Mais les deux grands représentants de la firme californienne invités sur le plateau du Journal de LeStream ont tout de même remis les choses en perspective. Nicolo Laurent, CEO, et Guillaume Rambourg, General Manager, ne tiennent pas à voir Riot Games se transformer en un mastodonte comparable à Electronic Arts ou Activision. Quelques jeux par décennie, c'est déjà bien.

Je sais qu'on en a mis un peu plein la tête (au public) avec notre annonce. Pour être honnête, on a fait qu'un seul jeu les dix dernières années et on va en faire quelques-uns les dix prochaines. On ne va pas faire beaucoup de jeux. (...) On ne va pas devenir un éditeur comme EA, Ubisoft qui lance plusieurs jeux par an. On va lancer quelques jeux par décennie.

Avec l'annonce du jeu de cartes ou celle du shooter à héros, de nombreux joueurs se sont également posés une question : est-ce que Riot Games n'essayerait pas de marcher sur les plates-bandes de Blizzard ? La réponse de Nicolo Laurent est négative, son équipe est admirative des papas de Warcraft, mais ses créations restent assez différentes.

Pour être honnête, quasiment toute la boîte, on est des méga gros fans de Blizzard. Quand on entend ces comparaisons, que je n'avais pas trop prévues, ça nous fait un peu chaud au cœur parce qu'on aime bien Blizzard. Je veux aussi remettre les choses dans le contexte, pour l'instant, on a juste annoncé des jeux. Blizzard, ça fait 20 ans qu'ils livrent des jeux. (...) Dans l'ensemble, ils ont fait plusieurs succès à la suite. Nous, on en n'a fait qu'un. Disons qu'on n'a pas encore le CV de Blizzard.

Pour le jeu de cartes, oui, il y a vraiment une compétition frontale. Par contre, nos autres jeux ne sont pas vraiment en opposition frontale. (...) Après, on fait un peu le même genre de jeux, des jeux en ligne, avec du suivi. Là-dessus, y'a une comparaison possible, mais ce n'est pas une opposition si frontale.