C'est facile de faire de la "poésie" dans le milieu des jeux vidéo. On pond un p'tit truc en ombres chinoises ou en graphismes "épurés" (un mot pour éviter de dire qu'il n'y aucun travail dessus), on fout une mélodie à deux balles à base de piano ou, mieux, de violon. On ne fait pas de gameplay car faudrait pas non plus que cela devienne un simple "jeu vidéo", obstacle certain à l'appréhension du public crédule qui cherchera des "expériences".
Hop, on contacte la presse "spécialisée", constituée de vingtenaires en mal de reconnaissance sur leur média, lesquels vont pondre une diatribe à base de superlatifs artistiques, eux qui n'ont jamais lu Baudelaire ou Le Petit Prince, et qui croient que Van Gogh est le nom du dernier modèle de camping car qui comprend les chiottes dernier cri.
Ensuite, il n'y a plus qu'à laisser faire. Les ados de 12-15 ans, Ô combien expérimentés dans le domaine des arts, et public majoritaire des jeux vidéo, vont rouler la merde des journalistes et la faire grossir, comme des bons p'tits bousiers laborieux :
- " T'as rien compris, M'man ! Je joue pas ! C'est de la poésie, je vis une expérience artistique hors du commun !!"
- Mais oui mon fils. Maintenant, explique-moi pourquoi t'as 5/20 à ton dernier trimestre en Français ?"
... Des "prunes" comme ça, ça me file décidément la chiasse. Non merci.
Jeu très poétique mais un peu court, j'ai parcouru tous les niveaux en quelques heures et seuls 3-4 niveaux ont exigé quelques essais. J'espère qu'il y aura des ajouts.