Brexit : l'attitude ambiguë de l'UE face à l'Ecosse
La première ministre écossaise Nicola Sturgeon s'est rendu ce mercredi à Bruxelles. Quelle voie peut espérer l'Ecosse pour échapper au "Brexit" ? Et que peut réellement l'UE ?
Il s'est passé mardi 28 juin 2016 une véritable révolution constitutionnelle au Royaume-Uni. A l'issue d'un débat parfois tendu, le parlement écossais, basé à Holyrood, à Edimbourg, a donné mandat à la première ministre de la région, Nicola Sturgeon, pour aller négocier directement à Bruxelles les futures relations entre l'Ecosse et l'UE. Seuls les Conservateurs écossais ont voté contre, proposant que l'Ecosse négocie dans le cadre de l'équipe britannique. Cette dernière position était conforme au Scotland Act de 1998 qui a défini les conditions de la « dévolution » des pouvoirs entre Londres et Edimbourg : le gouvernement britannique est le seul habilité à traiter des affaires internationales.
Situation de rupture constitutionnelle
Le parlement de Holyrood a donc confié à son gouvernement une mission internationale pour négocier un accord explicitement différent de celui que devra viser le gouvernement britannique s'il décide de prendre en compte le référendum du 23 juin. L'Ecosse et le Royaume-Uni n'ont donc plus depuis ce mardi la même politique étrangère. C'est une situation qui est proche de la rupture constitutionnelle. Dans ce contexte, la visite du président de l'Irlande ce mercredi au parlement écossais, la première pour un chef d'Etat étranger prend un tour très particulier.
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/brexit-l-attitude-ambigue-de-l-ue-face-a-l-ecosse-583237.html