Quand je regarde un film de Pascal Thomas (période 1973-1981), je n’ai pas seulement l’impression de voir palpiter la France de Giscard qui m’a vu naître, j’ai carrément le sentiment de voir, étalée sur grand écran, la vie quotidienne et intime de mes propres parents. D’où un pincement au cœur, accompagné d’un léger vertige spatio-temporel. Comme si j’étais autorisé à voyager dans le passé pour assister aux scènes d’enfance que ma mémoire a effacées. (1)
Une fois n’est pas coutume, je cite ici un journaliste de Télérama, Jérémie Couston et userai comme lui de la première personne du singulier pour cette petite recension.
J’étais à peine né dans ces années-là.
Pourtant à la vue de la trilogie Les Zozos (1973), Pleure pas la bouche pleine ! (1973), Le Chaud Lapin (1974), je ne peux m’empêcher d’avoir un petit pincement et rester indifférent. Dans les films de Pascal Thomas, c’est toute France qui me parle. La France provinciale et rurale, celle d’avant le métissage et son multiculturalisme imposés. La France du vrai vivre-ensemble entre jeunes gens et jeunes filles d'avant la révolte de Mai 68 pour Les Zozos (action en 1962) et de juste après pour Pleure pas la bouche pleine et Le Chaud Lapin. http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=cinema-musique-pascal-thomas-ou-le-veritable-cinema-du-vivre-ensemble--1272