La campagne électorale au Royaume-Uni a braqué les projecteurs sur les ultra-riches, un monde fermé dont le parti travailliste n'a cessé de cibler les privilèges face à des conservateurs beaucoup plus conciliants.
Régime fiscal attractif, écoles privées prestigieuses, centre financier mondial: tour d'horizon de ce qui rend le Royaume-Uni et Londres si attractifs pour les plus fortunés.
Le Sunday Times dénombrait en mai dernier 151 milliardaires dans le pays. Les 1.000 individus et familles les plus riches détiennent un patrimoine de 771,3 milliards de livres, un record.
Les plus grandes fortunes viennent du monde entier, d'Asie et de Russie comme du Royaume-Uni.
Deux frères d'origine indienne, qui dirigent le conglomérat Hinduja, sont en tête du classement avec une richesse de 22 milliards de livres. L'homme d'affaires russes Alicher Ousmanov pointe à la 8e place juste devant son compatriote Roman Abramovitch.
Selon des chiffres du Bureau national des statistiques (ONS) pour la période entre 2014 et 2016, Londres, connue pour ses quartiers huppés comme Mayfair or Belgravia, compte à elle seule 515.000 individus avec un patrimoine supérieur à un million de livres.
Si le Royaume-Uni est si attractif, il le doit à un volet particulier de son régime fiscal, à savoir le statut «non-dom» qui permet à certains résidents britanniques de conserver une domiciliation fiscale à l'étranger et de ne pas payer d'impôts sur les revenus obtenus en dehors du Royaume-Uni.
Autre avantage du système fiscal britannique, les revenus tirés du capital peuvent être peu taxés grâce à des abattements, la taxe sur les propriétés immobilières est dérisoire sur les résidences les plus chères. Et contrairement à la France, il n'existe pas de taxe sur la fortune au Royaume-Uni.
https://www.la-croix.com/Economie/concentration-ultra-riches-Royaume-Uni-coeur-campagne-electorale-2019-12-05-1301064690