Salut à tous, je suis tombé sur un cours de philo de mon grand frère lorsqu'il était en L3 de philo à Panthéon-Sorbonne qui disait ça.
Sous-entendu que le concept de loi naturelle nécessaire et constante vérifiée empiriquement est de lui (ma définition est peut-être lacunaire -je vous invite à la corriger ou à la compléter le cas échéant )
Merci
Et Galilée c'est du caca ?
Ben c'est bien parce que j'en doutais que j'ai créé ce sujet...
Donc l'idée de lois universelles, nécessaires et constantes vérifiées empiriquement remonte à Galilée ? Ou encore avant ?
Je suis pas spécialiste mais il me semble que la physique d'Aristote repose sur un univers structuré par des lois naturelles en vu d'un ordre naturel. Sa postérité utilisera ces mêmes principes (je pense à Cicéron, Augustin, la tradition stoïcienne)
Je n'ai jamais sérieusement étudié Aristote mais c'est ce que j'ai pu capter.
Concrètement, tu parles de Science, et plus précisément de science déterministe. Ce qui nous amène à considérer d'un oeil très attentif, l'histoire de ce qu'on appelle aujourd'hui la physique, discipline digne héritière de la philosophie naturelle.
Le gars qu'a donné un gros boost à ce qu'on appelle aujourd'hui la Science, de base, c'est Aristote. Il a eu une fonction de grand classificateur. La Physique partageait une place dans la "philosophie théorétique" aux côtés des mathématiques et de la théologie. Elle était très différente de ce qu'elle est maintenant, principalement parce qu'elle se concentrait plus sur des problèmes conceptuels que sur de la recherche empirique. Y'a des préjugés aristotéliciens qui ont perduré pendant des siècles, notamment sur le mouvement, un corps bouge seulement aussi longtemps qu'une force est appliquée sur lui. Ici des lois naturelles, mais on peut repasser pour la vérification empirique.
Puis l'empirisme a pris un coup avec la toute puissance de l'Eglise durant le Moyen-Âge, tu peux même voir ça dans l'Art, les artistes du Moyen-Âge sont plus intéressés par la dimension spirituelle, idéalisée, que par la reproduction fidèle à la réalité. ( Et c'est pas parce qu'ils savaient pas gribouiller comme le pensent certains )
Cependant on fait des trouvailles très pertinentes sur la nature du temps, du mouvement etc... sous le couvert de la théologie.
A la Renaissance, le copain Galilée a été réellement le fondateur de la physique moderne, déjà il établit le principe d'inertie ( qui fut tâtonné avant lui, mais qui jamais ne fut formulé dans le cadre exact, càd avec des faits suppléants à la "loi" ), ce qui fout deux millénaires d'aristotélisme en l'air. Un corps en mouvement tend à rester en mouvement et un corps au repos tend à rester au repos. Bon j'parle de Galilée* parce que j'ai un faible pour lui et que ses déboires avec l'Eglise font frémir la petite fille rebelle qui est moi, mais ce renversement de la pensée scientifique qui contraste avec l'antiquité grecque est généralement appelé révolution copernicienne en l'honneur de Copernic qui lui aussi envoie valdinguer un vieux grec (Ptolémée cette fois )en montrant que le système solaire est bien héliocentrique et pas géocentrique.
Puis y'a Newton, dans la même lignée qui propose une hypothèse qui dit que le monde est un fin mécanisme et que Dieu en est le créateur, l'horloger.
Même si pour l'écrasante majorité des messieurs que j'ai cité, le fait qu'il y ait des lois, nécessaires ( déterministe ), dans la nature c'est une spéculation sur l'état même de la réalité. C'est pas le cas pour tout le monde, je sais plus si c'est Hume ou Locke qui disait que c'est pas parce que le soleil se couche aujourd'hui qu'il va se coucher demain. Négation de toute loi naturelle vois-tu ? Empirisme extrémiste. ( C'est surtout parce que le gars qu'a dit ça c'était pas un scientifique, autrement pour des raisons de convenance, il faut commencer avec une hypothèse de travail pour commencer quelque part, comme quoi notre perception du monde en est tout du moins une approximation )
Mais parier sur l'état de la Nature c'est toujours risqué, suffit de voir la surprise générale du monde scientifique face à l'émergence de la physique quantique, une science probabiliste et non pas déterministe. Les choses ne sont plus "nécessaires". Une cause donnée peut avoir différents effets de probabilités tout aussi différentes.
Mais le truc à retenir c'est que la ratiocination sur la nature du réel, c'est chiant, alors que raisonner plus humblement dans le cadre du paradigme de notre perception, c'est tout de suite beaucoup plus productif.
Pénis.
forcément après il y a toujours cette tendance purement française à placer Descartes comme le principe de toute la modernité
Le 22 août 2015 à 20:53:09 propitiatoire a écrit :
Je suis pas spécialiste mais il me semble que la physique d'Aristote repose sur un univers structuré par des lois naturelles en vu d'un ordre naturel. Sa postérité utilisera ces mêmes principes (je pense à Cicéron, Augustin, la tradition stoïcienne)Je n'ai jamais sérieusement étudié Aristote mais c'est ce que j'ai pu capter.
Selon moi, on ne peut pas parler réellement de lois naturelle car cela sous entendrai que c'est la nature qui à crée ces lois hors c'est un non sens car cela voudrais dire que la nature c'est crée elle même, on peut les appeler lois de la nature mais en aucun cas lois naturelles car c'est celle-ci qui sous tendent la nature et non l'inverse.