En tête du cortège de blouses blanches venues des quatre coins de la France (Prémontré dans l’Aisne, Le Havre, Tours, Niort, Nancy, Nantes…), près d’une quarantaine de membres du collectif amiénois « Pinel en lutte ». « Certes nous avons négocié un protocole de sortie de crise mais tous les problèmes ne sont pas réglés, loin de là. C’est pourquoi nous sommes à nouveau mobilisés aujourd’hui », souligne une infirmière amiénoise. Rassemblés place de la République, les manifestants réclament une psychiatrie « digne et humaine ».
Pour Sabine, infirmière au centre médico-psychologique de Clermont (Oise), la situation est devenue intenable, « tant pour le personnel que pour les patients ».
Accompagnée de collègues, elle estime que « la psychiatrie, tout comme la gériatrie, est encore et toujours le parent pauvre de l’hôpital ». Suppression de lits, suroccupation, manque de personnels, sentiment d’abandon…, les griefs sont légion. Partout dans le pays, les structures psychiatriques publiques n’ont plus les moyens de garder les patients, assurent les personnels soignants interrogés.
http://www.courrier-picard.fr/161648/article/2019-01-22/ils-crient-lurgence-psychiatrique