Développé par SNK pour borne d’arcade en 1993 puis porté sur Neo-Geo deux ans plus tard, Sengoku 2 est un beat’em up mélangeant les environnements urbain et du Japon médiéval. Le jeu tire son nom de l’époque japonaise se déroulant de 1477 à 1573, marquée par des conflits politiques. On y contrôle les descendants de deux samouraïs, chargés de combattre les hordes guerrières d’un ancien tyran revenu pour se venger dans les années 1990.

Le jeu est assez joli et les environnements varient entre la rue, l’embarcadère, la coque d’un avion touché en plein ciel, une montagne dans les nuages et le temple final où se trouve notre ennemi juré. Le scénario est légèrement mis en lumière par quelques dialogues se situant entre les niveaux, avec de gros plans sur le grand méchant en rogne. Certains passages mènent à l’époque du Sengoku via un portail, tandis que d’autres se déroulent avec des ennemis à affronter à cheval, sans possibilité de sauter ni de se déplacer en profondeur. Les musiques renforcent efficacement l’action et les animations sont vraiment détaillées, notamment lors de la mort des ennemis, souvent découpés en deux à l’horizontal ou à la verticale avec quelques effets spéciaux pour accentuer l’univers fantastique. Car oui, on croise toutes sortes de créatures entre samouraïs zombifiés, crânes et masques virevoltants dans les airs, poissons sur pattes et autres boss à la taille impressionnante. Bien plus jouable et varié que son vieillissant prédécesseur, il en reprend les bases du gameplay et se compose de quatre longs niveaux, le premier se déroulant au XVIème siècle et les suivants au XXème, avec l’apparition de soldats déposés par des camions et de tanks échoués dans les décors.

Muni de l’épée de justice, le personnage a le choix entre coups verticaux et horizontaux, sans réelle incidence sur les ennemis mais permettant tout de même quelques courts combos. L’originalité vient de la possibilité de se métamorphoser en trois autres guerriers ayant chacun leurs propres coups. Le ninja frappe moins fort avec ses poings mais peut donner des coups très rapides et se déplacer de manière bien plus agile pendant les sauts, le samouraï au masque de Tengu est au contraire très lent mais frappe plus fort grâce à son bâton, tandis que le chien use de ses quatre pattes pour être encore plus rapide et peut foncer pour attaquer en boule, tel Sonic le hérisson. Les points de vie sont matérialisés par six orbes, et en ramasser au fil des niveaux octroie parfois des coups puissants élargissant la zone d’attaque, ou encore un pouvoir infligeant des dégâts à tous les ennemis. Très classique et assez peu exploité dans la variété de son gameplay (l’intérêt des transformations étant vraiment très limité), Sengoku 2 vaut surtout son univers qui se démarque des beat’em up urbains et médiévaux.

Sengoku 2 fait partie des meilleurs beat'em all de la Neo Geo avec Sengoku 3 et Mutation Nation. Le jeu nous propulse dans la peau de deux combattants voyageant à travers le temps pour se défaire du vilain méchant pas beau. Rien d'original dans le scénario mais l'intérêt est ailleurs; dans la variété des situations (Combats à pied, à cheval, contre des boss gigantesques) et du gameplay (Combats sous différentes formes). Un pur jeu d'arcade des années 90 qui exploite merveilleusement la Neo Geo et possède en plus cette magie qui fait les grands jeux. SNK forever.