ne savait pas réellement ce que ces termes signifiaient. Seulement, depuis son lancement, enfants comme parents continuent d'être repérés sur les zones militaires canadiennes. Une demande avait dès lors été déposée auprès de Niantic, insitant que la présence du grand public sur ces bases constituait "un impact négatif sur la mission de la 22e Escadre".
Toutefois, ce phénomène local persistant a engendré quelques remarques optimistes au sujet du tourisme local. Une major de la base de Petawawa, Alicia Saucier, s'est notamment exclamée : "peut-être que plus de gens vont venir visiter le musée !"
Munis de leurs téléphones mobiles, quelques agents ont alors été missionnés afin de partir à la recherche des spots Pokémon qui auraient pu investir leurs bases. Une tâche peu familière pour l'équipe, dont l'un des experts en sécurité a même déclaré, avec une pointe d'humour, devoir "presque embaucher un joueur de 12 ans" afin de les assister.