Je n'ai aucun problème de vitesse ni de gêne pour les tâches routinières ou simples. Au contraire même, dirais-je. Comprenez que si un sujet de concours était d'écrire un maximum de A sur une feuille en un temps donné, j'aurais mes chances. En revanche, dès lors que la tâche recèle quelque chose d'inhabituel et de complexe, je perds tous mes moyens. Je fuis la tâche, y arrive dans le meilleur des cas à tâtons, je me dis certes que plus vite j'aurai commencé, plus vite j'aurai fini ; mais j'essaye capricieusement de penser à autre chose. Je crois qu'il me faut un déclic, ou que la pression du chronomètre finira bien par me contraindre à réaliser la tâche exigée à défaut de m'y motiver.
Mais cela vaut aussi pour les jeux de société, pour la répartie, pour la lecture, la socialisation, etc..
Autant vous dire que cela m'empoisonne la vie
J'ai un tiers-temps et il ne me suffit pas toujours
J'aurais adoré faire mes études à correspondance pour avoir suffisamment de temps, ainsi aucun cursus n'aurait été trop difficile pour moi
J'ai fait un stage et j'avais une productivité incroyablement faible, heureusement qu'on ne me donnait que peu de tâches et qu'elles étaient simples. J'appréhende grandement mon entrée dans le monde du travail
Et à cause de ces troubles, on me présume stupide, paresseux ou nonchalant

Cette lenteur et ces blocages se sont manifestés vers la fin du collège / le début du lycée mais ils sont allés de mal en pis et ce malgré les neuroleptiques que je prends chaque jour (qui n'ont eu que des effets indésirables selon mon ressenti ). Peut-être cependant que ces troubles se manifestent de manière latente
On m'a diagnostiqué HPI et schizoïde ; je n'en saurais pas plus avant longtemps puisque j'ai changé de psychiatre et que ce dernier ne me rencontrera que dans un mois.

Seuls points positifs : quand mon emploi du temps me le permettra j'essaierai la remédiation cognitive, et on m'a poussé à demander l'Allocation Adulte Handicapé (ce qui me conférera un statut et 800€ par mois ).

À quoi selon vous ces troubles peuvent-ils être dus, puis-je y remédier, et comment ?

Peut être que tu fonctionnes à l'affect, si quelque chose ne t’intéresse pas alors tu zappes...inconsciemment.
Comment ça va dans les domaines qui t’intéresse ?

Ca s'appelle pas al procrastination ?

Je suis un peu pareil que toi. Je repousse les trucs jusqu'au dernier moment, j'ai une productivité ultra faible sauf que moi j'ai en plus une sorte de dépression je crois, et j'arrive pas à prendre de poids malgré les quantités faramineuses que j'ingurgite, et je suis pas souple du tout, j'ai une mémoire ultra sélective, j'ai l'impression de parfois n'avoir rien le temps de faire, et parfois de n'avoir rien à faire. Pour que je me mette à faire une tâche, c'est un véritable calvaire, j'arrive pas à dormir la nuit, si je n'ai pas une contrainte ou une obligation réelle, je ne me lance jamais dans les tâches, je ne peux pas m'organiser et je n'ai pas l'auto discipline nécessaire !

J'ai de plus en plus de problèmes pour me concentrer sur une tâche également, dès que je suis devant l'ordinateur, je n'arrive plus à en sortir même si je ne fais rien, je retarde TOUJOURS TOUTES les tâches jusqu'au dernier moment (y compris le fait de dormir, je n'arrive pas, même si je ne fais rien, à aller dormir tôt, donc je vais toujours dormir à 01h00... ) !

Je ne suis absolument pas procrastinateur puisque si j'étais manutentionnaire, travailler 12 h d'affilée me dérangerait beaucoup moins qu'un autre. En revanche, être confronté à une série de problèmes exténuants intellectuellement brise ma volonté. Donc il faut chercher la cause ailleurs

j'ai eu à peu près la même chose, ca m'a engendré un énorme stresse chronique. un psy m'a même dit que j'avais des troubles psychotique, peut être schizophrénique. Heuresement j'ai pris des médocs pendant 6 mois et pas plus. Il m'ont anéantis encore plus à la place de m'aider. J'ai fuis mon psy arreté ces médoc et fait un test Neuropsychologique à l'hopital. Je ne suis pas du tout schizo qu'ils m'ont dit mais je suis peut être asperger.

Tu devrai faire un test neuropsycho aussi pour avoir un avis 100x plus fiable que chez des psy qui font souvent n'importe quoi n'étant pas assez calé sur le sujet, ou par peur préfèrent nous ensuquer avec des médocs ne sachant trop diagnostiquer nos troubles qui peuvent se confondre avec beaucoup de chose.

Je ne suis absolument pas procrastinateur puisque si j'étais manutentionnaire, travailler 12 h d'affilée me dérangerait beaucoup moins qu'un autre.

La procrastination n'implique pas non plus que tu sois un gros branleur pour tout, on peut très bien respecter un travail et des horaires et procrastiner pour tout le reste (surtout à la maison...oui chérie je vais m'occuper de ce foutu gazon...). Mais ceci dit ton problème fait plus penser à un manque de confiance en toi, plutôt que prendre le risque d'être en échec tu préfères retarder ou abandonner ce qui te paraît trop compliqué ou dangereux pour toi.
Tu ne m'as pas répondu à une question importante, as tu un domaine de prédilection dans lequel tu es à l'aise et dans lequel tu ne ressens pas tes limites ?

Désolé.
Alors, dans mes domaines de prédilection la situation est la même. J'adore les échecs, j'y joue sur un serveur asynchrone et quand l'adversaire me met en difficulté et qu'il me reste du temps, je me dis que j'y réfléchirai plus tard. Et quand la date fatidique arrive, je joue à l'instinct.
De même, j'aime les sports et certains mouvements complexes me causent un type semblable de malaise.
J'apprécie certains jeux de combat et les manips compliquées me perturbent aussi.
Et ainsi de suite.

Attention aux statuts !

HPI, Asperger (etc.) sont autant de termes qui, d'une certaine manière, nous confortent dans notre façon singulière d'appréhender le Monde, nous légitimisent aux yeux de la société, voir sont susceptibles de raviver notre ego plus que de mesure... au risque de nous enfermer définitivement dans une classe qui, bien souvent, ne nous sera jamais complètement représentative.

Comme vous, je fais aussi partie de ces "mecs bizarres", bien que je ne partage visiblement pas exactement les mêmes "symptômes" que l'auteur. Je n'irai pas jusqu'à dire que les psychologues ne servent à rien, mais leurs résultats sont trop aléatoires ; voir contradictoires d'un praticien à l'autre. Si tu tiens à voir un psy, je pense que le mieux est encore de lui demander de ne jamais nommer ton mal, mais plutôt qu'il t'aide à simplement trouver ta place.

Les études foireuses, l'AAH... tout ça c'est du vent ; ce ne sont que des prétextes pour ne pas se donner les moyens de réussir. Tu as certainement des capacités de compensation, que peut être la majorité des gens ne possède pas, et qui pourraient se révéler très utiles dans des domaines de niche. A toi de les identifier.

Oui tu as totalement raison

Comme vous, je fais aussi partie de ces "mecs bizarres", bien que je ne partage visiblement pas exactement les mêmes "symptômes" que l'auteur.

Chaque cas est différent (et heureusement quand je vois certain THQI qui vivent l'enfer sur terre....)
Je suis aussi contre les étiquettes, le terme "surdoué" me donne envie de gerber, mais ceci dit je pense que ce faire diagnostiquer HPI à l'age adulte peut apporter un lot de bonne chose.

Ce sont généralement des adultes qui ont souffert durant leur enfance et adolescence d'un décalage incompréhensible, une sensation quasi quotidienne de ne pas faire partie du même monde que les autres. Quand enfin on leur annonce qu'ils n'étaient effectivement pas tout à fait comme les autres, ça leur permet de relativiser, ça permet de faire une introspection profonde et ça peut changer la vie.

Le seul conseil que je peux te donner l'auteur, c'est de trouver un forum de "zèbre" et de profiter d'un rassemblement dans ta ville (il y en a régulièrement dans toute les grandes villes) pour aller rencontrer des gens comme toi, ils sont toujours prêt à partager leurs expériences et à aider. Je pense que c'est la meilleure aide que tu puisses avoir, bien avant les psy et leurs medocs...

foundernoob, comme je te comprends. Malheureusement, je ne puis partager ton point de vue.

Il y a un bien un proverbe pour exprimer que "L'enfer, c'est les autres".

Les autres, toute cette masse de gens qui n'ont jamais su voir en toi autre chose qu'un gentil boulet, une bonne poire, un peu débile et déconnecté sur les bords, quelqu'un sur qui on peu compter en toute circonstance, mais quelqu'un qu'on invite jamais aux soirées.
Que crois-tu qu'il se passe lorsque ces gens-là apprennent que tu es atteint d'un mal comme Asperger ? Tous se sentent atteint dans leur orgueil. Certains t'en voudront, même, de les avoir floués, trompés sur ta "vraie nature", voir te soupçonneront de les avoir manipulés.
Quand aux autres restant, ils passeront désormais leur temps à tester ta prétendue "super intelligence", à t'observer, te juger, exiger de toi l'impossible, et te nommer par des sobriquets humiliants ; ceci dans l'unique but de te prouver qu'ils valent bien mieux que toi.
Je préfère encore avoir le rôle de ce "geek/puceau/pédant un peu con mais qui bosse bien" que celui du mouton noir que tout le monde méprise. J'ai expérimenté : ça n'en vaut pas la peine.

Quant à rencontrer d'autres personnes qui rencontrent des problèmes similaires, je n'ai pas expérimenté, mais le peu que j'ai pu lire sur des forums spécialisés ne m'a jamais donné envie de franchir le pas ; bien au contraire.
J'ai malheureusement l'impression (mais peut être n'est-ce qu'un mauvais jugement de ma part), que beaucoup de gens diagnostiqués l'ont été à tort. J'ai lu des gens dans la surenchère les uns par rapport aux autres, qui visiblement se prenaient réellement pour des êtres supérieurs, quand d'autres se contentaient d'expliquer que s'ils n'avaient pas encore révolutionné le Monde, c'est à cause d'une race d'autres gens appelés "neurotypiques" !

Alors bien que l'une de nos caractéristiques communes soit, notamment, de ne pas savoir interpréter les codes de la société comme celle-ci le voudrait, et que cela représente en soi la principale résistance à notre ascension socio-professionnelle, je crois tout de même qu'il est beaucoup plus rentable de se taire et de travailler d'arrache-pieds pour trouver sa place dans cette société imparfaite, que baisser les bras et tomber dans l'escarcelle clivante des uns et/ou de susciter de mauvais sentiments chez les gens normaux (qui ne manqueront jamais de te faire payer ta différence).

Il y a un bien un proverbe pour exprimer que "L'enfer, c'est les autres".

C'est d'autant plus l'enfer si tu ne te connais pas toi même....

Asperger ? Tous se sentent atteint dans leur orgueil. Certains t'en voudront, même, de les avoir floués, trompés sur ta "vraie nature", voir te soupçonneront de les avoir manipulés.

Quand aux autres restant, ils passeront désormais leur temps à tester ta prétendue "super intelligence", à t'observer, te juger, exiger de toi l'impossible, et te nommer par des sobriquets humiliants ; ceci dans l'unique but de te prouver qu'ils valent bien mieux que toi.

Je trouve assez malsain ce malaise qui existe, mais c'est une réalité, l'intelligence mesurée fait peur à certains, dérange ou agace, elle doit être un secret précieusement caché. Perso c'est un sujet qui m’exaspère car très mal connu et exploité, on sait qu'il y a une quantité non négligeable de gamins qui passent à coté d'un enseignement plus adapté à leur fonctionnement. Mais au lieu de ça, on marginalise les tests et on considère les testés comme des pestiférés...

De deux choses l'une, soit ces tests servent à quelque chose, soit il ne servent à rien, mais qu'on arrête l'hypocrisie d'un coté comme de l'autre...

Tant qu'existe ce malaise, pourquoi chercher les ennuis là où il n'y en a pas...autant ne rien dire si ce n'est pas nécessaire, ça évite bien des problemes inutiles.

J'ai malheureusement l'impression (mais peut être n'est-ce qu'un mauvais jugement de ma part), que beaucoup de gens diagnostiqués l'ont été à tort. J'ai lu des gens dans la surenchère les uns par rapport aux autres, qui visiblement se prenaient réellement pour des êtres supérieurs, quand d'autres se contentaient d'expliquer que s'ils n'avaient pas encore révolutionné le Monde, c'est à cause d'une race d'autres gens appelés "neurotypiques" !

J'ai aussi lu ce genre de gens, mais je te trouve assez sévère quand même, tu ne retiens que le coté négatif de ces forums (ou on n'a pas vu les mêmes).

Bien sur qu'il y a des imposteurs, des cons, des prétentieux, des racistes, des vicieux,...y'a même de sacrés trolls, ce sont des forums humains comme les autres. Mais il y a aussi de la solidarité, de l'entraide psychologique qui pourrait faire du bien à l'auteur (ça ne coute rien...)
Si tu n'as jamais essayé peut être ne connais tu pas encore la sensation d'être "vraiment" sur la même longueur d'onde. Ça peut faire vraiment du bien de ce sentir "normal", léger,... le temps d'une discussion...

Alors bien que l'une de nos caractéristiques communes soit, notamment, de ne pas savoir interpréter les codes de la société comme celle-ci le voudrait, et que cela représente en soi la principale résistance à notre ascension socio-professionnelle, je crois tout de même qu'il est beaucoup plus rentable de se taire et de travailler d'arrache-pieds pour trouver sa place dans cette société imparfaite, que baisser les bras et tomber dans l'escarcelle clivante des uns et/ou de susciter de mauvais sentiments chez les gens normaux (qui ne manqueront jamais de te faire payer ta différence).

C'est comme emporté par un courant, rien ne sert de lutter contre la masse,
il faut s'adapter et tenter de surfer, même si la vague est pourrie

Mais ça fait toujours du bien de parler à d'autres surfeurs entre deux vagues, car quoi qu'il arrive on sait qu'on est voué à continuer de faire le guignol sur nos surfs pour vivre "normalement"...

Je trouve assez malsain ce malaise qui existe, mais c'est une réalité, l'intelligence mesurée fait peur à certains, dérange ou agace, elle doit être un secret précieusement caché.

Et encore, je ne crois pas qu'ils s'agisse vraiment d'intelligence. Certes certains d'entre nous sont capables de véritables prouesses au fond de leur niche, mais en contrepartie nous sommes souvent incapables de réaliser des tâches évidentes pour le commun des mortels. Au point qu'entre ces deux extrémités il y a un monde que personne n'arrive à comprendre. L'intelligence est d'abord une affaire de flexibilité de l'esprit ; ce que je ne possède absolument pas.

Bien sur qu'il y a des imposteurs, des cons, des prétentieux, des racistes, des vicieux,...y'a même de sacrés trolls, ce sont des forums humains comme les autres. Mais il y a aussi de la solidarité, de l'entraide psychologique qui pourrait faire du bien à l'auteur (ça ne coute rien...)

Comme tu le dis, après tout ça ne coûte rien à l'auteur. Au mieux il en sortira serein, au pire il en sortira avec des données sociologiques négatives supplémentaires.

(...) je te trouve assez sévère quand même

Pas sévère. Juste frustré et écœuré. J'aime bien les gens, indépendamment ils sont tous différents et ont tous une histoire à raconter, mais la masse, la société dans son ensemble, elle me répugne. Je ne la comprends pas.

Vous pensez que la remédiation cognitive serait de bon ton ?

On a le même problème les kheys.

Sachez qu'il existe des solutions miracles.

L'éthylphénidate, le méthylphénidate et même la cocaïne sont des substances qui font totalement disparaître ce genre de symptômes. (Tout ce qui stimule en fait, sauf le café qui est juste un stimulant cardiaque totalement inutile)

Le méthylphénidate peut être prescrit par un médecin dans le cadre du syndrome amotivationel et du TDA/H.

Attention avec le méthylphénidate, c'est pas des billes d'homéopathie ou du café. Ça peut vous mettre mal si vous faites le con avec.

Sinon l'éthylphénidate peut être acheter librement sur internet en tant que research chemical si vous avez la flemme d'aller chez le médecin.