Parce que la nature est amorale, que le monde est fou de servitude, et qu'il n'y a nulle vérité plus tenace que la conscience de moi même. Je ne peux me résoudre qu'à exécuter l'autre.
Celui qui m'oppresse, et celle qui m'a fait. On ne peut pas demander ou refuser d'être. On est et on subit. Quelle misérable réalité. Il n'y a donc qu'une seule issue. Je ne veux pas participer à cette mascarade qui est la vie, et je ne vois nulle autre solution que de me révolter dans la mutinerie.

Tout de même, pourquoi irais-je tuer l'autre ? Autant me finir, décider de ma mort, et rapidement. Mais en voyant la nature profonde des choses, que l'univers ne nous permet pas d'entrevoir parfaitement, nous pourrions voir que la vie n'a aucune valeur face à la fondamentale existence. Que la valeur en elle même est chose humainement inventée. Il n'y a que le vide ou la conscience. Tuer, massacrer n'aurait aucun sens aux yeux du réel. Parce que la nature n'hésite pas pour décimer, je n'ai pas à le faire. Je me plierais à la nature en rejetant cette maladie humaine qui est la morale. Pourquoi régir la morale, si ce n'est que pour être complaisant à celui qui s'est oublié ? Oublié dans la supposition de pouvoir quelque chose, alors qu'il ne fait qu'accepter la fatalité de l'acteur. Ô cosmos, je suis ton image la plus parfaite, parce que tu ne m'a pas aveuglé comme les autres. Ceux qui croient en l'éthique du bon vivre ensemble, ceux qui se proclament détenteurs de vérités alors qu'ils sont dans l'illusion du faible. Moi, je suis libre, parce que ni l'émotion, la raison, la morale, ou tout autre subterfuge humain ne peuvent me guider. Je suis la nature. Je peux vouloir ce que je peux, je ne peux vouloir ce que je veux, mais j'irais à vouloir ce que je ne suis pas.

Oui, je suis l'être vivant d'une physique nécessaire, et non mon esprit ne s'y résoudra jamais. Me poignarder pour être libre dans le néant ou survivre par instinct : Deux actions plongées dans les univers de l'insignifiance. Tuer l'autre et faire souffrir : Un élan de l'insignifiant vers l'insignifiant.

Si l'Homme voudrait se parfaire, qu'il supprime les notions de valeur et de moral, et qu'il érige pour lui la seule éthique du nécessaire.

Tu compares la morale à un boulet de bagnard?
Il est vrai qu'avec pour seule Ethique du nécessaire, l'Homme peut inverser le processus de l'évolution et retourner à la bête, en ayant pour unique règle la satisfaction de ses besoins vitaux, on revient à la loi de la jungle, la loi du plus fort.
Je m'excuse pour la syntaxe de ma réponse, j'aurais pu mieux faire; je me justifie derrière l'excuse de merde à l'image de ma syntaxe qu'est l'heure du postage. (Oui je suis insomniaque)

Mais pourquoi ne pas retourner à la bête? Tout est vanité de toute manière, une fois qu'on a tué Dieu. Pourquoi ne pas devenir Lion? (Ce n'est pas ce que je prêche). Je ne fais que de poser une problématique.
La morale dans la société, surtout dans la politique, n'est rien d'autre qu'hypocrisie pure; seul le profit compte.

Il n'y a pas l'univers et nous a l'intérieur de cet univers, la vie n'est que de la matière qui a acquéri la propriété de se contempler elle même.

Certains veulent croire en plus et inventent des dieux ou l'âme pour pouvoir exister dans une folie moins hostile que la réalité. Mais dans tous les cas pouvoir "être" est si étonnant au vu de notre nature que même la souffrance est moins pire que ne plus pouvoir exister.

Quelque part c'est un peu comme si nous étions l'univers lui même et pas juste une entité en compétition avec lui pour lui survivre. A mon sens on ne peut pas qualifier ça "d'insignifiant".

En gros quand on questionne l'existence il ne faut pas se demander pourquoi on vit car cette réponse est évidente, mais plutôt pourquoi ce sont ces règles et pas d'autres qui nous emprisonnent.

La vie existe car les lois de l'univers l'autorise et rien de plus, mais pourquoi ces lois dans ce cas ?

Quel taré.

Le 31 mars 2015 à 02:14:54 Ulrikor a écrit :
Si l'Homme voudrait se parfaire, qu'il supprime les notions de valeur et de moral, et qu'il érige pour lui la seule éthique du nécessaire.

Bravo pour la faute de temps d'une part, mais également bravo pour avoir plus de 300 ans de retard tout en croyant pondre une idée nouvelle...

Mouai. Je vois pas trop ou tu veux en venir en fait avec ces constats. Tu proposes de s'émanciper des concepts humains tels que la morale et donc? Quelles seraient les conséquences selon toi?

Je ne sais pas ce qu'est le pire dans l'histoire, les réponses qui érigent leurs idées comme si elles étaient des vérités générales ou l'auteur vraisemblablement illuminé (du moins tout comme) pensant être spécial et plus intelligent qu'autrui. Mon cœur balance.