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News débat et opinion L’industrie du jeu vidéo gagnerait à sortir de l’omerta qui l'assaille
Profil de Carnbee,  Jeuxvideo.com
Carnbee - Journaliste jeuxvideo.com

La loi du silence qui règne dans le monde du jeu vidéo est plus assourdissante encore lorsque nous sommes amenés à l’évoquer. Durant ces deux dernières années, la presse spécialisée a mis en avant un malaise, voire des comportements inacceptables, titubant insidueusement dans les open-spaces de studios réputés. Au-delà des affaires de management erratique qui font les gros titres, l’industrie du jeu vidéo a pris la mauvaise habitude à la fois de museler ses employés, et de garder jalousement secrètes les histoires de projets qui n’ont jamais abouti. Nous aurions pourtant beaucoup à apprendre des expériences passées inexplicablement sous silence.

L’industrie du jeu vidéo gagnerait à sortir de l’omerta qui l'assaille
Débat et Opinion

Cet article entrant dans la rubrique "Débat et opinion", il est par nature subjectif. L'avis de l'auteur est personnel et n'est pas représentatif de celui du reste de la rédaction de Jeuxvideo.com.

Des développeurs de “AAA” qui ne peuvent que rarement s’exprimer sur leur travail

Les petites mains qui s'affairent à construire les titres nourrissant nos consoles et nos PC sont nombreuses. Les blockbusters “AAA” nécessitent en effet le concours de centaines d’employés pour trouver le chemin des linéaires, quand il ne s’agit pas d’un millier d’artistes sur les créations des plus gros éditeurs. Malgré cette armée de talents qui façonne l’industrie script après script, polygone après polygone, il est étrangement rare d’entendre les faiseurs d’expériences s’exprimer. Les bâtisseurs qui sont sous la direction des “leads” n’ont pas assez l’opportunité de s’expliquer sur leur travail. Et c’est bien regrettable. La production d’un soft est pleine de découvertes enrichissantes, de négociations, de frustrations, de moment d’intenses joies et de terribles désillusions. C’est un package complet d’émotions, très bien mis en évidence dans le reportage Indie Game : The Movie, projet qui a pu être réalisé car éloigné des cadenas imposés par les gros éditeurs désireux de garder une communication maîtrisée où seul le consensuel ressort. Les vidéos qu’ils fournissent ont tendance à ne vouloir faire ressortir que l’aspect magique et positif du média, à la manière d’un film de Sacha Guitry où les acteurs et les techniciens sont mis sur un piédestal pendant le générique.

Indie Game : The Movie nous plonge dans le quotidien des créateurs de jeux.

L’industrie du jeu vidéo gagnerait à sortir de l’omerta qui l'assailleL’industrie du jeu vidéo gagnerait à sortir de l’omerta qui l'assaille

À l’instar de travailleurs d’autres industries, les développeurs ne peuvent pas parler librement de leur travail. Cela est d’ailleurs stipulé dans leur contrat par l’intermédiaire d’une clause de confidentialité qui s’étend sur plusieurs lignes et qui comprend, entre autres, tout ce qui touche à la production et à “l’organisation interne”. Certains géants interdisent même leurs salariés de parler directement aux journalistes, et ont pour consigne de laisser les départements du marketing s’en charger. Si nous comprenons parfaitement l’impossibilité pour les créateurs de divulguer l’existence d’un jeu en cours de production encore non présenté officiellement, nous regrettons les murs bâtis autour des bâtisseurs qui les empêchent de parler de leur vécu au sein d’une société. Lorsque nous avons approché différents professionnels à l’occasion de notre dossier sur les salaires du secteur en France, nous avons rapidement été contactés par un éditeur nous demandant d’arrêter de joindre directement ses employés. Même des années après, il est délicat pour un professionnel d’évoquer les coulisses de la production d’un projet sur lequel il a travaillé. Les développeurs que nous avons rencontrés parlent d’un “petit monde du jeu vidéo” à l’intérieur duquel “tout le monde se connaît”. Parler publiquement d’une expérience potentiellement litigieuse ou juste frustrante demeure difficile dans un secteur où l’omerta règne, à quelques exceptions près. La peur d’avoir du mal à retrouver un emploi auprès d’une autre entreprise à cause de déclarations à cœur ouvert empêche les langues de se délier.

Des éditeurs dont les archives débordent d’histoires tenues secrètes

Le 10 septembre 2017, Eurogamer publiait un article passionnant sur Stormlands, un projet développé par Obsidian en 2011 pour le compte de Microsoft jamais annoncé officiellement, et qui a été brusquement annulé au cours de son développement. L’article souligne les problèmes de communication entre le studio et l’éditeur, comme ce moment où un représentant d’Obsidian évoque la possibilité d’un mode coopération, et qu’un exécutif de la firme de Redmond s’imagine déjà des raids à un million de joueurs. Les anecdotes ne manquent pas et dépeignent toutes les difficultés que peuvent rencontrer des développeurs pour répondre aux attentes de l’éditeur, et le défi de trouver un autre partenaire quand le premier se retire du projet. Plus récemment, Chris Seavor, le papa de Conker's Bad Fur Day, a dévoilé tout un tas d’informations via son compte Twitter sur la suite annulée des aventures de l’écureuil alcoolique. Nous nous souvenons également de la très bonne section de Rare Replay dédiée aux œuvres abandonnées du studio britannique.

Stormlands et Conker's Other Bad Day, deux jeux qui auraient pu arriver sur nos consoles...

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Malgré quelques rares exceptions, les développeurs et les éditeurs ne communiquent pas sur leurs projets oubliés. Leurs histoires sont pourtant passionnantes et en disent beaucoup sur l’industrie du jeu vidéo à un instant-t. Nous avons nous-mêmes entendu parler de différents jeux, jamais officiellement annoncés puis annulés, lors de nos pérégrinations. Nos demandes pour en apprendre plus se sont malheureusement soldées par des refus. Ces softs enterrés sans avoir été commencés ou terminés sont le fruit de partenariats infructueux trop régulièrement jugés comme étant des échecs. Une mauvaise publicité dont souhaiteraient se passer les différentes parties, et qui explique le silence mortuaire entourant ces productions. Qu’on se le dise, nous sommes assis sur une mine de projets éteints dont les histoires seraient instructives pour toute l’industrie, mais dont les décideurs empêchent férocement toute tentative de les déterrer.

Le secteur du jeu vidéo a besoin de souffler, et la loi du silence qui le prend en tenaille n’est bonne pour personne. Bien que les grands groupes du jeu vidéo verrouillent leur communication et s’assurent contractuellement du silence de leurs employés, les leaks continuent de fleurir. Les grands dirigeants ont compris depuis bien longtemps la puissance de l’information. Mais tenter de la contrôler d’une telle manière ne fait qu’enfermer la profession dans ses tourments.

L’industrie du jeu vidéo gagnerait à sortir de l’omerta qui l'assaille
Commentaires
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Pseudo supprimé
Niveau 10
le 07 oct. 2019 à 23:47

La frontière de la confidentialité touche beaucoup de métiers, beaucoup d'industries, et le jeu vidéo n'a aucune excuse pour s'y soustraire : ce qui se passe au travail reste au travail, et c'est tout a fait normal.
Vouloir s'affranchir des punitions sociétaires, c'est possible, si on vit en dehors de la société. Autrement chacun de nos mots, de nos jugements, chacune de nos opinions ont des conséquences sur notre entourage et les objectifs qu'il poursuit... Si on l'oublie, ça fait de nous des inconscients, pas des hommes libres.

Lire la suite...
Commentaire édité 07 oct. 2019, 23:49 par pseudo supprimé
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