Bonsoir à tous,

l'avidité humaine prête le flanc à toutes sortes d'arnaques.

je cherche le nom d'un filou, et l'époque (XIXème ou début XXème siècle?) durant laquelle il sévissait.

Il y a longtemps, une émission radiophonique relatait ses exploits. Et je ne trouve rien sur le net, francophone et anglophone, à son propos.

Il avait inventé, et pratiquait l'arnaque à la fausse vraie monnaie. Grossièrement, il se faisait passer pour un faux-monnayeur auprès de personnes vénales, pour leur soutirer de grosses sommes d'argent, en arguant qu'il en avait besoin pour investir dans du matériel plus sophistiqué que son petit matériel artisanal (des trucs bidons qui tiennent dans une valise), afin de décupler son rythme de production de faux billets. Les prêteurs devaient bien sûr bénéficier de l'essentiel de la production. Ses cibles étaient des tenanciers de petits hôtels ou d'auberges, sans personnel. Il débarquait, demandait une chambre, payait d'avance. Il y installait une corde à sécher le linge, et y pinçait une petite dizaine de vrai billets de banque, humides, en laissant bien en vue son petit matériel. Il s'arrangeait pour que le pigeon s'illusionne lors de sa tournée de ménage. Ensuite, si le tenancier suspectait de la fausse monnaie, notre filou l'entourloupait, lui proposait de rentrer dans sa combine de faux-monnayeur. Il lui confiait même l'un de ses "faux" vrais billets (de ceux qui séchaient sur la corde à linge!), lui demandant d'aller le faire vérifier dans une banque afin de prouver la qualité de sa production. il était certifié vrai, le billet, puisqu'il l'était. Une fois le poisson ferré, la somme versé, notre filou prenait la poudre d'escampette et recommencait ses petites affaires ailleurs.
Arnaque géniale, les pigeons n'osaient pas porter plainte. ils auraient dû avouer leur intention de fabriquer de la fausse monnaie, et là, ils risquaient gros, à ces époques (plusieurs années de prison ferme).
Bon, la maréchaussée finit par connaître l'arnaque. Notre filou, en prenant ces risques, a dû être dénoncé 2, 3 fois, comme faux-monnayeur, par des tenanciers honnêtes ou éspérant peut-être toucher une récompense. Les policiers débarquaient dans sa chambre, l'interpellaient, mais étaient bien obligés de le relâcher, les billets étant vrais, et pas de preuve!
La justice ne pouvait pas le poursuivre avec si peu d'éléments. Il recevait de grosses sommes, librement versées, pour commettre des méfaits qu'il ne commettait pas, qu'il n'avait pas l'intention de commettre! Et si procès advint, les témoins à la barre seraient repartis avec des menottes aux poignets.
Par la suite, toujours libre, il fut mis sous surveillance policière, et les tenanciers étaient tenus au courant lorsqu'il débarquait chez eux.

à mes yeux, il mérite le numéro un des arnaqueurs.

Je crois qu'il était de nationalité française, et officiait dans des grandes villes.

Merci pour partager des renseignements à son sujet.

Sincèrement

Je veux savoir aussi maintenant!

Déjà entendu cet histoire, il me semble que c'était dans un recueille de Pierre Belmarre qui recontais plusieurs anarque du genre.

Comme le coup de la tour Effiel qui à été vendu déjà 3 ou 4 fois.

Je regarderai si j'ai encore le bouquin pour confirme me dire

Tiens j'ai retrouve, après je me rappelle plus si c'est dans le tome 1 ou 2

Pierre Bellemare
Les Génies de l'arnaque - tome 1 ou 2

https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Lustig Ce serait pas lui ?

bonjour, et merci pour les réponses,

Le 14 avril 2018 à 11:24:18 TertiaireDelOP a écrit :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Lustig Ce serait pas lui ?

Non, ce n'est pas Victor Lustig.

Le 14 avril 2018 à 10:14:26 katako a écrit :
Tiens j'ai retrouve, après je me rappelle plus si c'est dans le tome 1 ou 2

Pierre Bellemare
Les Génies de l'arnaque - tome 1 ou 2

Oui. en évoquant Pierre Bellemare, la mémoire me revient. Il racontait ce genre d'histoire sur une station de radio, et il l'aurait donc aussi couchée sur le papier. Interessant!
Je vais fouiller un peu dans cette voie

Sincères salutations

Bonjour,

Comme souvent quand on cherche sur un sujet précis, on trouve autre chose. Pour le coup, j'ai découvert cet homme, Ceslaw Bojarski, surnommé le Cézanne de la fausse monnaie. Son histoire est incroyable. Ses faux se vendent aujourd'hui à des prix de 3000, 4000 euros ! La drôlerie, qui me frappa, concerne l'avenue de Sénart à Montgeron, où il vivait avec sa famille, et avait installé son atelier clandestin, et où il fut arrété en 1964. Il se trouve que j'ai vécu dans cette avenue pavillonnaire, très calme, pas très longue. Curieuse coïncidence! J'ignorais son existence.

Trafic de faux billets de 1 000 francs, type 1945 "bleu" les mêmes que l'on repéra plus tard sur les excellentes contrefaçons du billet de 5 000 francs "terre et mer",avec les faux 100 nouveaux francs "Bonaparte".Ces trois falsifications étaient de la même main
D'ailleurs j'ai une question lorsqu'un Etat abuse de la planche à billets, n'est-il pas faussaire ?

Bonsoir,

J'ai retrouvé le pavillon où habitaient Bojarski et sa famille,et où il fut arrêté. Il semble un pavillon fort banal, et est aujourd'hui toujours habité. Je me demande à quoi sert maintenant son atelier dans la pièce secrète du sous-sol. Fait peu étonnant, des voisins, même nouvellement installés, connaissent son histoire. J'ai fait quelques photos mais je ne les posterai pas, eu égards aux personnes qui vivent aujourd'hui dans cette maison.

Salutations