La 1ère réflexion qui vient forcément à l'esprit quand on joue à ce jeu est la suivante: y a pas comme un problème avec la maniabilité? D'abord le perso semble toujours faire face au dernier ennemi qu'on a frappé (ou celui de son choix quand on a frappé personne), peu importe s'il se trouve à l'autre bout de l'écran et si ses potes sont plus prêts. Et pour une raison aussi étrange que mystérieuse, on ne peut le faire se retourner de nous-même, c'est le sprite qui décide de sa propre volonté, je n'ai jamais vu ça. Pire que tout, lorsque le perso se retourne, les commandes s'inversent!!! Le bouton 1 devient le 2 et inversement, c'est juste hallucinant. La collision des sprites est très moyenne, pour les coups au sol, ça va, mais pour les coups de pieds sautés, c'est au petit bonheur la chance. Musiques et bruitages sont insipides, l'animation est très pauvre et les graphismes décevants pour de la master system. Signalons aussi que ce titre se joue à 2 successivement, ce qui n'a pas le moindre intérêt pour un beat. Pourtant il y a des bonnes choses, les graphismes ont un côté sympathique évident, il est amusant de se voir balancer dans une poubelle si on prend une raclée, le perso dispose de coups intéressants (coup arrière, projection...). Si le jeu était sorti dans les années 80, j'aurai pu mettre la moyenne, mais pour un titre de 1993 avec une jouabilité aussi catastrophique et une réalisation aussi moyenne ce n'est objectivement pas possible.

Renegade est un beat'em all sur Master System. Les graphismes sont dans les standards de la console. La jouabilité est un peu le problème du jeu. Le personnage ne se tourne pas vers l'ennemie que l'on voudrait. Il y a aussi le problème du saut qui est récurent a la manette de cette console. Mais dans l'ensemble on s'amuse quand même. Je dirais que se beat'em all est assez moyen.

Sorti très tard sur Master System (1993), Renegade est un beat'em all originaire de l'arcade en 1986, encore avant Double Dragon donc précurseur dans le genre. Sans doute une des versions les plus mauvaises, elle a une jouabilité très rigide qui oblige le joueur à faire attention au moindre de ses mouvements. Le personnage ne se retourne pas automatiquement, il faut soit qu'un adversaire arrive par derrière quand on vient d'en battre un, soit qu'on fonce nous-mêmes dans la direction opposée en appuyant deux fois sur la flèche directionnelle : cette combinaison permet de foncer en donnant un coup de poing ou un coup de pied sauté. A part ça, le jeu n'est pas si difficile du haut de nos trois uniques vies : tous les points de vie se restaurent quand on change de zone et les ennemis se battent assez facilement, on se fait bien au système très carré. Le jeu est cependant extrêmement court : il n'a que quatre niveaux, qui sont en plus très rapides, il peu se faire en dix minutes si on ne perd pas. Certains ennemis sont à battre en moto, il faut leur faire un coup de pied sauté au bon moment. On joue d'ailleurs un passage en moto au niveau 2, les ennemis se battent facilement malgré la hitbox absolument pas claire. Au niveau 3, on peut rentrer dans deux portes différentes : on combat soit plein de filles (ou ds gays ?) habillées en rose dans un bar, soit un boss classique dans une salle. On trouve parfois un item qui nous fait taper très fort et voltiger les ennemis. Le niveau 4 est très répétitif car on combat des ennemis dans une salle et la suite dépend de nos choix de porte, sachant qu'on peut se retaper le niveau depuis le début si on ne rentre pas dans la bonne. Même avec la technique du poing en avant, les ennemis correspondant au deuxième boss peuvent être particulièrement pénibles à battre. Le boss final est par contre très simple, on sent le chef bien trouillard avec son flingue dans sa pièce bien à lui ornée d'une carte du monde. La courte fin nous montre le perso principal qui part en premier plan ainsi qu'une explosion dans le haut bâtiment qu'il quitte. Petit classique sympathique mais dont la jouabilité médiocre fait gravement défaut pour cette version.