J'ai l'impression qu'il y a un tabou historique vis à vis du subjectif chez les scientifiques, partagez vous ce constat ?
Pourtant, le subjectif, ce qui est propre au sujet, peut être étudié objectivement en prenant le sujet comme un objet. Car, oui, le sujet existe bien indépendamment de tout point de vue, de toute subjectivité.
Cette idée que que la science n'a rien à dire sur le subjectif est en train de disparaitre, je pense notamment au Human Brain Project. Mais d'où vient cette idée à l'origine ?
Je suis pas persuadé qu'il y ait un tabou, je pense que c'est plus une question de moyens. Les outils, les théories et les concepts pour traiter scientifiquement d'une forme de subjectivité (esprit, conscience...) sont récents.
Le 24 juillet 2016 à 06:09:28 Inegalitarisme a écrit :
J'ai l'impression qu'il y a un tabou historique vis à vis du subjectif chez les scientifiques, partagez vous ce constat ?
Non.
Le 24 juillet 2016 à 10:28:42 toto_au_bistro a écrit :
Je suis pas persuadé qu'il y ait un tabou, je pense que c'est plus une question de moyens. Les outils, les théories et les concepts pour traiter scientifiquement d'une forme de subjectivité (esprit, conscience...) sont récents.
Oui, en effet, je n'avais pas vu ça
La science pose une réponse irréfutable(dans la temporalité actuelle)sur question de façon qu'on ne puisse plus la réfutée après cette réponse, ainsi il n'a pas de place pour le subjectif dans la science car elle pose des lois universels.
Le 24 juillet 2016 à 12:48:21 Killeurxd3 a écrit :
La science pose une réponse irréfutable(dans la temporalité actuelle)sur question de façon qu'on ne puisse plus la réfutée après cette réponse, ainsi il n'a pas de place pour le subjectif dans la science car elle pose des lois universels.
Désolé, mais si j'ai bien compris, c'est exactement l'inverse. Une théorie scientifique est réfutable et s'inscrit toujours dans un contexte borné.
Le 24 juillet 2016 à 13:20:05 Inegalitarisme a écrit :
Le 24 juillet 2016 à 12:48:21 Killeurxd3 a écrit :
La science pose une réponse irréfutable(dans la temporalité actuelle)sur question de façon qu'on ne puisse plus la réfutée après cette réponse, ainsi il n'a pas de place pour le subjectif dans la science car elle pose des lois universels.Désolé, mais si j'ai bien compris, c'est exactement l'inverse. Une théorie scientifique est réfutable et s'inscrit toujours dans un contexte borné.
Surtout que ce que pose comme question l'auteur n'a rien à voir avec ce que killeurtruc répond...
La science n'à rien à dire, en fait, de plus en plus de nos jours la science devient mathématiques, illisible pour le commun des mortels, on vulgarise de plus en plus des principes toujours plus complexes...
Et comme le dit Inegalitarisme, la science c'est la recherche par les chiffres pour ensuite observé un lien dans notre monde, autrement dit, on cherche à prouvé que c'est vrai, et lorsque ça l'est, ça le reste jusqu'à preuve du contraire, se qui est fréquent, Etienne klein à fait une vidéo ou il explique ça bien mieux que moi.
Mais retiens que la science ne parle pas, elle explique un fonctionnement x, ni pour quoi ni pour qui, juste comment.
Connais-tu les sciences humaines ?
Le tabou, pour compléter ce qui disait toto_au_bistrot, n'a été que très court dans l'histoire des sciences de la pensée :
au XIXe, avec la psychiatrie anatomique (Charcot, notamment), on s'intéresse à la subjectivité.
Aujourd'hui, avec le cognitivisme, on s'y intéresse plus que jamais.
Entre les deux, il y a eu quelques décennies où le courant behavioriste a effectivement décrété que la pensée était une sorte de tabou, on parlait d'une boîte noire, dont était incapable d'observer l'intérieur, et l'on devait se contenter d'observer les signaux entrée /sortie (stimuli /réaction) : c'est toute la période de Pavlov et de ses continuateurs.
Désormais, on considère qu'on a les moyens de pénétrer dans la boîte pas si noire que çà finalement.
La science est concrète dans le langage qu'elle soumet. Elle a la particularité de symboliser l'information indépendamment du reste de notre monde. Cette forme de communication intellectuelle reste avant tout objectif.
Les neurosciences qui s'attardent sur l'aspect surjectif de la conscience sont là pour tenter d'expliquer de manière objective cette relation intériorisée qu'un être est capable d'établir avec l'univers qui l'entoure et avec lui-même.
Pour aller plus loin, tout ce qui existe dans le déroulement de notre vie est objectif dans la mesure où nous parvenons à l'identifier par la pensée. La subjectivité parfaite signifierait une incapacité totale à saisir psychiquement toutes informations, un état d'anéantissement qui s'opposerait à la potentialité.
Depuis quand la science a un tabou avec le subjectif ?
La science ne doit pas être subjective (encore qu'elle l'est, si on parle de l'état de la science actuelle, puisque la science actuelle est le fait d'hommes), elle a pour "objectif d'être objective".
Par contre, elle peut étudier le subjectif, mais d'un point de vue objectif.
Je pense que ce que tu interprètes comme de la frilosité est en réalité la marque de respect de la science actuelle (allégorie des scientifiques) de cette mission d'objectivité : difficile d'étudier le subjectif puisqu'il y a beaucoup de concepts dont on définit mal les frontières, beaucoup de notions mal délimités etc.
Bref, le sujet est difficile à étudier, mais je ne crois pas au tabou du subjectif personnellement.