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Sujet : Qu'enseignera-t-on dans un avenir lointain?

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Jooord Jooord
MP
Niveau 10
14 mars 2017 à 17:25:56

Bonjour à tous,

enseignant les maths dans le secondaire, j'ai eu aujourd'hui un débat avec mes élèves fort intéressant. J'ai pu leur faire comprendre à travers de nombreuses brèves historiques que quasiment la totalité de ce qui est enseigné dans le secondaire (voire au début du supérieur) repose sur un savoir dont la découverte est toujours antérieure au 18ème siècle. Les deux derniers siècles ont vu naître de nombreux concepts mathématiques mais bien trop complexes pour être enseignés à autre chose que des étudiants de Master qui ont déjà un lourd bagage derrière eux.

J'ai alors posé la question suivante aux élèves : A quoi ressemblera un programme de maths du secondaire dans des siècles voire des millénaires (si tant est que la notion de programme aie toujours le même sens qu'aujourd'hui, ce qu'au fond je n'espère pas...)?

Mes réflexions à ce sujet :

Il est clair que les mathématiques sont par nature une discipline très hiérarchisée, au sens où pour comprendre un concept cela demande généralement une maîtrise de nombreux autres concepts plus élémentaires, qui demandent eux même une maîtrise de concepts encore plus élémentaires, etc. Et un échelon manquant entraîne inévitablement l'impossibilité de comprendre les échelons suivants (c'est l'une des raisons pour laquelle les mathématiques sont considérées comme une matière à part et pour laquelle d'aucuns donnent l'impression que leur niveau en maths exclu le tiers : Il y a les bons en maths et les mauvais. Je n'adhère pas du tout à cette dichotomie, mais elle est malheureusement dans les moeurs et n'existe pas vraiment pour les autres matières).

Cette hiérarchie a entraîné les programmes de mathématiques d'aujourd'hui, qui font un tour relativement complet des divers outils nécessaires à l'application dans le domaine concret mais aussi à la compréhension des mathématiques fondamentales plus modernes. Ainsi, on donne (ou plutôt essaie de donner) en une quinzaine d'année de bonnes bases en algèbre, géométrie, arithmétique, analyse, statistique et probabilités et l'on fait ainsi un tour assez complet de plus de 2 millénaires de savoir mathématiques.

C'est déjà beaucoup et nombreux collègues se plaignent sans cesse de ne jamais terminer les programmes, d'une part par perte de temps pour X ou Y raisons liées à la vie de classe et d'autre part parce qu'il y énormément de choses à faire, et qu'en évitant le plus possible de survoler, on a jamais le temps non plus d'approfondir de façon équitable chaque concept. S'ensuit naturellement une maîtrise plus que bancale de ces derniers par les apprenant.

Cela fait donc près d'un siècle que les programmes restent globalement bloqués sur les mêmes concepts, malgré quelques changement ci et là et l'apparition de notion faussement moderne (l'algorithmique & programmation par exemple, on nous vend du moderne mais on oublie qu'on enseigne déjà l'algorithme d'Euclide depuis des dizaines d'années) et ces concepts sont fondamentaux pour aborder la suite.

Mais les mathématiques elles, continuent de se construire, très rapidement même ces derniers temps. Qui plus est, elles continuent de se construire sur les mêmes bases que depuis l'antiquité, toujours aussi solides et dont on ne verrait pas l'intérêt d'en chercher d'autre, a contrario d'autres disciplines comme les sciences physiques et naturelles qui sont sans cesses en train d'éliminer des théories à profit d'autres jugées (et observées) comme meilleures.

Du coup vient la question déjà posée : Qu'enseignera-t-on en maths dans un millénaire? Il semble impensable par la nature des maths déjà décrite a dessus que l'on arrête d'enseigner les concepts que l'on enseigne actuellement, cela reviendrait à demander d'arrêter d'apprendre à compter.

Mais si l'on enseigne toujours la même chose, comment espérer que la discipline continue d'évoluer? Aujourd'hui déjà, les dernières recherches en mathématiques les plus poussées ne peuvent être comprises et corrigées que par une poignée de personnes hautement qualifiées (et souvent déjà bien âgées et chevronnées).
Mais pour que les mathématiques évoluent, il faudra faire en sorte que de nombreuses personnes arrivent à comprendre ces recherches poussées pour qu'elles puissent elles même les développer davantage et ainsi de suite.

A l'époque où Galois a pondu sa théorie des groupes, il y avait peu de personnes sur terre qui avaient suffisamment de bagage pour la comprendre. Aujourd'hui, on l'enseigne à tous les étudiants de master de mathématiques et la théorie de Galois, au coeur de nombreuses recherches actuelle, est en expansion constante. Mais cette expansion est-elle limitée du fait qu'elle devient de plus en plus complexe et de fait difficile à enseigner?

Cette question m'intrigue aussi pour d'autres disciplines, notamment l'histoire. On a déjà plus de 2 millénaires à brasser et ça fait des programmes bien chargés. Pourtant, on ne se verrait supprimer aucune partie car on estime que chacune est toute aussi importante que l'autre à la compréhension du monde actuel. Et quand ils auront 5 millénaires d'histoire de l'espèce humaine à raconter? L'époque dans laquelle nous vivons et celle qui nous précèdent vont-elles devenir anecdotique? Allons-nous, avec Lucie et Aristote, faire partie d'une seule et même préhistoire de nos descendants lointains?

Pourtant, on a cette impression que beaucoup de choses se jouent en ce moment, déterminantes pour l'avenir (mais finalement, l'humain n'a-t-il pas toujours pensé ceci à chaque époque?) et l'on verrait mal comment réduire en un volume le passé de notre espèce.

Vos réflexions à ce sujet si tant est qu'il vous intéresse?

:-)

Message édité le 14 mars 2017 à 17:29:50 par Jooord
[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 18
14 mars 2017 à 20:17:32

Je m'essaierai peut-être à un propos d'ensemble sur la question mais il me semble alors que le problème du rapport au savoir tournera au moins autant autour des évolutions techniques possibles dont nous observons les premiers balbutiements (internet, les smartphones, la possibilité d'aller se renseigner sur à peu près n'importe quel concept, théorie, fait en permanence dans notre poche qui implique une désacralisation massive du rôle magistral de l'enseignant, etc...) qu'autour des objets mêmes du savoir ; bien que la spécialisation et le cloisonnement disciplinaire toujours croissants d'un savoir toujours plus étranger à nos langages et expériences courantes du monde soit également très problématique.

En ce qui concerne l'histoire, les programmes du secondaire font déjà l'impasse, tant du point de vue de l'extension que de la précision, sur une foule d'objets d'étude possibles, qui ne sont réservés qu'à l'enseignement supérieur voire à ceux qui se spécialisent sur ce domaine.

Les périodes considérées par cette étude peuvent bien être multipliées par 10, 100 ou 1000, ça ne changera pas beaucoup le principe ; ce que l'on attend d'un enseignement historique n'est pas une exhaustivité absurde mais un certain nombre de points de repère qui fassent sens politiquement pour comprendre un peu ce que nous faisons là et quelques mécanismes généraux qui régissent le développement des sociétés humaines.

Est-ce qu'à toutes les époques on peut trouver l'impression que tout se joue ici et maintenant, que les enjeux ont une importance décisive quant à l'avenir des hommes et de la civilisation ? Oui, sûrement, les hommes ont toujours beaucoup plus d'amour pour leurs actions que ce qu'elles en méritent. Les événements que nous vivons seront-ils considérés avec la même passion que celle qui est la nôtre par nos lointains descendants ? Nécessairement, non.

Ferons-nous partie de la même préhistoire que Lucie ? Tout de même pas a priori, parce que nous sommes des peuples historiques qui témoignons nous-mêmes de qui nous sommes et de ce que nous faisons.

BrutalDeath BrutalDeath
MP
Niveau 5
19 mars 2017 à 15:21:52

Dans un siècle, ce sont les mathématiques ontologiques qui seront enseignées.

edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
19 mars 2017 à 18:04:21

J'espère que l'éducation à l'information numérique sera mieux conçue dans l'avenir qu'il ne l'est aujourd'hui parce que dans ce domaine, l'E.N. est une véritable gabegie.

Sinon, je pense qu'à part en histoire-géo et peut-être en SVT - qui sont les deux matières les plus susceptibles d'être politisées -, les matières ne vont peut-être pas tant évoluer que çà, c'est plutôt les pédagogies qu'on va décliner et expérimenter, mais je pense que les innovations vraiment intéressantes resteront toujours expérimentales (du moins, en France, si l'immobilisme administratif persiste).

Message édité le 19 mars 2017 à 18:05:28 par edophoenix
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