L’histoire américaine l’a longtemps occulté : les premiers présidents des États-Unis ont été esclavagistes, tel James Monroe, le cinquième d’entre eux. Les ancêtres de George, Ada ou Jennifer étaient esclaves à Highland, sa plantation en Virginie. Un lieu devenu musée auxquels ces descendants apportent depuis peu leur éclairage sur ce que fut l’esclavage.
Toute leur vie, les Monroe ont su. Vaguement. Sans se le dire vraiment. Mais, de génération en génération, ils savaient. Ces familles de Noirs américains, installés dans les environs de Charlottesville (Virginie), se doutaient que leur patronyme n’était pas sans lien avec celui d’un des Américains les plus illustres de l’histoire : James, cinquième président des Etats-Unis, père de la doctrine du même nom, propriétaire terrien et, donc, dans cette Virginie du début du XIXe siècle, esclavagiste.
Depuis toujours, George Monroe, 67 ans, son fils qui porte le même prénom, 46 ans, leur cousine Ada, 80 ans, et une partie de leur parentèle imaginaient bien que le domaine de Highland, nom de l’ancienne plantation du président, abritait une partie de l’histoire de leur famille, tout autant que celle du compagnon de route de Thomas Jefferson.
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/03/27/plantation-monroe-aux-etats-unis-le-lourd-heritage-des-descendants-d-esclaves_6034658_4500055.html