Si l'on considère le principe de moindre action comme fondamental, ce qu'il est jusqu'à preuve du contraire, alors la vie elle-même s'inscrit dans une dynamique énergiquement favorable.
C'est-à-dire que même si sa création requérait un investissement énergétique supérieur à la création de molécules identiques inertes (clin d’œil aux aficionados du principe entropique fort), le produit de cet investissement devrait impérativement être de plus basse énergie.
Nous ne vivons donc que pour précipiter l’annihilation pure et simple de l'univers. Ou pour être exact : réduire l'univers à son niveau de plus basse énergie ; ce qui revient un peu au même. Reste à savoir s'il est énergétiquement plus favorable de créer une diversité d'écosystèmes ponctuels dont la mission autodestructrice reste cantonnée à l'échelle locale, où s'il est plus favorable de créer la vie là où les conditions permettent le développement d'une civilisation propre à se répandre aux quatre coins de l'univers pour parachever le sombre dessein cosmique, ceci dans un meilleur délai -relatif- que des écosystèmes autochtones.
Il va de soi que, par principe, je ne puis adhérer à une telle philosophie. Néanmoins, une force mystérieuse me pousse à investir un peu de mon temps pour nourrir les trolls... C'est que ceux-ci doivent sûrement avoir un rôle déterminant pour précipiter l'univers vers son niveau de plus basse énergie.