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Sujet : [Exercice] Quel nombre d'élèves doit contenir une classe ?

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elmerido elmerido
MP
Niveau 7
10 février 2017 à 18:12:05

Voilà tout est dans le titre :noel:
C'est un exemple comme un autre (complètement désintéressé) pour savoir si la philosophie peut vraiment être appliquée dans la vie réelle :)

Plus précisément comment la motivation, le partage et la création peut elle être améliorée en jouant uniquement sur la taille d'une classe en connaissant à l'avance l'âge des élèves, la matière et la manière dont va être faite le cours (un truc bien lourd, libre supervisé, totalement libre, etc). Vous pouvez ajouter la façon dont la salle est construite peu importe.

Evidemment cela doit reposer sur des principes philosophiques mais je ne saurais dire lesquels :)

foundernoob foundernoob
MP
Niveau 10
10 février 2017 à 20:55:33

Je vois pas le rapport avec la philosophie, ce serait plus de la sociologie, psychologie ou que sais je d'autre...

arkoad arkoad
MP
Niveau 7
11 février 2017 à 05:35:11

Je dirais à peu près 3,1415 élèves par classe :(

Plus sérieusement, je pense que la question se pose effectivement plus auprès de psychologues et d'experts de la cognition puisqu'il n'y a ni vraiment d'enjeu moral, ni vraiment d'enjeu métaphysique, ni ... derrière. :noel:

edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
11 février 2017 à 07:29:28

Plop à toi !

Au premier abord, l'exercice me semblait en peu trop provocateur et en même temps capilotracté pour être intéressant. Mais je n'ai pas voulu répondre immédiatement parce que je voulais réfléchir à la meilleure réponse possible. A présent, je trouve en fait, après réflexion, que l'exercice que tu nous propose est très intéressant (il s'agit de mettre la philo à l'épreuve, somme toute), en particulier le sujet me touche de près.

Je sais déjà que j'y répondrais en deux temps : d'abord en examinant l'énoncé et ses implications (donc en ne répondant pas directement à la question), et ensuite, en y répondant selon moi, pas par un cas particulier, mais sans doute par des prescriptions. Pour cette seconde partie, je vais réfléchir encore un peu. La suite de ma réponse arrivera donc tantôt.

elmerido elmerido
MP
Niveau 7
12 février 2017 à 23:15:53

A foundernoob et arkoad,
détrompez vous, il y a beaucoup plus à dire derrière ça. Le fait que les mot motivation ou création soient difficiles à définir montre que la philosophie a y avoir la dedans je pense :ok:. Evidemment un sociologue va essayer ses petites expériences mais sa conclusion ne pourra être que tres limitée.
En fait c'est simplement une analogie pour éviter d'utiliser des mots trop pompeux. Par contre je voulais savoir s'il existait un philosophe qui en avait parlé.

A edophoenix,
libre à toi, aucun piège la dedans :)

edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
13 février 2017 à 00:54:20

Bien sûr !

T'inquiète pas, je vais répondre, j'avais prévu de le faire ce soir, mais après avoir répondu aux autres messages, j'ai fait une pause-repas et bossé un peu, et maintenant, je suis un peu trop crevé pour répondre cette nuit, mais je ne l'oublie pas.

Je prends mon temps pour réfléchir la réponse, parce que je trouve l'exercice très intéressant, je ne veux pas le bâcler en le sous-estimant, mais j'ai déjà des idées, comme je te l'ai dit la dernière fois.

titzezette titzezette
MP
Niveau 10
13 février 2017 à 11:46:09

Dans le concret: ça dépend, un cours magistral bien raconté (sans utiliser la pédagogie ni d'interactions autres que de répondre aux questions), on peut en caser bcp.
Un cours en animation, en autonomie guidée, beaucoup moins, sinon c'est le bordel (ceux qui ne comprennent pas tout de suite et qui ont besoin d'aide sans l'avoir, donc qui lâchent l'affaire et s'ennuient: bavardages, rires, bruit) et donc c'est peu efficace.
Les cours en 1/2 groupe classe montrent de façon factuelle leur efficacité.
Un paramètre important est aussi le public concerné.

Dans la reflexion: la motivation/plaisir donc la compréhension des élèves dépend dans le premier type de cours de la clarté de l'expression du prof, et surtout de sa façon d'être impliqué par son discours, sa présentation et ses illustrations (exemples analogiques, images, films).

Dans le second type de cours, la satisfaction donc la motivation vient du plaisir à trouver tout seul, ou aidé (ego), et aussi de l'encouragement individuel du prof (relation émotionnelle positive, récompense par la valorisation).

Message édité le 13 février 2017 à 11:47:48 par titzezette
edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
13 février 2017 à 19:08:28

Plop à tous !

Sujet : [Exercice] Quel nombre d'élèves doit contenir une classe ?

Plus précisément comment la motivation, le partage et la création peuvent-elles être améliorées en jouant uniquement sur la taille d'une classe en connaissant à l'avance :

  • l'âge des élèves,
  • la matière et
  • la manière dont va être faite le cours (un truc bien lourd, libre supervisé, totalement libre, etc).
  • Vous pouvez ajouter la façon dont la salle est construite peu importe.

Quel nombre d'élèves doit contenir une classe ?

En guise de considérations préliminaires, j'aimerais vous inviter à méditer avec moi deux des termes contenus dans la question posée (question qui nécessitera par la suite d'être problématisée, et cette réflexion nous y aidera). Il est question de nombre, et il est question de devoir.
L'association de ces deux termes, dans une questions aussi générale, avec le terme d'élève, n'est pas anodin. J'ignore, elmerido, si tu as choisi ceux-ci sciemment ou non, mais ils ne laissent pas de me faire réagir.

Pour comprendre l'incongruité - fort intéressante - de l'alliance de ce termes, il faut déjà avoir à l'esprit que la notion d'élève se réfère à l'humain. Je connais peu les sciences de l'éducation (c'est-à-dire l'union de la pédagogie avec la psychologie cognitive contemporaine), mais toute leur difficulté tient au fait qu'il faut à la fois savoir transmettre une connaissance à un jeune humain, tout en respectant toute ses dimensions humaines, en éveillant sa motivation et en renonçant à le formater, puisque le but est de lui permettre de devenir un individu libre et autonome capable d'apprendre par lui-même et de participer pleinement au choix de son orientation.

Voilà à peu près tout ce que je sais de la notion d'élève en sciences de l'éducation. On sait par ailleurs qu'en sciences humaines, l'importance des connaissances qualitatives pour comprendre l'homme est primordiale, même si l'on utilise aussi des nombreuses données quantitatives - en particulier en statistiques et en sociologie -, or, ici il est question de nombre, qui se réfère donc à du quantitatif.

C'est la première chose qui est venue m'interroger : bien qu'évidemment, je ne sois pas sans être aux faits des problèmes de surpopulation des classes, je me suis dit : curieux, d'orienter la question de l'éducation sur cette question du nombre. Et, au départ, dans le premier mouvement de préjugé, j'ai trouvé cela assez stupide.

En réalité, il n'en est rien. D'abord, la question posée ne se limite pas à celle du nombre, puisque dans son post, elmerido a précisé un certain nombre de points complémentaires : la forme de la classe, la matière et la méthode de l'enseigner, l'âge des élèves, ...

Ensuite, et après réflexion, si cette question du nombre est d'abord le reflet d'une certainte actualité (les classes surchargées), elle est aussi le reflet d'un mode de pensée, d'une culture, pour laquelle le quantitatif est important. Ne dit-on pas qu'avec les moyens nécessaires, on peut faire de la qualité ? Et par ailleurs nous vivons dans une société de la mesure (pas de la mesure dans le sens de modaration, mais dans le sens où nous sommes habitués à tout mesurer, à avoir des indicateurs pour contrôler tous les paramètres de nos activités économiques)

Cette question du nombre semble pour moi être le substrat (conscient ou inconscient, elmerido ?) de cette culture de la mesure de la performance. Et elle intervient ici directement dans le sujet du topic.

Remarquons enfin, en passant, que, si la question du nombre d'élèves par classe est bien au centre du sujet, rien n'est énoncé à propos du nombre d'enseignants par classe. En effet, doit-on se restreindre à l'idée communément admise qu'il n'y ait forcément qu'un seul enseignant par classe ?

A présent, examinons la notion de devoir. D'abord, je note que cette idée implique une contrainte. Il ne s'agit de trouver une solution inventive, car alors on parlerait plutôt de pouvoir (de préférence au conditionnel) ou de composer. Mais allons plus loin : s'il s'agit de répondre à une contrainte, il s'agit également de généraliser. Les termes doit-on ont une connotation universalisante. C'est-à-dire qu'il faudrait - toutes choses mentionnées dans le sujet étant égales par ailleurs - donner une réponse qui s'appliquerait quelle que soit la situation.

Cela me gêne davantage, il y a là un manque de souplesse, d'adaptabilité, dans cette notion du devoir.

Et c'est pourquoi, souhaitant jouer le jeu comme on dit, en répondant à la question posée, ma réponse sera moins une règle précise qu'un ensemble de prescriptions, une sorte de cahier des charges général, peut-être, si je puis le dire ainsi.

Il est bien entendu que l'idée que je retiens pour problématiser la question, c'est d'offrir les conditions optimales - à la fois pour les enseignants et les élèves - à une séance éducative et pédagogique épanouissante.

Enfin, je m'arrête un instant sur les mots contenir une classe. Bien que je comprenne bien l'emploi de ces termes, je voudrais creuser un peu car il me semble que l'idée que les élèves soient contenus dans la classe (que la classe représente la salle où l'on enseigne, ou bien le groupe d'étude) comporte également une forte connotation coercitive.
Aussi, j'utiliserai plutôt, dans ma réponse, les termes accueillir dans une classe.

En voilà donc pour l'analyse introductive du sujet posé, je vous livrerai la suite de ma réponse prochainement.

Message édité le 13 février 2017 à 19:12:10 par edophoenix
edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
14 février 2017 à 17:04:53

Bon, allons-y pour la seconde partie, qui constitue ma réponse à la question initiale.

D'abord, je tiens à préciser que je ne connais pas bien Rousseau, je ne peux donc pas me référer à ses travaux si controversés. De même, je ne maîtrise pas suffisamment Piaget et Vygotski pour utiliser leurs travaux.

Je parle de Piaget et Vygotski, qui sont psychologues et non philosophes, oui, parce que tant que l'on considère la philosophie comme l'art et la science de bien penser pour chercher la sagesse, alors d'une part la philo est concernée par toutes les disciplines (et là j'envoie un :-))) de circonstance à ceux qui pensaient que le sujet ne méritait pas un développement philosophique, parce que la philosophie ne se limite pas à la métaphysique ni à la morale - il n'y a qu'à voir l'oeuvre d'aristote qui s'intéressait tout autant à la politique qu'à la nature (physis).), et d'autre part on ne peut penser bien si on refuse de penser avec tous les éléments de connaissance en notre possession.

Et c'est pourquoi je vais m'appuyer sur un élément qui n'est pas à proprement parler philosophique : le triangle pédagogique de Houssaye.
Selon Houssaye, la pédagogie, c'est la mise en relation de trois éléments :

  • le maître,
  • l'élève,
  • le savoir,

Ces trois éléments étant reliés deux à deux, chaque relation (représentée par un côté du triangle pédagogique), laisse de côté l"un des éléments en arrière-plan, au risque de voir son rôle décliner dangereusement.

Au cours d'une séance, il s'agit donc de créer des temps, des étapes, consacrés à chacune de ses relations :

  • maître /savoir
  • maître /élève (c'est en fait cette relation qu'on appelle traditionnellement la pédagogie)
  • élève /savoir (ce qu'on appelle généralement la didactique)

C'est avec ce concept du triangle pédagogique que je vais problématiser la question :
mais on peut déjà réduire un peu la complexité en tenant pour acquis la première des relations évoquées, à savoir la relation maître /savoir impliquée dans le processus, parce que c'est un prérequis, dans la question qui nous occupe.
En effet, le maître doit préalablement maîtriser le savoir qu'il veut transmettre à l'élève, mais cette facette n'est pas concernée par la question posée.

Il ne reste donc que deux relations à examiner.

Comme je l'ai dit dans ma dernière intervention,le but visé

c'est d'offrir les conditions optimales - à la fois pour les enseignants et les élèves - à une séance éducative et pédagogique épanouissante.

La question est donc d'optimiser la relation maître /élève et élève /savoir, c'est-à-dire la manière dont 1/ le maître transmet le savoir à l'élève, 2/ l'élève s'approprie le savoir., dans les meilleures conditions.

Il est également entendu que l'on met ici de côté l'hypthèse du percepteur pour un élève unique (ou pour trois ou quatre élèves seulement), qui ne concerne pas la question puisqu'ici l'on parle de « classe ».

Enfin, la réponse que je vais donner n'est pa sun chiffre précis, je ne vais pas donner un ratio du genre : 12 ou 15 élèves pour un maître, ou 16 élèves pour trois maîtres :
Je ne vais en fait pas donner de chiffre. Ma démarche sera plutôt d'examiner les conditions dans lesquelles différentes situations pourront permettre à l'apprentissage d'être optimal.
Et je parle ici d'apprentissage plutôt que d'éducation car, dans tous les cas, je considère que du point de vue de la question c'est l'élève qui est au centre de notre propos, et que, suivant l'adage « on n'apprend rien à un élève : il apprend.  » Ce qui ne veut pas dire que le maître est passif. Mais puisque le maître enseigne et que l'élève apprend, si je place l'élève au centre de ma problématique, alors je parlerai nécessairement d'apprentissage plutôt que d'éducation ou d'enseignement.

Je vais, dans mon prochain post, envisager trois hypothèses - ou trois situations - différentes. Je resterai ainsi dans le thème du triangle pédagogique.
Le temps de le taper et je le posterais tout-à-l'heure.

edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
14 février 2017 à 18:18:22
  • Hypothèse 1 : âge 9 ans, niveau CE2 (apprentissages fondamentaux de la langue - lecture /écriture - et des mathématiques)

Je commence par examiner superficiellement la situation : le fait d'être une classe en grand nombre peut poser des problèmes d'ordre disciplinaire, les élèves le splus remuants pouvant déconcentrer les autres assez facilement à cet âge où l'on ne maîtrise pas encore la concentration sur une tâche.
Cependant, du point de vue de l'apprentissage, Le principe de l'apprentissage par coeur des tables d'addition ou de multiplication, et les premiers contacts avec les règles de soustraction et de division peuvent se faire en grand groupe, le ou les maîtres devant être disponible auprès des élèves éprouvant des difficultés à comprendre ces principes. Cela me semble encore la manière la plus simple de procéder, chaque élève pouvant ensuite exercer sa compréhension de ces règles sur des jeux mathématiques soit sous forme de problèmes, d'énigmes, d'exercices, soit en manipulant des objets, en petits groupes.

l'entraînement à la lecture ne se faisant plus forcément à haute voix, il peut être en revanche plus fructueux de travailler en petits groupes, les élèves pouvant débattre du livre qu'ils auraient préalablement lu en comités de lecture (avec pourquoi pas des choix de livres personnalisés par groupe), puis se livrer à des exercices de rédaction où ils pourraient imaginer la suite des aventures qu'ils viennent de lire.

De même, pour ce qui est de l'apprentissage de l'écriture, de l'orthographe, de la dictée, il est je pense à la fois facile et fructueux de former des petits groupes se faisant mutuellement travailler et s'auto-corrigeant, sous la supervision du maître, en apprenant à se servir du dictionnaire et du bescherelle, ce qui permet d'apprendre les règles de l'orthographe et des accords grammaticaux de manière empirique. Les différents modes de conjugaison peuvent également être apprises de cette façon, plutôt que par un cours magistral.

Vous l'aurez compris, j'aime les petits comités. Je penche d'ailleurs en général pour les doubles-paires d'élèves, qui peuvent dans un premier temps travailler en binôme, puis synthétiser et enrichir leurs travaux en se rassemblant deux binômes par deux binômes.

J'en arrive à la conclusion qu'une classe assez nombreuse - de 20 à 25 élèves, voire peut-être un peu plus - peut permettre de bonnes conditions d'apprentissage si on apprend aux élèves à mutualiser leur travail en petits groupes, parmi lesquels le ou les maître(s) circuleront afn de s'assurer du bon déroulement des séances.

  • Hypothèse 2 : âge 12/13 ans, niveau 5e (collège) ; matière : géographie

J'ai choisi la géoraphie parce que, si les élèves de cet âge et de ce niveau peuvent se représenter suffisamment bien l'idée de la planète ronde, des continents, des cultures, certaines notions leur seront encore un peu difficiles à appréhender (celle de climats, par exemple).

Mais le fait est que les élèves sont conscients qu'ils ne vivent que sur ue petite portion de leur planète et qu'il existe loin d'eux des peuples qui vivent parfois selon des modes différents.

Il s'agit pour eux d'approfondir cette conscience-là. Il y a tout une dimension d'exploration qui peut se réaliser seul, mais qui perdrait ainsi le bénéfice de l'apprentissage par l'autre, puisque la géographie, c'est la curiosité non seulement de son propre territoire, mais aussi de l'autre : autre territoire, autre peuple, autre société...

Et, en 5e, on a dépassé l'apprentissage de son propre territoire, et on aborde de grands thèmes comme la question du développement durable, les différentes sociétés et leur développement, le lien entre les hommes et les ressources.

Tout ceci peut faire l'objet d'un travail assez passionnant, la découverte des enjeux de ces questions, par le débat en petits groupes : ainsi les élèves auraient d'abord à effectuer une lecture personnelle, et une lecture commune, puis à travailler à partir de documents - si possibles ludiques ou visuels -.

Je dirais donc que le nombre d'élèves doit permettre au professeur de former des petits goupes d'études, de les animer et au besoin, d'en superviser quelques-uns qui connaîtraient des difficultés.

Le besoin d'accompagnement en cinquième étant encore très important, la classe ne devrait sans doute pas dépasser la vingtaine d'élèves - à moins qu'elle ne dispose de plusieurs maîtres.

  • Hypothèse 3 : âge 14/15 ans, niveau 3e (collège) ; matière : sciences naturelles

On arrive à un âge où l'élève est capable de davantage d'autonomie, et où ils peuvent travailler en binôme (l'avantage du binôme étant de réduire par deux le coût la quantité de matériel et de miscroscopes utilisés), une classe plus importante, d'une trentaine d'élèves, pourrait être envisagée, si ce n'est que se pose le problème de cet âge où l'autorité du maître commence à être contestée (ce qui est normal, l'apprentissage de l'indépendance d'esprit étant ue composante importante à ce niveau), il lui sera plus difficile de permettre à la classe d'avancer à un rythme suffisant dans les savoirs du programme.

Ici, je ne remets pas en cause la notion de programme et ce qu'il peut comporter d'idéologie politique. Ce n'est pas cependant que j'ignore les enjeux et les problèmes qui s'y rattachent, mais cela nous éloignerait de notre propos.

Donc, au final, je pencherais encore une fois pour une classe d'une vingtaine d'élèves maximum, sans donner de chiffre précis.

Voilà, j'ai un peu laissé de côté le développement de la logique pour essayer de me projeter dans des cas concrets, je n'ai pas approfondi non plus tous les paramètres des caractéristiques des publics à ces différents âges : il aurait été sans doute plus intéressant de développer davantage ces caractéristiques, afin de montrer en quoi mes propositions sont selon moi adaptées à ces caractéristiques, mais le propos n'en serait pas changé.

Pour finir, merci, elmerido, de nous avoir proposé cet exercice, j'espère que la façon dont l'ai traité nous t'a pas trop déçu (j'ai conscience que je ne réinvente pas l'eau chaude, hein :-))) )

GroundSurprise GroundSurprise
MP
Niveau 24
16 février 2017 à 21:39:42

Dis-moi edophenix (si c'est pas trop indiscret), tu fais quoi dans la vie courante, comme études ou travail ? Parce que je trouve que tu es très intéressant et pertinent, et ce n'est pas pour te flatter [[sticker:p/1jnh]]

edophoenix edophoenix
MP
Niveau 15
17 février 2017 à 12:30:22

Je fais des mystères.

Non, je rigole, j'ai bossé quelques temps, et là je suis en reconversion *professionnelle*, je prépare une thèse en sciences de l'info.

elmerido elmerido
MP
Niveau 7
18 février 2017 à 03:30:44

De retour pour vous répondre :noel:
J'ai lu vos patés, je vais essayer d'expliquer pourquoi la question a été posé et puis je répondrais à vos messages en même temps :)

Tout d'abord on peut remarquer qu'une classe ne doit pas être trop vide ou trop surchargée. Le "trop" devrait être vu en fonction de circonstances particulières.
Trop vide parce que les élèves perdent la possibilité d'interagir entre eux, de profiter des questions ou des réponses des autres et évidemment parce qu'il n'y a pas forcément un nombre de maître ou de temps infini à disposition pour partager les élèves en petites classes. Quoique la solution de petits groupes permet de contourner partiellement le problème.
Trop surchargée parce qu'au bout d'un moment certains élèves abandonnent, perdent leur concentration et deviennent turbulents (le mot turbulent n'est pas choisi par hasard!). Ce qui rend évidemment le cours contre productif. Dans vos messages :

Un cours en animation, en autonomie guidée, beaucoup moins, sinon c'est le bordel (ceux qui ne comprennent pas tout de suite et qui ont besoin d'aide sans l'avoir, donc qui lâchent l'affaire et s'ennuient: bavardages, rires, bruit) et donc c'est peu efficace.

le fait d'être une classe en grand nombre peut poser des problèmes d'ordre disciplinaire, les élèves le splus remuants pouvant déconcentrer les autres assez facilement à cet âge où l'on ne maîtrise pas encore la concentration sur une tâche.

A cela je dirais que les jeunes enfants peuvent être turbulents plus facilement, mais cela reste de toute façon vrai à tout âge.
Un point commun intéressant dans vos réponses est que plus le cours nécessite de se concentrer plus la taille de la classe doit être réduite ou alors plus les élèves devront suivre le cours de façon autonome. Parce que pour le second cas comme le dit titzezette :

un cours magistral bien raconté (sans utiliser la pédagogie n1i d'interactions autres que de répondre aux questions), on peut en caser bcp.

Donc il existe nécessairement une limite entre "trop" et "pas assez".

Mais qu'est ce qu'une classe au fond ? :-d
On peut le voir comme un séparateur parmi un ensemble d'élèves. Concrètement, dans une salle la classe correspondra pendant la durée du cours à quatres murs et ses élèves à l'intérieur. Le mur symbolise l'impossibilité pour un autre élève de suivre le même cours (bon il peut toujours pour quelques cours si le maître le permet par exemple).

Enfin, je m'arrête un instant sur les mots contenir une classe. Bien que je comprenne bien l'emploi de ces termes, je voudrais creuser un peu car il me semble que l'idée que les élèves soient contenus dans la classe (que la classe représente la salle où l'on enseigne, ou bien le groupe d'étude) comporte également une forte connotation coercitive.

Oui ça a du être un lapsus mais pour répondre de mauvaise foi, je voulais montrer qu'une classe était avant tout un ensemble d'élève qui la formait et non l'inverse :hap:

Au sens général, la question était orientée sur l'utilité d'un séparateur et de sa nécessité. Séparareut au sens métaphysique c'est à dire d'un moyen ayant la capacité d'empêcher deux substances de partager leurs propriétés au cours du temps.

On pourrait répondre naïvement que ces séparateurs ou ces murs n'ont aucun intérêt et sont même contraire au "bien" si on peut le définir dans l'absolu :)
Pour Newton par exemple : "Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts."

Donc la classe d'élèves est un bon exemple pour montrer que non, et on peut le voir assez facilement si on s'imagine une classe de 200 élèves et 10 maitres réunis sans aucun mur entre eux. Même la formation de petits groupes est un séparateur, peut être un peu plus léger.

Et enfin tout ça c'est bien beau mais la classe est là pour fixer le nombre d'élèves et la question est donc pourquoi ce nombre particulier :)

Pour comprendre l'incongruité - fort intéressante - de l'alliance de ce termes, il faut déjà avoir à l'esprit que la notion d'élève se réfère à l'humain. Je connais peu les sciences de l'éducation (c'est-à-dire l'union de la pédagogie avec la psychologie cognitive contemporaine), mais toute leur difficulté tient au fait qu'il faut à la fois savoir transmettre une connaissance à un jeune humain, tout en respectant toute ses dimensions humaines, en éveillant sa motivation et en renonçant à le formater, puisque le but est de lui permettre de devenir un individu libre et autonome capable d'apprendre par lui-même et de participer pleinement au choix de son orientation.

Oui et peut être que l'élève a besoin du maître pour apprendre au début, mais il aussi besoin des autres élèves pour continuer à apprendre et former un certain environnement. Par exemple des étudiants de cinématographie peuvent partager leurs derniers films vus même hors des cours. Les petits devoirs maisons en maths ou de toute façon le meilleur de la classe finira par expliquer et donner les réponses du début jusqu'à la fin au reste de la classe. En passant il est à peu près certain que les profs préfèrent que les élèves travaillent seuls sur le devoir, encore un séparateur :)
Ce n'est pas trop le cas pour des jeunes élèves qui ont besoin d'une forte aide de la part du maître, d'ou la formation de petits groupes ou de petites classes.

Ensuite, et après réflexion, si cette question du nombre est d'abord le reflet d'une certainte actualité (les classes surchargées), elle est aussi le reflet d'un mode de pensée, d'une culture, pour laquelle le quantitatif est important. Ne dit-on pas qu'avec les moyens nécessaires, on peut faire de la qualité ? Et par ailleurs nous vivons dans une société de la mesure (pas de la mesure dans le sens de modaration, mais dans le sens où nous sommes habitués à tout mesurer, à avoir des indicateurs pour contrôler tous les paramètres de nos activités économiques)

Cette question du nombre semble pour moi être le substrat (conscient ou inconscient, elmerido ?) de cette culture de la mesure de la performance. Et elle intervient ici directement dans le sujet du topic.

Tu dois avoir raison, néanmoins je pense que ta critique vise la culture de la mesure de la perfomance à base d'analyses quantitatives inadéquats et mal interprétées tout en ne sachant pas ce qu'est la performance. Pour ce qui est du nombre d'élèves dans un classe, par l'expérience seulement, on sait bien que ce nombre en tant que quantité change la qualité du cours même si on ne sait pas de quelle nature est la qualité, les notes sont par exemple des interprétations incorrectes de cette qualité. Donc d'emblée le sujet comporte un immense flou avec le mot "doit" c'est sûr, cela fait partie de la question :)

A présent, examinons la notion de devoir. D'abord, je note que cette idée implique une contrainte. Il ne s'agit de trouver une solution inventive, car alors on parlerait plutôt de pouvoir (de préférence au conditionnel) ou de composer. Mais allons plus loin : s'il s'agit de répondre à une contrainte, il s'agit également de généraliser. Les termes doit-on ont une connotation universalisante. C'est-à-dire qu'il faudrait - toutes choses mentionnées dans le sujet étant égales par ailleurs - donner une réponse qui s'appliquerait quelle que soit la situation.

Oui souvent le séparateur fait partie d'un plan, donc il est défini à l'avance sans nécessairement savoir ce qui est séparé. Quelqu'un qui a pour tâche de créer les classes et de fixer le nombre d'élèves ne connait sûrement pas à l'avance les élèves qui vont être contraints à rester entre eux dans un même classe pendant 1 an. En tant qu'exécutant, il est obligé de se fier à une mesure quelconque aussi simple soit-elle pour faire son choix, d'ou le "doit" se concrétise en action. C'est là que tu pourrais me répondre : "Encore une mesure de la performance, tu ne peux pas laisser tranquille la nature, bougre de Dieu !?". A cela je repondrais que mon interêt reste avant tout de comprendre l'utilité d'un séparateur et de son utilité (d'ou le sujet). Dès lors l'exécutant ne prendra en compte aucune mesure de cette qualité, il le prendra soit par tradition soit par d'autres mesures d'ordre plus financier par exemple. Mais on doit être d'accord la dessus, le plus important dans une école est bien la qualité des cours. La deuxième possibilité étant que cet exécutant n'existe tout simplement plus et ce sont d'autres personnes qui jugeront à sa place de qui se met avec qui si ce n'est les élèves eux-mêmes. Le sujet continue de toute façon à être posé :)

Hypothèse 1 : âge 9 ans, niveau CE2 (apprentissages fondamentaux de la langue - lecture /écriture - et des mathématiques)

Oui je pense que la pratique est peut être plus important que la théorie donné par le maître ou l'élève est passif. La formation de petits groupes a l'air d'être une bonne idée pour les dictées aussi bien que pour les exercices de maths mais seulement si les élèves ont compris l'essentiel de la théorie et qu'ils ont tous les éléments nécessaires pour faire l'exercice, ce qui demande quand même beaucoup de temps. Mais par exemple qu'est ce que peut apporter un autre élève pour des exercices de maths dans un petit groupe ? C'est évident qu'un élève ne va pas apprendre par coeur à la place d'un autre. C'est là que ce pose aussi le problème de la différence d'aprentissage, un élève aura plus de facilité qu'un autre donc mettre les deux dans le même groupe permettra de faire rattraper le plus lent ou au contraire d'ennuyer et de ralentir le plus rapide ? Et de toute façon qui est le plus capable d'enseigner sinon le maître ?

Hypothèse 2 : âge 12/13 ans, niveau 5e (collège) ; matière : géographie

Les petits groupes ont un risque aussi, celui de perdre la relation maître-élève d'un unique groupe d'une petite classe. J'ai bien connu ça et je pense que quand on est jeune à 12 ans autour de 3-4 autres élèves on perd le sens de la discipline qui permet de se concentrer sur le maître et le cours, on fini par parler d'autres choses avec ceux qui sont dans le groupe. Le nombre y est pour quelque chose encore une fois parce qu'à de trop petits groupes ou classes, le sens de cohésion n'est pas assez fort pour se motiver. Finalement, je pencherais plus sur l'influence de la discipline dans le choix du nombre d'élèves et de la disposition des groupes. Si les élèves sont disciplinés, autonomes et capables de débattre de géographie, ils peuvent et "doivent" être en petits groupes, sinon il ne "doit" y avoir qu'un seul groupe. A 12/13 ans on est peut être un peu moins docile et plus rebelle qu'à 9 ans :)

Hypothèse 3 : âge 14/15 ans, niveau 3e (collège) ; matière : sciences naturelles

Complètement d'accord

Tu as rajouté une dimension du problème en plus qui était les groupes dans une classe, c'est pertinent et si on la prend en compte la réponse au sujet serait sans fin :)
Pour reprendre sur la matière, elle a aussi son rôle à jouer parce qu'une matière scientifique n'a pas de raison d'être débattue trop tôt, on ne débat pas de maths par exemple, on la construit à plusieurs au mieux. La classe peut être nombreuse. En revanche une matière plus littéraire, la philosophie ou les langues a besoin d'être appliquée constamment ce qui fait que la classe doit rester organisée en petits groupe ou alors rester dans une petite classe.

Voilà désolé pour cette réponse un peu en vrac. Tes messages ont été bien utiles je t'en remercie :noel:

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