En voilà une question
Non
Si on est pas passione cest quon est déprime
Le 18 juillet 2018 à 00:47:41 BALAVOICI a écrit :
Non
Si on est pas passione cest quon est déprime
on peut toujours être passionné par la dépression.
En dépression par la passion
Peut on vivre sans passion ?
Si oui peut on appeler ça vivre ?
Si tous les gens apathiques ne pouvaient plus vivre, l'Humanité serait bien moins nombreuse.
Si tous les gens apathiques ne pouvaient plus vivre, l'Humanité serait bien moins nombreuse.
Justement, pour moi un apathique ne vit pas il ne fait que survivre...(et encore pas tous...)
la liberté c'est ne pas ètre libre
Si ce n'est pas ça, qu’est ce que c'est?
Quand tu n'as plus une grosse passion, tu trouves tout égal, tout beau en soi. Tu ne dualises plus, tu ne sépares plus...
Le problème va être le désir de l'ego, bien sûr. Tant que le Moi invisible veut quelque chose qui ne lui appartient pas, ne lui appartiendra jamais et disparaîtra un jour de sa possession, il sera toujours en mal être à cause de ses passions.
Conclusion : les passions engendrent la souffrance sauf si elles sont modérées, sans attachement.
Quand tu uniformise tout tu ne vois plus rien
Tout est séparé en étant uni, c'est ça la beauté du monde
L'uniformité vient de l'appréciation des différences
Uniformiser c'est aimer l'autre pour ce qu'il est.
J'me suis posé la question y'a pas si longtemps que ça, ou plus exactement je me suis demandé pourquoi j'avais le sentiment quasi-réflexe de me montrer attristé pour quelqu'un qui n'avait manifestement pas de passion.
Au sein de notre société consumériste, la passion est un objet duel, d'un côté elle est un domaine unificateur de nos désirs les plus profonds, de l'autre elle permet de nous identifier au monde. Si il y avait quelque chose qui me dérangeait quand ma soeur que j'interrogeais me répondait qu'elle n'avait pas de passion c'est parce que dans une société où les objets et la production marchande font autorité j'identifie autrui vis à vis de ses désirs, de ce qu'il convoite.
Ma soeur n'a pas de passion, les racines de son instinct de consommation ne prennent pas pied bien profond. Incapable de la définir substantiellement, je déduis qu'elle est vide. Etant conditionné à appréhender le plaisir uniquement via l'accomplissement du Désir, je conclus qu'elle n'en a pas. Dans le cadre d'une logique consumériste, le sans-passion est un déserteur vide d'identité et incapable de ressentir du plaisir, qui est l'unique forme de bonheur.
Ou bien sous une perspective légèrement différente mais voisine, nous vivons dans une société du spectacle constant, la représentation que je me fais du monde est largement construite à l'aide des récits télévisuels et cinématographiques dans lesquels j'ai baigné. Or, l'essence même du récit divertissant se base sur le désir. En l'autre je recherche l'accomplissement de ce spectaculaire qui m'a construit, autrui en soi s'éloignant des schémas narratifs dont j'ai l'habitude ne peut que constituer un étrange et malheureux personnage. ( Y'a une part de vrai mais j'y crois pas énormément non plus. )
Tu sais, quand je regarde les Reines du Shopping ou Chasseurs d'Appart' sur M6 j'suis toujours à la fois agacé et amusé par la manière dont la voix off de l'émission décrit les différents participants. C'est toujours avec des termes caricaturaux pour qu'ils soient tous facilement identifiables, pour limiter l'effort de les distinguer nous-mêmes. Sophie est la cadette et est la fashionista de la semaine, ils forcent même le trait en qualifiant de passionné de fitness n'importe quel Bruno qui va à la salle plus ou moins régulièrement.
Alors on pourrait l'expliquer à travers la grille de lecture de l'économie de l'attention "Attention is a scarce commodity", dans une société où on est sans cesse bombardé d'informations, l'attention devient rare et précieuse. Dans une optique d'optimisation économique de l'attention, ces raccourcis, ces caricatures facilement reconnaissables permettent de minimiser l'effort d'attention. Quand ma soeur me dit qu'elle n'a pas de passion elle contrarie donc le principe du moindre effort attentionnel qui sommeille en moi.
Et puis enfin, pour revenir au consumérisme, penser un humain selon ses passions, c'est quelque part le voir à travers les yeux d'un marketeux. Reprendre leur catégorisation, c'est penser comme eux, et penser comme eux, c'est être une cible docile pour leurs stratégies commerciales.
P.S: Ici, je rapproche si volontiers passion et désir consumériste pour la simple et bonne raison que le Marché est par essence totalisant et encercle même les aspirations qui se veulent anti-système ou hors-système, cf les T-shirts Che Guevara et les voyages hors piste.
Du coup,est-elle heureuse ?
Bonne question, c'est bien ça le plus important, pas d'avoir "une passion"
Je suis plutôt comme la sœur alors.
Je remarque qu'en fait, oui c'est bien d'avoir quelques passions (de nobles passions), mais dans passion il faut faire attention. En fait, on réalise un "objectif", on est plus ou moins content vite fait puis on se fait chier et on doit vite vite retrouver autre chose à faire car on a peur du vide. On fonderait en fait ce qu'on est sur des broutilles et sans cela, on a l'impression de tomber.
Or, je crois que l'ultime révérence est de se satisfaire des choses simples, de la vie comme elle est donnée, des choses naturelles qui sont là partout, tous les jours, pour vivre heureux, dans le paradis terrestre.
Par exemple je suis pas bien en ville. Je vois du béton partout, des bruits électriques, de la pollution, rien de grandiose architecturalement à part dans les constructions anciennes de plusieurs siècles. Il n'y a plus rien de beau dans les villes. Même les parcs sont tristes. Tout est hyper structuré, le gazon est tondu, on met des arbres en lignes, on met des fleurs pour que ça paraisse (!) beau. On met des chemins parfois avec des cailloux parfois avec encore du béton DANS le parc. Bordel que c'est dégueulasse. On retire les "mauvaises herbes" qui en fait essaient de s'introduire de manière naturelle. Le sol, la terre de ce sol est sans vie. Le sol devient dur tellement il a soif de vie.
Alors que plus on va dans la nature, la vraie nature, plus on se retrouve. On retrouve notre essence même et première.
L'homme a l'avantage d'être très intelligent en plus. Il peut être un animal non bestial et cultiver une harmonie essentielle, respectueuse avec la nature, ne jamais la délabrer et vivre de choses simples.
C 'est beau de rêver.
Moi je ne rêve pas.
Contrairement à ceux qui se languissent dans leurs passions multiples à en perdre la tête.
Le 26 juillet 2018 à 17:48:13 SergentPoivre a écrit :
Moi je ne rêve pas.
Peut-être que non, mais tu as des idées, une vision et une mentalité irréaliste. Si tu crois que l'homme va renoncer à ses structures de béton et son avancé technologique volontairement.