Je n ai pas eu l occasion à l'époque de jouer à ce jeu, donc mon avis sur la qualité du remastered xbox one ne prendra pas en compte les éventuelles retouches apportées. SC repose sur un scénario qui se résume en une courte phrase : sauver sa nana d'une espèce d'organisation militaire qui vise à instaurer un nouvel ordre mondial. C'est tout. Hormis de toutes petites références à Jules César et à l'armée romaine vers la fin, on en apprendre pas plus, les développeurs ayant clairement délaissé la partie scénario/dialogues et développement psychologique des personnages pour... Le Gameplay... Et alors quel gameplay en effet !

Pour paraphraser des collègues : "certaines grosses productions actuelles vendues à 60 euros feraient mieux de s'inspirer de ce jeu, proposant un rapport qualité/prix imbattable...". Difficile de leur donner tort. Certes le studio aux commandes est loin du statut amateur, et dispose d'un budget hautement plus conséquent que la plupart des autres développeurs débutants, mais tout de même...

Epic Games nous propose un rapport jouabilité/prise en main extrêment rentable. Au début, le système de visée peut se révéler quelque peu déstabilisant, puisque les interactions ne s'effectue pas que sur un plan horizontal (pourtant le jeu est en 2d), mais aussi sur un plan latéral. On peut alors parler de "fausse 3d". En tout cas, une fois les premières minutes de tirs passées, on prend un plaisir fou à exploiter à fond les compétences du héro (dont le nom m'échappe). Si ce dernier se contente au départ de sauter, allumer une torche et envoyer des grenades, on constate que notre plaisir de jouer va grandissant, grâce à un ingénieux système d'évolution automatique du personnage, à mesure que ce dernier progresse dans l'aventure. Sprints pour casser des murs et tout dégommer sur son passage, crochet pour atteindre des hauteurs impressionnantes, jet pack et j'en passe, vous offriront une interaction avec le décor particulièrement jouissive (les pouvoirs physiques sont en réalité générés par des morceaux d'une armure utra technologique qu'il vous faudra reconstituée en visitant le Complexe Shadow). Votre arsenal sera également alimenté tout au long de la campagne, et permettront d'explorer d'autres zones du complexe, jusqu'à alors inaccessibles. Lance missiles, grenades et le fameux fusil à mousse seront de la partie. Au delà de cet aspect progressivité, ce qui marque dans SC, c'est cette sensation de liberté, étonnante pour un jeu en 2d. Oui, si certains passages exigeront que vous possédiez telle ou telle arme ou telle ou telle capacité physico-technologique pour progresser dans l'immense base militaire des renegats ravisseurs de votre douce "ma mie", il n'en reste pas moins que paradoxalement Epic Games a tenu à vous donner beaucoup de liberté dans votre aventure.

Concrètement, la plupart des pièces qui contiennent des ennemis, peuvent être franchies de deux façons : la méthode éléphant dans un magasin de porcelaine (attention au tapis quand même...)ou la manière "infiltrative", en passant par des petits tunnels de ventilation, cloisons doublées ou autre passages plus ou moins secrets. Même la façon d'éliminer les ennemis est empreinte d'une certaine liberté, et vous proposera de laisser libre cours à votre fantaisie (geler un ennemi au fusil à mousse est quand même parfois bien plus drôle et fun que de zigouiller à coup de grenade...). Enfin, sachez que cette liberté étonnante pour un jeu de plateforme/action qui fait la noblesse du titre, est aussi paradoxalement son talon d'Achille. Oui, le jeu aurait dû assurer ses arrières en proposant au joueur une carte visible au cours de l'action. Mais malheureusement, vous rencontrerez quelques petites baisses de rytme, perdu dans cet immense structure, à faire pause toutes les 30 secondes pour consulter une carte mal pensée et peu efficace pour vous repérer... Donc on peut se retrouver à s'impatienter quand on s'est retapé 3 fois la même route en ayant loupé le bon couloir ou la bonne porte.

Mais ce n'est que broutille, car, à condition ne savoir mettre de côté l'aspect scénario (à dormir debout) et l'aspect rudimentaire du développement du "background", le jeu frôle la perfection. Les graphismes sont vraiment magnifiques (surtout les paysages et les animations). Les puristes y trouveront à redire sur la modélisation des visages, qui trahissent l'âge du soft mais bon... Les musiques sont sympas et parfois assez inattendues (morceau de piano dans les pièces immergées...), la sensation de liberté et de puissance est énorme et fait honneur à la 2d. Littéralement. Tous à vos fusils à mousse !

Obtenu avec le Xbox Game Pass, et testé sur One S. Je le conseille à 5€ maximum.

Vous incarnez Jason Fleming, parti en randonnée avec Claire, sa nouvelle petite amie. Mais celle-ci est appréhendée par des soldats d'une organisation paramilitaire, qui l'emmènent dans un grand complexe sous-terrain et la séquestrent. Parti pour la libérer, vous en apprendrez davantage sur les plans du Commander Lucius, qui a déjà assassiné le Vice-Président des États-Unis, et ne compte pas s'arrêter là.

Le scénario est sans intérêt, maigre, cousu de fil blanc et se vautre dans tous les clichés. Les personnages sont creux, sans aucun passif, et leurs relations à peine survolées. Il y a aussi un vrai problème de ton, on se demande si le jeu se prend trop au sérieux, ou pas assez. C'est pourtant Peter David, apparemment une pointure des Comic Books, qui s'est chargé de l'écriture. Mais n'importe quel tâcheron aurait fait l'affaire.

Metroidvania en 2.5D, vous utiliserez le stick droit pour orienter la visée. Pas évident au départ, surtout pour toucher les ennemis situés en arrière-plan, mais on s'y fait vite. La lampe torche vous indiquera quelle arme est nécessaire pour détruire les différents obstacles, avec un code couleur : orange pour l'arme principale, vert pour les grenades, rouge pour les missiles, violet pour la mousse, et bleu pour l'hyper vitesse.

L'arme principale dispose de munitions illimitées, et gagnera en puissance au cours de l'aventure. Les équipements secondaires, soit les grenades, missiles, et mousse, nécessitent de trouver de nombreux packs pour augmenter leur capacité jusqu'à rendre leurs munitions illimitées. Les éliminations au corps-à-corps sont très simples, avec une seule touche on peut neutraliser 2 ennemis.

L'armure Oméga sera grandement améliorée, avec un tuba, des bottes de poussée pour effectuer un double saut, un amortisseur de frottement pour courir en hyper vitesse, et enfin un casque de fusion, générateur de bouclier qui permet d'être invincible en restant immobile ou en marchant lentement. Vous trouverez aussi des améliorations de santé, des lingots d'or et des passes-partout.

L'ensemble de la carte est accessible dès le début, et contient un bon nombre de salles de sauvegardes, où vous pourrez aussi faire le plein de santé et munitions. On fera pas mal d'allers-retours, et on passera beaucoup de temps accroupi dans des conduits d'aération, mais les capacités de l'armure augmentant, et l'obtention finale du crochet, sorte du grappin, rendra l'exploration plus rapide.

La direction artistique n'est pas spécialement originale. Le chara-design fait référence à RoboCop, notamment le fameux bipède ED-209, et à Metal Gear Solid, pour certains gros bosses, et le cyborg Gray Fox. L'imagerie nazie est également suggérée. Les décors sont plutôt fades, malgré des efforts sur les éclairages. Un peu de forêt, un peu de grottes, beaucoup de bâtiments industriels. Visuellement, ce n'est pas la fête.

Techniquement, c'est moyen. Un peu de crénelage, pas mal de textures grossières, et surtout quelques grosses chutes de framerate. Les cinématiques font peine à voir, avec des visages très peu détaillés, lisses et inexpressifs. Pour un remaster, c'est décevant.

Les musiques sont anecdotiques, tout juste fonctionnelles, et parfois elles s'emballent sans raison. Les bruitages sont pour la plupart bien pêchus, sauf celui de l'ultime amélioration du fusil, qui certes one shot les ennemis, mais sonne comme un pétard mouillé. Et impossible de revenir à une version antérieure de l'arme.

Le choix n'est pas laissé entre VF et et VOST. Ce sera VF uniquement, avec des sous-titres optionnels mal mis en forme. Les doublages vont du passable au médiocre, pour ne pas dire risible. Dommage, car la VO était assurée par Nolan North (Nathan Drake dans les Uncharted) et Graham McTavish (Zoran Lazarević dans Uncharted 2), entre autres. On peut régler le niveau de la musique, effets sonores et dialogues.

Il m'a fallu environ 7h pour terminer le mode "Aventure principale" à 68%. Rechercher tous les objets pour atteindre les 100% augmentera bien sûr cette honorable durée de vie. De plus, vous pourrez vous adonner à la course au scoring, avec classements en ligne. Aussi, le mode "Terrains d'essai" consiste en 13 didacticiels et 21 défis, avec un système de médaille. Leur esthétique épurée rappelle les missions VR des Metal Gear Solid.

Au final, il s'agit d'un bon jeu de plates-formes-aventure, qui vaut surtout pour son gameplay, efficace et bien calibré, à défaut d'être innovant. Malheureusement, tous le reste est clairement en retrait.