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Sujet : De la rafle du Vel d'Hiv' et de la responsabilité de la France

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Gelebor Gelebor
MP
Niveau 17
17 mai 2017 à 17:31:46

Bonjour,

La polémique générée par la responsabilité ou non de la France lors de la rafle du Vel d'hiv ayant fait couler bien d'encre et réagir nombre de personnalités et de youtubeurs tels que Nota Bene durant le précédent mois lors des élections présidentielles sans qu'une réponse précise ait pu y mettre fin, je prends l'initiative de fournir une réflexion audit sujet que je laisse aux visiteurs égarés ou intéressés d'y réagir afin d'ouvrir un débat que j'espère constructif et dénué de toutes invectives.

« Il est, dans la vie d'une nation, des moments qui blessent la mémoire et l'idée que l'on se fait de son pays. [...] La France, patrie des Lumières et des droits de l'homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à la hache de leurs bourreaux... », disait le président Chirac.

Si ce fut à Brutus d'achever son moribond père d'adoption, transpercé par les lames des sénateurs, ce fut à notre ancien président, héritier revendiqué du gaullisme, qu'il appartint d'anéantir la thèse du général défunt, qui reposait sur la stricte distinction entre un Vichy illégitime, mais légal, autorité de fait et non de droit, et la France libre, vierge incarnation de la légitimité nationale, de la seule France, celle qui se bat afin de restaurer sa souveraineté dérobée. Car si la France, ce jour-là de la rafle du vélodrome d'Hiver, le 16 Juillet 1942, « commet l'irréparable », c'est que la France réside alors à Vichy et non à Londres. Pétain serait donc un chef de l'Etat français paré des atours d'une incontestable légitimité et de Gaulle un général dont l'opprobre de sa rebellion l'aurait destiné à la potence, condamné à mort par contumace ? Allons...

Avec ce genre de phrases égrenées à la fin de son discours, évoquant Bir Hakeim, Londres, et la « certaine idée de la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie », le président Chirac accordait quelques miettes pour solde de tout compte à un mythe qu'il abattait de ses mots ; un mythe, ce n'est ni l'histoire, ni un songe et ni un simple mot. Il ne s'agissait guère, contrairement à ce qu'ont prétendu des historiens, de communier dans un France résistante, résistants que de Gaulle brocardait souvent. Une France vaincue, soumise à Berlin, obéissant à son vainqueur, ne peut plus être la France car dépourvue de son indépendance et de sa libre-souveraineté, et ainsi reconnaître la responsabilité de notre pays dans cette sordide affaire revient à donner raison à l'Allemagne qui peut déléguer la moitié de sa responsabilité, mais également à l'Amérique de Roosevelt qui préférait, à titre de rappel, conserver le contact avec Vichy plutôt qu'avec l'insupportable « protégé » de Churchill.

C'est ruiner la distinction, très française, entre légitimité et légalité. Ainsi, par le biais du discours de Chirac, Vichy n'était plus coupable d'un crime contre la souveraineté française mais d'un crime contre l'humanité. Pour feu le général, la Seconde guerre mondiale n'avait été que la revanche de la première, les deux conflits confondus dans une même Guerre de Trente Ans où les défaites, comme celle de Mai 1940, se mêlaient avec de hauts faits d'armes tels que la Marne et Verdun, les héros, Foch, Galliéni, Clemenceau... et Pétain, avec les vaincus et les traitres, Laval... et Pétain.

Le discours de Chirac consacra une nouvelle approche de la Seconde Guerre Mondiale, vue comme un unique combat contre le nazisme, régime quasi-sorti de l'espèce humaine, extérieure à l'allemagne et même à l'Histoire, loin des luttes de nation pour l'hégémonie européenne et mondiale. Bref, un scénario commode autorisant les futures démissions. Bien que Mitterand fut le président qui arracha des pans essentiels de la souveraineté française en paraphant le traité de Maastricht, il était lui-aussi révulsé par ce renoncement symbolique : « Ceux qui réclament que la France s'excuse n'aiment pas leur pays ».

Mais le mépris de tous s'adresse incontestablement à notre ex-président qui, à l'orée de son grotesque mandat, s'était couvert de honte le 16 Juillet 2012 dans une pathétique tentative de s'opposer à son prédécesseur qui avait cru bon de son côté de dauber sur la repentance, en dénonçant « le crime commis en France par la France ». Avec une telle maladresse, le président offrit sa pleine mesure à la transgression de son ami Correzien, effaçant les quelques précautions oratoires dont Chirac avait parsemé son discours. Hollande élimina ainsi toute référence à l'Allemagne, aux nazis, à la guerre, à la défaite, comme si la volonté exterminatrice des Hitler, Himmler et Eichmann fut négligeable, comme si toute contextualisation politique était inutile ; la geste gaullienne fut renvoyé ad patres pour sauver un "honneur". La France était cette nation coupable en soi. Pour toujours. A jamais.

Pour conclure, en quoi les actions d'une France dénaturée, désarmée, manipulée, enchaînée par l'Allemagne, peut engager l'intégrité de la république ? Celle-la même qui s'employait avec méticulosité à jeter les germes d'une nouvelle révolution faisant table rase du passé démocrate de notre pays ?

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