Tous les (éco)systèmes, tous les organismes vivants reposent sur la coopération et la compétition des éléments qui les composent.
Ces éléments sont généralement eux mêmes des écosystèmes, des organismes vivants, dont les fonctions reposent sur la coopération et la compétition de leurs éléments constitutifs.
Prenons l'exemple d'une nation et des individus qui la composent, on remarque souvent que ces individus sont plus aptes à la coopération lorsque la nation est en compétition avec une autre nation (guerre), et plus aptes à la compétition entre eux lorsque cette nation est en coopération avec les autres nations (paix, commerce).
Voilà donc la théorie que je veux vous soumettre :
Version faible : plus un écosystème fonctionne sur le principe de compétition en interne, plus il va avoir tendance à être coopératif en externe (comme élément d'un écosystème plus vaste).
Version forte : La quantité totale de coopération et de compétition (dans quoi ?) sont des constantes et tout ce qu'on peut faire c'est décider à quelle échelle sera la compétition et à quelle échelle sera la coopération.
Qu'en pensez vous ?
Petite digression politique : si l'on admet la validité de cette théorie, vouloir un état mondial, c'est à dire une coopération à l'échelle de la planète c'est se condamner à une guerre de tous contre tous. Préférez vous cette guerre entre les individus à une guerre entre les cités telle qu'elle se pratiquait dans l'antiquité ? Ou à la guerre des nations (qui ne sont pas forcément les boucheries des siècles récents) ou à une répartition plus équilibrée de la compétition et de la coopération aux différentes échelles de la vie ?
Je ne comprends pas comment peut-il y avoir de la compétition en interne et de la coopération en externe?
Le 01 juillet 2016 à 18:51:01 Emortel a écrit :
Je ne comprends pas comment peut-il y avoir de la compétition en interne et de la coopération en externe?
Bah, un pays en guerre ;
Il est en compétition avec les autres pays et pas en coopération, puisqu'ils se font la guerre, vu de l'extérieur il est donc plus axé sur la compétition que sur la coopération.
Mais ces citoyens sont soudés par la guerre et coopèrent plutôt que de faire la compétition, donc vu de l'intérieur il est plus axé sur la coopération que sur la compétition.
Sinon, plus vraisemblablement, Un pays en guerre civile a une compétition interne, et chaque faction a des alliés (ressortissants d'autres pays) et donc, il y a coopération extérieure.
En revanche, je ne me prononcerais pas ce soir sur ta théorie initiale, OdeurChameau, je vais cogiter un peu mes éventuelles objections.
Le 02 juillet 2016 à 01:19:20 edophoenix a écrit :
Sinon, plus vraisemblablement, Un pays en guerre civile a une compétition interne, et chaque faction a des alliés (ressortissants d'autres pays) et donc, il y a coopération extérieure.
Oui, il y a toujours à la fois de la coopération et de la compétition, je parlais juste de la tendance dominante.
re-Plop !
Voici deux idées auxquelles ton principe m'a fait penser :
Tout celà relève plus de la biologie que de la philosophie, et, comme je suis une tanche en biologie, je ne saurais développer beaucoup plus. Mais çà m'a fait penser au documentaire 1+1 dont j'avais déjà parlé il y a quelques temps, et qui parle de la sélection naturelle des gènes dans le cadre de la reproduction par méiose (comprenne qui pourra).
En revanche, je ne suis guère convaincu par l'idée d'en faire un principe universel, du moins pour le moment.
(sinon, à porpos de la méiose, l'article de wikipedia semble bien fichu, mais je n'ai pas e temps actuellement de le lire en entier, enfin, les premières lignes suffisent à expliquer le principe pour comprendre de quoi on parle. LA méiose est donc un exemple de coopération externe dans le processus de reproduction, mais c'est une coopération entre individus qui aboutit à une compétition entre gènes.)