J'entend ça souvent, mais je me demande si c'est vrai, si c'est une hypothèse fondée et réelle et/ou prouvée.
Vous avez 4 heures
Cela dépend si tu en restes à Schopenhauer ou si tu passes à Nietzsche après.
Si on est intelligent nous sommes censé savoir beaucoup de choses par rapport à l'ignorant que lui ne sait pas.
Après savoir beaucoup de choses est-ce avoir un regard ouvert sur ce qui nous entoure ?
J'ai plus l'impression que l'intelligence ( au sens de conscience de soi, des choses et de pensée ) ne rend pas triste mais justifie la tristesse, la rationalise. C'est frappant de voir comme la composante pensante ,dont on devrait retirer notre dignité selon Pascal, est si servile, elle est prêt à se fléchir pour charpenter n'importe quelle fantaisie de notre condition.
L'intelligence, de par sa flexibilité n'est pas donc tant une cause de la tristesse, la tristesse vous frappe. La comprendre, la décortiquer n'y change rien, l'être intelligent peut choisir de la légitimer.
( Et rarement par pur masochisme "vanitas vanitatum omnia vanita", olol bande d'albatros )
Si je cherche dans le monde ce que j'y trouve, j'aurais le plaisir de gracier mon intelligence d'un peu moins de servilité ( ou d'une servilité à l'absolu, la liberté ), et de ne pas la soumettre aux aléas d'mon sac à hormones.
En ce qui concerne le rapport du principe pensant à lui-même et à la liberté, se désespérer de soi n'est pas synonyme de malheur, c'est un formidable anéantissement pour embrasser quelque chose de plus grand.
La sacrosainte pensée, de son annihilation totale à son déploiement complet, sert le bonheur. Seulement c'est une affaire de tout ou rien, c'est en l'acceptant totalement ou en la niant de tout son être. ( Concrètement y'a des compromis, on n'est que des hommes après tout. )
Il ya l'intelligence/le-pouvoir et la Sagesse/Conscience qui sont des pôles opposés et complémentaires.
L'intelligence nécessite de se remplir le mental d'une masse d'information et aussi de réfléchir intensément alors que la Conscience c'est plutôt de désapprendre, de se déconditionner avec le Non-Faire (=Être) en transcendant la pensée pour arriver au Silence Absolu qui est une paix et une liberté inconditionnelle.
Quand on revient à ce repos infini qu'est la pure conscience (comme le sommeil profond mais même en pleine journée) : nous n'avons plus de surchauffe mentale, ni de tensions physiques qui peuvent nous rendre malheureux si on en abuse.
On comprend alors comment observer toutes les sensations sans jugement et même à créer un espace entre nous et certaines sensations douloureuses et pensées souffrantes : cet espace c'est un cocon protecteur d'énergie chaleureuse qui enveloppe tendrement notre Être en le libérant des illusions matérielles.
Ce n'est pas l'intelligence en soi qui attriste mais plutôt le manque qu'elle peut causer.
Par exemple un être peut se sentir à l'écart des autres à cause de son intelligence, s'il est incompris par ces autres moins intelligents. Peut-être subira-t-il un jugement le marginalisant encore plus. Il se réunira avec des gens d'un même niveau intellectuel, on peut voir ce groupe comme un élite n'empêche qu'il restera à part.
Son opinion sur ce qui l'entoure sera plus développée de même pour ses goûts et ses désirs, une insatisfaction est inévitable s'il s'obstine à vouloir vivre comme les autres. Intelligence ne veut pas dire sagesse et je pense qu'un être doué d'un certain intellect a besoin de sagesse pour trouver un bonheur satisfaisant, il devra apprendre par exemple à ne pas mépriser les autres qui eux n'ont pas ce privilège.
En gros intelligence -> personnalité plus complexe -> bonheur plus complexe
Mdr envoie Zahia pomper Heidegger on verra si son bonheur est plus complexe.
Marrant, je n'ai jamais entendu ça, mais je pense peut-être comprendre pourquoi on dit ça...
Si tu es intelligent, tu auras certainement un esprit critique et une réflexion plus développée que les autres; ainsi, tu te rendras davantage compte de la "mauvaise facette" du monde: les mauvaises intentions de certaines personnes, la corruption, les agissements de certaines personnes par intérêt, etc. contrairement aux personnes "intellectuellement limitées" qui elles, ne verront pas le monde - du moins, sa mauvaise facette - avec clairvoyance. Je rejoins l'avis de _MiiMo_ .
Enfin, j'imagine qu'on dit ça pour ça... Ce n'est qu'une suggestion!
L'intelligence peut amener a la connaissance et elle seulement peut rendre triste, donc oui mais de façon indirecte.
Le 16 décembre 2014 à 00:42:45 [ExtReM]LapinV2 a écrit :
L'intelligence peut amener a la connaissance et elle seulement peut rendre triste, donc oui mais de façon indirecte.
Je suis d'accord!
Mais je pense que plus que l'intelligence, c'est tout simplement la reflexion qui peut rendre triste. Tout le monde peut reflechir sans pour autant être particulièrement intelligent.
L'intelligence ne peut rendre durablement triste que si l'on se comporte comme un faible, qu'entends-je par là ? La véritable intelligence réside dans l'accomplissement d'actes banals mais qui, sur une période donnée, vont nous rendre heureux car ceux-ci furent accomplis en temps et en heure.
Par exemple, faire ses devoirs simplement, ou bien ses corvées liant un homme à ce qu'il est dans la société, régler ses dits «problèmes».
C'est ce que sous-entend l'expression "d'imbécile heureux"
Moi je dirais plutôt que plus on est intelligent, moins on ressent d'émotions.
Je penses que le chemin vers la sagesse rend triste. Nous pouvons tous être triste, mais celui qui connaît les causes de sa tristesse sera plus à même de s'y opposer. Lorsque nous décidons d'apprendre, d'étudier, de lire et de réfléchir, nous apprenons à nous connaître. Or, cette connaissance est toujours incomplète, laisse toujours un doute et peut nous rendre triste. Après y'a le cas de Nietzsche. Etait-il vraiment heureux ? Je ne sais pas. Mais se dire qu'on est plus lucide que d'autres sur les choses et le monde ça peut être un piège qui nous empêchera de voir les illusions devant nous. Ce qui me fait rire ( d'un rire sarcastique, car le sarcasme est le mauvais rire des gens désabusés ) c'est de voir des gens qui disent " Réfléchir, être lucide, cela amène à être triste, donc il vaut mieux ne pas réfléchir." Mais dans le monde de monsieur tout le monde aussi il y'a beaucoup de tristesse. Et elle est peut-être pire la tristesse de celui qui ne sait pas analyser précisément les causes, les conséquences et les moyens de remédier à sa tristesse. La connaissance c'est le pouvoir sur soi et sur les autres.
Après y'a la technique des stoïciens. Même si dans sa finalité, c'est presque impraticable ( être une brique quoi...) mais une bonne dose de stoïcisme dans sa vie ça permet au moins de surmonter des tristesses passagères et quotidiennes, ou des frustrations.
Non, l'auteur, non. Ce que tu appelles "intelligence" n'amène pas la tristesse.
La tristesse est certainement une étape par laquelle il faut passer mais ce n'est pas un état définitif.
Je pense que tu es triste parce que tu as des principes qui ne s'accordent pas avec ton raisonnement. Si tu arrives à te dire que ces principes n'en sont pas, alors tu arrivera à transcender ta tristesse.
Voila, gamin. Essaie de bien comprendre que je viens de t'offrir 10 ans de bonheur.
"Moi je dirais plutôt que plus on est intelligent, moins on ressent d'émotions."
Je ne le dirai pas comme ça mais ton idée est intéressante areph.
"Moi je dirais plutôt que plus on est intelligent, moins on ressent d'émotions."
pas faux oui, je pense pas que c'est du ressenti mais plus du contrôle de soi.
Il est pourtant couramment admis l'inverse.
On parle d'ici d'intelligence émotionnelle ? Parce que l'intelligence d'un homme (exceptée l'intelligence émotionnelle) et ses émotions (on parle plus de la tristesse ici) n'ont rien à voir.
Par contre si on parle d'intelligence émotionnelle, la question a tout son sens et il est scientifiquement prouvé qu'un homme intelligent émotionnellement aura un plus large contrôle de ses émotions, de là à dire qu'il est moins triste, on ne peut pas le savoir.
Trop de logique rend froid et pragmatique aussi, non ?