Bonjour,
je sais très bien que personne n'a la réponse à cette question, mais je me demandais si le mal qu'on faisait, se retournait-t-il contre nous... Qu'en pensez-vous ? Est-ce que cela a été le cas pour vous, ou du moins, vous en avez eu l'impression ? Dans quelles circonstances ?
quel genre de mal ?
Hélas non. Certains criminels nazis s'en sont bien tirés, certains hommes politiques qui ont trahi leurs mentors ont accédé aux plus hautes fonctions, certains hommes d'affaires impitoyables sont devenus milliardaires, certains mafieux ne sont pas inquiétés, etc.
Après tu as la fable consolatrice du paradis et de l'enfer après la mort, pour ceux qui réussissent à y croire.:hap:
Parce que le prochain malheur que l'on subira par la suite devra systématiquement avoir un rapport avec l'acte sadique que l'on a fait auparavant ?
la conscience s'occupe très bien de te faire mal quand tu en fais.
la culpabilité en est un exemple.
FullZERO> oh, non. Je voulais simplement dire ce que j'ai vu de mes propres yeux
Ça pourrais être en tout et en rien.
Le 20 décembre 2014 à 22:36:48 ChrisValda a écrit :
la conscience s'occupe très bien de te faire mal quand tu en fais.la culpabilité en est un exemple.
Il y-a de ça, mais je pense surtout que lorsqu'un criminel commet un meurtre, c'est la peur d'être traqué qui le possède. Alors il ne sera jamais serein dans son existence.
" Il y-a de ça, mais je pense surtout que lorsqu'un criminel commet un meurtre, c'est la peur d'être traqué qui le possède. Alors il ne sera jamais serein dans son existence. "
pour le meurtre avec préméditation.
mais prend une personne morte dans un accident de voiture, la personne responsable va s'en vouloir d'avoir pris la vie d'un autre car il a pas été capable d'être maître de son véhicule.
et là, c'est miss culpabilité qui va dire :
regarde ce que tu as fait, regarde comment les gens te vois, regarde ce que tu vas devenir.
pense-y jusqu'à ce que je juge que tu puisse oublier
Dans ton cas il s'agit d'un mal involontaire.
Je pense que l'auteur exploite l'idée d'un mal conscient.
Oui, je parlais bien d'un mal conscient et pour être plus explicite, un mal qui a été fait volontairement. Mais ça peut être largement moins pire qu'un meurtre, simplement de la méchanceté gratuite ou autre.
Le 20 décembre 2014 à 22:02:31 Jojolamenacemmo a écrit :
Bonjour,je sais très bien que personne n'a la réponse à cette question, mais je me demandais si le mal qu'on faisait, se retournait-t-il contre nous... Qu'en pensez-vous ? Est-ce que cela a été le cas pour vous, ou du moins, vous en avez eu l'impression ? Dans quelles circonstances ?
C'est une question intéressante. Je n'ai jamais eu à déplorer un mal en représailles d'un mal causé par moi-même. J'ai pas fait beaucoup beaucoup de mal dans ma vie, remarquez.
En revanche, le phénomène de la croyance en une justice immanente est un objet d'étude dans les sciences humaines et sociales. L'hypothèse actuelle est que celle-ci est en partie innée (et consolidée par l'éducation) et serait le fondement de la morale.
En terme d'évolution, cette propension à croire que le mal fait entraînera une punition à un moment ou un autre est extrêmement importante pour la vie en société (car elle limite, dans une certaine mesure, la proportion de coups de puterie dans la société en question et permet au groupe de survivre en ayant des liens globaux de confiance).
Après, factuellement, je ne pense pas que cette justice existe pour autant.
Sebek, c'est là où je voulais en venir, vous avez compris ma pensée.
Cette justice selon moi existe, un homme a en quelque sorte besoin d'une morale pour évoluer "vers le bien" (c'est là qu'on peut remettre en question le terme de bien ou de mal, vous allez me dire, même si ce sont les Hommes qui ont créé cette notion de bien et de mal).
Pour nuancer, je pense qu'on peut dire que cette croyance instinctive existe.
Après, les exemples de personnes échappant à toutes représailles malgré le mal causé devrait quand même nous inciter à la prudence sur la véracité matérielle de cette justice.
L'homme a nécessairement besoin de la morale, oui. Mais ça va plus loin que ça, la plupart des animaux sociaux ont également des tendances à la morale.
Chez l'homme, ça a sans doute donné le développement des religions de par notre développement "intellectuel" (faute de meilleur mot pour le coup).
Mais est-ce que la morale donnée par la religion ( croyance/foi/religion ? ) et appliquée à l'ensemble d'une communauté puis progressivement des Etats était la bonne ?
Je comprends toujours pas comment on a pu institutionnaliser la foi ( ici les monothéismes ) ,à partir d'un livre fondateur qui ne stipulait pas comment et s'il fallait institutionnaliser, et surtout prendre appuie sur un modèle politique déjà en place ( le modèle romain pour le christianisme ).
La justice immanente, pour en revenir un peu au sujet, est un concept très important. En société, ce qui peut nous retenir de faire du mal c'est la peur de la punition. La culpabilité je pense naît de là. Elle est culturelle. Or, si la culpabilité est un outil puissant pour parfois contrôler un peu la population ( on te montre des reportages d'enfants qui meurent de faim pendant que tu manges et tu te dis " je devrais être heureux d'être dans ce pays et pas trop gueuler ), si elle est un effet de la société, alors lorsque les règles te permettent de franchir ce qui a été proposé comme punissable, la culpabilité n'a plus lieu d'être chez bon nombre d'individus. La morale que l'on avait jadis peut cependant entrer en conflit et créer des situations intenables. Mais un état qui ne punit plus ( même sans encourager ) des comportements criminels ( à définir ) ôte une grande partie de culpabilité. Et comme cette culpabilité est un frein, une fois abaissé plus rien ne retient l'individu.
Jojolamenacemmo> Est-ce que quand tu évoques " Le mal qu'on fait se retourne-t-il contre nous ?" tu évoques le Karma ?
On finit tous pas mourir. Peut-être est-ce ça la justice ultime, on peut bien s'être sentit puissant, on peut avoir accompli des grandes choses dans l'horreur comme dans la bonté, la main de la mort ne se retient pas pour autant.
Mais ce qui me dérange avec ta question c'est qu'elle suppose qu'il existe un bien et un mal transcendants. C'est une vision très chrétienne, les matérialistes te diraient qu'il n'y a que de la matière différemment agencée, les déterministe diraient que nous ne sommes pas responsables et donc pas coupables. Il y a milles positions qui ne supposent pas un mal et un bien absolus et, donc, pas une justice absolue.
La justice est indispensable pour les hommes, il était nécessaire d'appliquer des règles pour la propre survie de son espèce. En effet, chacun de nous sait qu'il ne peut exister sans le besoin vital de l'autre parce que aimons l’égoïsme et le sadisme. La nature même de notre esprit conçoit l'individualité et le pouvoir, la quête d'informations et le besoin d'exister.
bubuche>"On finit tous pas mourir. Peut-être est-ce ça la justice ultime,"
Gratifié la mort pour une justice ? Non, non non non. La mort c'est le dernier sort qui nous réserve.
sofianesinou1: je n'ai absolument rien compris.
On finit effectivement tous par mourir.
Bon après, par contre, on est vraiment pas égaux devant la mort et ce, à aucun niveau, qu'il s'agisse de l'âge de la survenue, ses conditions...