Pourquoi quand je me concentre, mon cerveau fait tout pour m'obliger à lâcher cet état, pourquoi utiliser son cerveau me procure une sensation désagréable ? Suis-le seul ? Parfois je compare ça à un effort physique....
Tu t'es converti à l'Islam récemment?
Pareil, c'est pour cela que je viens régulièrement sur ce forum.
Comme disait ma prof d'espagnol : "vous êtes une génération de zappeur"
Je comprenais pas bien ce qu'elle voulait dire à l'époque, genre la télécommande m'voyez...
Depuis que j'ai recommencé à lire je comprends très bien ce qu'elle veut dire. C'était d'une putain de complexité de finir un livre, je n'arrivais pas à finir un livre et j'en lisais trois ou quatre en même temps. Je zappais je zappais, et cette tendance ne se manifestait pas seulement dans les livres.
On est habitué à avoir tout tout de suite. Ce qui fait qu'on manque de patience, qu'on zappe.
Le tout c'est de refaire travailler son cerveau, c'est sûr que quand on passe son temps devant la télé c'est compliqué, tant cette boite à merde est néfaste pour le cerveau. Le cerveau est un muscle, ça se travaille.
Je ne passe pas mon temps devant la télé, du moins pas autant qu'avant, mais je reconnais qu'il y a surement un lien.
Après j'ai déjà lu pas mal de livres, mais j'ai l'impression que la sensation reste la même, dès que je fais un effort intellectuel, mon corps entre en résistance pour arrêter, comme un footing où tu luttes avec toi-même pour continuer malgré la fatigue, c'est frustrant, car pour réussir dans mes études, je dois être concentré au moins 5h par jour, hors j'en suis loin, ce phénomène entraîne forcément une procrastination terrible...
Quand je pense que certains arrivent à ressentir du plaisir en fessant un effort intellectuel, je suis jaloux, et perplexe, je ne comprend pas...
C'est une sacrée bonne question.
Parce qu'il y a un risque qu'une trop grande concentration te fasse prendre conscience de la vanité de toute chose, du néant derrière tous les objets de l'attention humaine, même les plus élevés. Il est très difficile de soutenir le vide, même d'en approcher les frontières ; ton cerveau, voulant t'en préserver (réflexe de conservation), t'en détourne en te poussant vers le divertissement.
Malebranche, mon cher Malebranche qu'on méprise souvent injustement, avait déjà remarqué à quel point il était difficile de rester attentif aux vérités éternelles, autrement dit, de contempler Dieu (et pour lui, "contempler Dieu" pouvait aussi signifier plancher sur un problème de maths -- philosophie de la Raison oblige) ; il attribuait ce défaut de l'attention à la Chute d'Eden, le moment où l'homme, s'abandonnant à la concupiscence, a cessé d'être en contact direct et pur avec Dieu. Nous sommes aujourd'hui dans l'état de concupiscence généralisée, où notre attention aux vérités ne cesse d'être parasitée par les désirs et l'ordre du corps. Si tu n'arrives pas à finir ton bouquin, ton problème de maths ou ta dissert', il faut blâmer Adam...
Non c'est la flemme qui a pour but d'économiser de l'énergie au niveau biologique (reflechir demande de l'énergie, rien faire moins).
Il y a aussi le manque de curiosité qui fait qu'il n'y a pas de plaisir à apprendre, ça c'est du en grande partie à notre société et à l'histoire personnelle.
Comme tout vient tout cuit sans rien fouttre, dès que c'est dur on change d'activité. ( zapping...) ou on "enterre", dur de s'y mettre, comme le sport pour ceux qui ne sont pas actifs physiquement.
Je pense qu'il y a un temps pour le Corps et un temps pour l'Esprit,ils sont indissociables,privilégier l'un au détriment de l'autre peut conduire à un déséquilibre,l'inactivité physique peut se répercuter sur l'Esprit,et réciproquement.Un état d'esprit malheureux,déprimé,peut nuire au corps,et ne pas oublier que l'Esprit nous est totalement inconnu,nous ignorons beaucoup sur le "fonctionnement" de l'Esprit,bref,si tu n'arrives pas à développer,approfondir une réflexion,il faut temporiser...
parce que ton intention c'est de retenir le plus de concepts inintelligibles possible afin de faire valoir ta culture primesautière devant le monde