On dit souvent que le tout est plus que la somme de ses parties.
Mais est-ce vraiment vrai ?
En prenant un exemple simple 1+1 donne 2 et jamais 3.
De même, le ketchup, la mayonnaise et quelques ingrédients en plus donnent la sauce américaine, rien de plus rien de moins. Chaque goût peut se trouver dans l'une des deux premières sauces. On peut aussi trouver que des goûts des deux sauces en même temps forment une bonne combinaison, mais c'est juste une interprétation qui vient de nous et pas de la sauce.
De même, donner une pelleteuse à un fermier aura pas la même utilité que la donner à un astronaute (quoique) et encore moins à un dj. Mais l'utilité fermier + pelleteuse est déjà comprise dans chacune des parties pelleteuse et fermier, rien a été inventé. Alors que l'astronaute n'utilisera même pas l'utilité de la pelleteuse, il la broira et la transformera une fusée.
Et bien justement la mayonnaise est un bel exemple de 1+1=3 puisque c'est une émulsion. Je t'invite donc à tenter de réaliser une mayonnaise en regardant uniquement la liste des ingrédients et en les réunissant sans regarder le processus précis. Je suis sur qu'elle sera ratée.
On parle de "tout plus que la somme des parties" quand les parties interagissent chacune avec les autres jusqu'à perdre leur identité.
Dans le cas de la mayonnaise, des molécules A avec leurs propriétés interagissent avec des molécules B qui ont elles aussi leur propriétés pour donner une substance, la mayonnaise, qui a ses propres propriétés émergentes de l'interaction des deux molécules. On ne peut donc pas réduire les propriétés de la mayonnaise aux propriétés des molécules qui la compose.
Dans le cas de la pelleteuse et du fermier, la première n'interagit pas avec le second, le fermier peut réaliser le même travail à main nue simplement au prix d'une durée plus longue.
Maintenant il est possible de démontrer rigoureusement, non pas que 1+1=3, mais que deux séries de nombre binaire aléatoires peuvent former après opération une série plus complexe. Plus complexe dans le sens théorie de l'information donc tu devras te familiariser avec les différentes mesures de complexité algorithmique (complexité de kolmogorov, profondeur logique de Bennett,...). Ce que tente ce chercheur en informatique théorique :
http://www.scilogs.fr/complexites/le-tout-est-il-plus-que-la-somme-des-parties/
Merci pour la référence.
Je ne vois pas ce qui a de "plus" dans la mayonnaise par rapport aux constituants. Parce que si elles intéragissent d'une certaine manière dans un environnement adéquat (pression, température,...) c'est que tout était déjà présent dans ses constituants. En fait les propriétés de la mayonnaise ne sont rien d'autres qu'une relation entre les propriétés cachées de ses constituants mais qui se révèlent avec la mayonnaise.
Pour l'exemple avec les images dans l'article, on voit deux images apparemment aléatoires qui forment la tête de napoléon en se combinant. Mais là c'est pareil, la deuxième image est choisie justement pour former la tête de napoléon, aucun hasard la dedans. On a juste fait en sorte que la première et la deuxième image se combinent bien mais on a triché à l'avance en choisissant les deux images.
C'est pour ça qu'à la fin de l'article cité, il parle d'image corrélées. Donc forcément elles sont choisies l'une par rapport à l'autre, et donc 1+1 peut être égale à 3 des fois, et d'autres simplement 2. Tout dépend du résultat final ^^
Donc finalement on a autant de chance d'avoir une image "ordonnée" à la napoléon après combinaison de deux images aléatoires qu'une image ordonnée en prenant simplement une image aléatoire.
Rien qui fait que la combinaison soit magique...
On a toujours 1+1=2
Comme le dit l'article, le plus est structurel. La mayonnaise qui a la propriété d'être antithixotrope ne tire pas cette propriété des propriétés de ses parties mais de la structure formée par ses parties, notamment les micelles.
Si tu penses qu'il n'y a physiquement rien de plus dans la mayonnaise que de l'eau, de l'huile et un tensioactif alors on est d'accord et si on redescend encore, une molécule n'est physiquement rien de plus que l'addition de ses atomes qui eux même ne sont rien de plus que l'addition de leurs particules subatomiques. Et jusqu'où on va comme-ça ? Je sais pas mais alors on peut dire que le monde physique est une addition de rien. Bref c'est la mort du matérialisme (et je suis pas contre).
Dans l'exemple des images on aurai pu générer A et B aléatoirement et tester leur superposition jusqu'à former l'image de Napoléon. De la même façon il n'y a pas un gars qui s'est réveillé un jour en connaissant la recette de la mayonnaise. Elle a sans doute était trouvée par inadvertance ou curiosité donc si, il y a bien du hasard, un hasard dans le sens que l'apparition de la mayonnaise s'est faite sans raison. Si la structure de la mayonnaise était écrite quelque part avant, on est dans l'obligation de faire appel à un idéal platonicien, un monde des formes.
Je n'aurais pas dit mieux !
Et désolé pour mon post d'avant et celui ci, ils n'apportent pas grand chose au schmilblick !!
En effet, cette thèse qui semble relever du matérialisme le plus évident, qui nie toute interaction créative, qui renvoie tout esprit à des possibilités déjà présentes dans ses parties, si elle est appliquée avec sérieux à la matière finit par détruire ce qui s'appelle d'habitude le matérialisme.
Je constate devant moi un corps avec diverses propriétés et ces propriétés doivent se réduire intégralement à celles de ses parties ; il faut alors diviser, analyser ce corps en parties plus petites, qu'il faudra diviser à nouveau et, petit à petit, la matière se délite, perd son caractère d'évidence ; je peux même remonter à des particules qui perdent le caractère le plus évidemment propre à la matière : sa masse ; mais puisqu'il faut que la masse soit contenue dans les parties séparées et ne soit pas l'interaction de parties entre elles, alors il faut continuer. Jusqu'à ce que nous devions conclure que la masse, ne se trouvant dans aucune partie, n'existe pas et que c'est la même chose pour toutes les propriétés du corps que j'ai face à moi.
Il faudrait donc conclure qu'il n'y avait pas de corps face à moi ; l'impossibilité mathématique de trouver dans une unité autre chose dans une unité que la somme des parties divisibles à l'infini qui la composent -c'est-à-dire, au fond, l'impossibilité mathématique pointée par Zénon de passer d'un point A à un point B puisqu'il faudrait pour cela passer par une infinité de points- est formelle sur ce point.
Le 25 novembre 2016 à 23:20:10 elmerido a écrit :
On dit souvent que le tout est plus que la somme de ses parties.
Mais est-ce vraiment vrai ?En prenant un exemple simple 1+1 donne 2 et jamais 3.
+1+1=+2 3 chiffres, 4 signes et un résultat. Une addition de deux chiffres donne un troisième chiffre
De même, le ketchup, la mayonnaise et quelques ingrédients en plus donnent la sauce américaine, rien de plus rien de moins. Chaque goût peut se trouver dans l'une des deux premières sauces. On peut aussi trouver que des goûts des deux sauces en même temps forment une bonne combinaison, mais c'est juste une interprétation qui vient de nous et pas de la sauce.
Il faut mélanger. C'est à dire mayo+ketchup+mélange sinon pas de sauce barbecue
De même, donner une pelleteuse à un fermier aura pas la même utilité que la donner à un astronaute (quoique) et encore moins à un dj. Mais l'utilité fermier + pelleteuse est déjà comprise dans chacune des parties pelleteuse et fermier, rien a été inventé. Alors que l'astronaute n'utilisera même pas l'utilité de la pelleteuse, il la broira et la transformera une fusée.
Pas compris
La somme des parties n'est rien de plus que la somme des parties, mais toute totalité n'est pas une sommation. Par exemple, un mélange d'ingrédients ne peut pas se concevoir comme une somation d'entiers. Ce qu'il y a de bien avec vous, les philosophes, c'est que tu leur donnes une proposition sans queue ni tête, style le cheval blanc d'Henri IV, ils sont capables d'y consacrer leur vie et 30 ouvrages.